Korn + Soulfly
Live report
Korn + Soulfly Le 29 Mai 2006 à Clermont-Ferrand, France (Zenith)
Pour cette première date française de la tournée européenne de Korn, 2 500 personnes environ avaient fait le déplacement au Zenith d’Auvergne. Plutôt inhabituel de voir autant de metalleux réunis dans une même salle à Clermont-Ferrand.
Comme prévu, c’est bien Soulfly qui ouvre seul pour Korn dans un parterre déjà bien rempli. Difficile d’accéder donc dans les tous premiers rangs. Malgré tout, la grandeur de la scène me permettra largement d’apprécier le spectacle du milieu de la fosse (même pour un petit gabarit comme moi). Leur timing étant certainement restreint, les Américanos-Brésiliens délivre une prestation sans temps mort, enchaînant les nouveaux morceaux (Arise again) et les classiques de leur répertoire (Eye for an eye, Bring it, Bleed, Prophecy). C’est surtout la set-list qui, pour moi fera l’intérêt du show. N’étant pas à la base un gros fan de Soulfly, j’étais surtout venu pour voir Max Cavalera. Et, sans être véritablement déçu, j’ai trouvé que, malgré son charisme, l’ex-leader de Sepultura a assuré le minimum syndical. C’est surtout Marc Rizzo, qui ne cesse de faire ses sauts de cabris, qui assure vraiment le spectacle. Richie, le beau-fils de Max viendra bien lui aussi apporter un peu d’énergie sur Bleed et Tree of Pain même si ça contribution aux morceaux fut minime. Mais ce que je regrette surtout, c’est la qualité du son, trop fort et brouillon, la double grosse caisse et la basse (sans relief) masquant tous les autres instruments. Ainsi, même si je reste ravi d’avoir vu Soulfly sur scène, cette prestation est loin d’être une des meilleures que j’ai vu. A voir peut-être plutôt en tête d’affiche. Le groupe sera moins pressé par le temps et cela permettrait de profiter d’un peu plus que les pauvres 40 mn dont on a du se contenter hier.
Sans compter que si Soulfly avait visiblement l’œil sur la montre, les Korn, eux, ne se sont pas gênés pour nous faire bien languir durant le long, très long, sample d’intro de It’s on !, premier titre que le groupe jouera ce soir. Et c’est parti pour environ 1h20 d’un show très américain. Comprendre : beaucoup de spectacle, une prestation très pro mais une attitude plutôt froide envers les spectateurs, Jonathan Davis ne s’adressant vraiment au public qu’en fin de concert. Première satisfaction : le son s’avère meilleur que pour Soulfly, sans non plus atteindre des sommets de netteté. Si les tous premiers morceaux furent jouer dans un configuration scénique minimaliste (de grands rideaux cachant une partie de la scène), le groupe dévoilera dès l’entame du premier titre issu de « See you on the other side » (Love song), un line-up supplémentaire composé d’un guitariste (Olde Wolbers ?), d’un claviériste/sampler, d’un percussionniste et d’un choriste/guitariste, chacun de ces musiciens arborant des masques un peu ridicules (le lapin … au citron !!!) rappelant le visuel du dernier CD. Si l’ajout de samples et percussions rajouta parfois encore plus d’impact aux chansons, je dois avouer que je n’ai pas toujours vu l’intérêt de faire appel à autant de musiciens de sessions, si ce n’est pour renforcer l’aspect visuel (mais hélas par forcément l’aspect musical). Je me demande même si cela n’a pas perturbé un peu les autres musiciens, David Silveria nous « gratifiant » d’un ou deux contre-temps involontaires (ce qui n’enlève rien à la qualité d’ensemble de son jeu de batterie). Et si j’ai été plutôt convaincu par la prestation de Davis (son chant n’était pas toujours juste, certes, mais il a bien assuré dans l’ensemble), je me demande en revanche si Munky ne serait pas atteint du même syndrome que son ex-camarade Head : se prendre pour Jésus … en multipliant les pains (quelques breaks et intro à côté de la plaque). Enfin bon, je fais un peu mon rabat-joie car la qualité de la set-list était franchement très bonne, le groupe nous offrant même un medley de vieux titres (comprenant notamment, Twist, Need to et Adidas) histoire de contenter les fans les plus anciens. Car si les nouveaux morceaux issus de « See you on the other side » feront la joie de l’assistance la plus jeune (Twisted transistor, Coming Undone), j’ai trouvé personnellement que c’était les classiques du groupe qui provoquaient le plus de défoulement, notamment Shoots and ladders (au début du medley), Got the life (impeccable), Blind (attendu comme le messie en rappel) et, à ma grande surprise, les morceaux issus de « Issues » « Untouchables », que je n’aime pas d’ordinaire, mais qui étaient vraiment efficaces en live. Ce qui n’est pas le cas de toutes les chansons de « See you on the other side » (les soporifiques Love Song et Throw me away).
En fait, mon ressenti de ce concert de Korn sera un peu le même que pour Soulfly : un groupe que je voulais voir en live depuis bien longtemps mais dont la prestation, aussi pro soit elle, ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Set-list Korn :
01. It's On!
02. Clown
03. Divine
04. Love Song
05. Falling Away From Me
06. Souvenir
07. Here to Stay
08. Liar
09. Counting On Me
10. Somebody Someone
11. Throw Me Away
12. Shoots and Ladders *
13. Need To *
14. Lies *
15. Make Me Bad *
16. Thoughtless *
17. A.D.I.D.A.S. *
18. Twist *
19. Coming Undone
20. Got the Life
Rappel :
21. Twisted Transistor
22. Freak on a Leash
23. Blind
* Medley
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