Ooooooo ! Du
thrash metal allemand ! Cela faisait longtemps que je n’en avais pas écouté, je vais donc pouvoir satisfaire mes appétits concupiscents en m’intéressant à «
Left in Shards », deuxième LP d’
EXA après un «
Cut the Past » (2020) tout aussi confidentiel du fait de productions indépendantes. La formation a également un EP à son actif («
Ignite », 2018) mais là on frôle l’anecdotique même si la version digitale avait trouvé refuge chez le label
Spinnup dont le catalogue ne parlera de toute façon pas à grand monde, moi y compris.
En ce qui concerne le nom du groupe, nous n’aurons pas à chercher trop loin : le guitariste – chanteur
Tom Tscherning est surnommé
Tom Exa, voilà… Du côté de l’esthétique, rien de très folichon non plus. La pochette de «
Cut the Past » me fait penser à celle du «
Out for Blood » de
SADUS, la dernière en date n’est pas plus attirante mais, au moins, en la contemplant, on sait que c’est du
thrash, il n’y a que ce style pour utiliser ce genre d’
artwork, cette police de caractères… Pas bien original tout ça hein ? Cependant, si l’écoute devait s’avérer douloureuse, elle aura au moins le mérite d’être courte avec un classique « trente-six minutes » pour dix compositions : le quatuor travaille sa concision, en sera-t-il de même pour l’efficacité ?
N'étant pas un gros spécialiste de ce genre musical, j’aurais du mal à vous donner des références précises mais je dirais que les parties purement
thrash m’évoquent parfois
SACRED REICH, voire
CRO-MAGS lorsque le groupe met des touches de
crossover dans ses compositions. Il reste qu'
EXA montre le meilleur de lui-même lorsqu’il évolue sur des tempos rapides, les ralentissements à la « Under His Eye » devenant rapidement poussifs. Au détour d’un chant clair ou de l’usage d’harmoniques (l’excellent final d’« Abuse »), des pointes de
MACHINE HEAD remontent également à la surface, petites bulles parfumées aux années 90 qui font clairement dresser l’oreille.
C’est d’ailleurs bien vers cette époque qu’il faut regarder pour comprendre la musique des Allemands. Ils ne jouent ni la carte du passéisme, ni celle de l’ultra modernité technique, préférant se positionner dans cet entre-deux séduisant sans être époustouflant. Il reste que j’apprécie assez ce son de basse hyper métallique qui claque bien, les riffs tout secs ainsi que le chant hargneux même si relativement sobre : pas de hurlements stridents, de « oh yeah » placés à l’emporte-pièce, juste quelques lignes vocales simples mais adaptées aux titres.
Pas de quoi se relever la nuit donc, «
Left in Shards » est suffisamment varié pour s’attirer la sympathie de l’auditeur ce qui en soi est déjà une réussite. C’est sympatoche, comme aime à la dire ton beau-frère qui roule en Audi A4.
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par Niktareum
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène