Darkest Hour - Perpetual | Terminal
Chronique
Darkest Hour Perpetual | Terminal
Chaque nouvel opus de Darkest Hour ne sera qu’un prétexte à ressortir la claque de cet été 2003 caniculaire,
Hidden Hands of a Sadist Nation (comme piqûre nostalgique de mes jeunes années fac) plutôt que de perdre son temps à écouter (et a fortiori chroniquer) un metalcore (oui cela existe encore) qui s’enfoncera de plus en plus (les abysses étant pour rappel l’éponyme sorti chez Sumerian Records, attention aux tympans). Pourtant, sorti de nul part,
Godless Prophets & the Migrant Flora aura bluffé les premiers adeptes pré-2005, un socle mélodique (le jalon
Undoing Ruin) toujours présent mais combiné à leurs origines hardcore virulentes sous les manettes de maître Kurt Ballou (Converge). Confirmation des glorieuses années sur ce dixième album
Perpetual | Terminal ?
Totalement “hypé” par le précédent opus et ce sublime artwork de l’artiste Pig Hands, il faudra malheureusement faire la vilaine moue après quelques minutes… L’ouverture éponyme (et premier extrait dévoilé) annonçait un Darkest Hour de nouveau “mélodique”, At The Gates modernisé et “sucré” sorti d’un
Undoing Ruin (“The Nihilist Undone” en transpire). Soit, je suis preneur, mais très rapidement les reliquats de l’odieux éponyme referont surface (même producteur, une raison potentielle) dès le troisième morceau “A Prayer to the Holy Death” (jouer de l’emo à 45 piges ? Peine de prison). Puis le coup de grâce arrive sur la ballade “One With The Void”. John Henry repousse la chansonnette “clair”... Bis repetita sur “Mausoleum”. Peut-être que certains apprécieront, pour ma part cela m’horripile et j’appuie par réflexe sur le bouton “suivant”. Forcément ce sera la douche froide après cette déconvenue, mais après plusieurs écoutes et en mettant de côté certains passages/morceaux (voir ceux cités plus haut), tout n’est pas non plus à jeter.
Toujours porté par son fondateur Mike Schleibaum (cela fera trente ans l’année prochaine, la vache), les soli gagnent en virtuosité avec l’arrivée dénommé Nico Santora (ex-Fallujah, ex-Suicidal Tendencies), remplaçant le guitariste Michael Carrigan (présent depuis 2008 et le départ du grand Kris Norris) et apportant des leads heavy sur chaque morceaux. Mention particulière pour l’interlude “Amor Fati” ou l’introduction acoustique de “Goddess of War, Give Me Something to Die For” (aux relents post-rock). On appréciera les mélodies chaudes de “The Nihilist Undone”, “New Utopian Dream” ou “My Only Regret” mais sans forcément en retenir quelque chose. Peut-être leurs origines punk/hardcore ? Clairement la hargne du précédent opus n’est plus… Quelques bribes sous un format condensé (2 minutes) sur “Societal Bile” (gâché par un vilan refrain “constipation aiguë”), “Love is Fear” ou “My Only Regret” aux vocaux “coreux aux muscles congestionnés” et rythmique intense. Mais finalement sans réelle conviction pour nous coucher au sol.
Godless Prophets & the Migrant Flora fut un retour inespéré à leur style d'antan et pourtant… Darkest Hour rétropédale brutalement et revient à son metalcore édulcoré d’il y a dix ans. Tristesse. Passer outre certains passages (ou carrément morceaux), oui la galette fait le job, “catchy” et aux quelques réminiscences 2000, le nouveau lead guitariste donnant un bon coup de fouet. Mais tout paraîtra malgré tout assez quelconque et sans “reviens-y” (metalcore ou death mélodique), la déception subsiste. Allez, on se remet un “The Sadist Nation”.
| Mitch 18 Avril 2024 - 614 lectures |
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