Darkest Hour - The Mark Of The Judas

Formé en 1995 en Virginie et après avoir sorti un EP et deux Split, Darkest Hour nous offre enfin son premier album, un album qui tend lui, radicalement vers le death/thrash suédois. Pour ceux qui ne connaissent que les albums suivants, le style ici pourrait être défini tout simplement comme une sorte de metalcore (une ébauche de leur style) : un croisement de hardcore bourré de mélodies heavy très accrocheuses rappelant un vieux In Flames mixé à un At The Gates. A l’époque (2000) ce n’était pas encore la grande mode, l’album n’a donc pas eu le même succès qu’un « So Sedated, So Secure » faisant découvrir Darkest Hour au commun des mortels.

Quelle erreur ! Même si toutes les qualités de Darkest Hour n’y sont pas présentes, quelques une suffisent pour nous laisser porter par cette vague d’énergie. Car oui l’un des points majeurs du groupe c’est bien l’énergie dégagée, The Mark Of The Judas n’échappe pas à la règle. 1er titre (« For The Soul Of The Savior »), 1ère mise en condition: des riffs mélodiques saisissant par paquets de cent, une voix écorchée très hardcore, une batterie toujours sous amphet’s, des changements de tempo à chaque clignements de paupières…bref c’est bien du Darkest Hour ! Pas besoin de décrire tous les titres, ils sont tous excellents ! (Même si certain sont mieux que d’autres bien évidemment) Des riffs d’une tuerie sans nom ponctués par quelques jolis soli made by Darkest Hour !
Et pour nous démontrer que ce ne sont pas que des gros furieux, le titre acoustique « Part II » confirmera le talent des compos déjà à l’époque. Sous le charme de ce titre, préparez vous à un des titres majeurs du groupe, j’ai nommé « Eclipse » ! De son riff d’introduction indécollable des oreilles aux gros breaks qui montre l’habilité du batteur : c’est tout simplement énorme ! Pour ce qui suit c’est toujours aussi solide, des titres toujours aussi accrocheurs et bien composés avec ces riffs cimentés aux esgourdes. Une autre qualité de Darkest Hour c’est bien sûr ses titres de clôture, « How The Beautiful Decay » vient encore plus embellir le skeud avec un break instrumental poignant de toute beauté !

Malgré tout, certains points négatifs sont à noter : tout d’abord une production assez faiblarde particulièrement frustrante vue l’énergie dégagée par l’album (je n’ose pas imaginer la bête avec une production adéquate), malgré des tonnes de riffs de qualité une certaine monotonie se fait sentir (trop de mélodies tue la mélodie ?) de plus on a pas encore affaire à l’ambiance dégagée par un HHOASN par exemple, un peu trop joyeux donc…
Cependant The Mark Of The Judas est l’album pour découvrir Darkest Hour, base de leur style si particulier mais surtout le plus mélodique, le plus accrocheur et le plus accessible pour pouvoir ensuite appréhender les deux rouleaux compresseurs que sont « So Sedated, So Secure » et « Hidden Hands Of A Sadist Nation ».

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