Megadeth + Evile

MEGADETH au Hellfest l'année dernière, c'était dantesque. Les revoir même pas un an après, je peux vous dire que même dans mes rêves les plus fous, je n'y croyais pas. Et pourtant le miracle arriva puisque ce mardi 26 février, la bande à Mustaine a envahi une Elysée Montmartre pleine à craquer.

Il est 20h et la seule première partie de la soirée entre en scène. Il s'agit d'EVILE, jeune groupe britannique. Résultat: bonne petite baffe. Malgré un ingé son qui a oublié de monter les aigus chez le lead guitariste (donc soli inaudibles), le groupe a cartonné et reçu un accueil très chaleureux de la part du public parisien (avec même pas mal de pogos, plutôt rare pour une 1ère partie!). Alors EVILE, c'est quoi? Hé bien c'est du thrash métal. Mais pas du thrash de gonzesse plein de mélodies suédoises avilissantes. Non, du thrash old-school labélisé Bay Area qui certes ne réinvente rien mais qui tabasse pendant 30 minutes, que ce soit sur les parties rapides typiques ou sur des mid-tempi ravageurs foutrement jouissifs. Très proche d'un Slayer que ce soit au niveau construction des titres ou de la façon de chanter (quoique Matt Drake a une voix plus fluette qu'Araya), EVILE a bien appris sa leçon et c'est tout sourire que les Anglais quittent la salle, sous les applaudissements sincères de la foule.

A peine EVILE parti que la fosse se rue vers les 1ers rangs. Comme quoi, quoiqu'il arrive, MEGADETH crée toujours l'émoi! Et c'est vers 21h que Mustaine & cie foulent les planches de la belle salle du boulevard Rochechouard. Petit problème dès le départ, le son est brouillon, une rareté ici où il est d'habitude particulièrement bien dosé. Même s'il s'améliorera au fil des titres pour devenir tout à fait correct, il a un peu gâché la fête, surtout que les soli du nouveau guitariste Chris "je - suis - un - beau - gosse - et - je - montre - mes - muscles - en - portant - des - habits - moulants - et - je - peux - même - headbanguer - que - mes - cheveux - ils - se - remettent - comme - il - faut - mais - bon - pas - trop - non - plus - parce - qu'après - ça - fait - des - noeuds" Broderick étaient quasi inaudibles. Dommage, le bonhomme a l'air de toucher (le solo en tapping de 10 secondes entre deux morceaux au milieu du set aura suffit à le démontrer). De là à dire qu'il ne fallait pas faire de l'ombre au père Mustaine, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas.

Bref, malgré tout, le show de MEGADETH fut excellent, même si moins carré que celui de Clisson en juin dernier (plus d'approximations, notamment au niveau du chant du rouquin que j'ai connu plus en voix, la faute peut-être au verre de rouge que le bonhomme déguste entre les morceaux!). La setlist ne sera en tout cas que prétexte à un étalage de tubes ("In My Darkest Hour", "A Tout Le Monde", "Tornado Of Souls", "Hangar 18", "Peace Sells", "Symphony Of Destruction" et "Holy War" en final entre autres), preuves que MEGADETH possède l'un des plus beaux répertoires de toute l'histoire du métal! Seul "Burnt Ice" tiré du dernier et pourtant excellent album United Abominations m'a paru en dessous et a fait retomber le soufflet. En tout cas, le groupe semblait content d'être là! J'aurais cependant aimé un peu plus que la communication habituelle d'un groupe à son public de la part de l'ex-Metallica.

Tracklist MEGADETH:

Sleepwalker
Wake Up Dead
Take No Prisoners
Skin O' My Teeth
Washington Is Next!
Kick The Chair
In My Darkest Hour
Hangar 18
Gears Of War
A Tout Le Monde
Tornado Of Souls
Ashes In Your Mouth
Burnt Ice
Symphony Of Destruction
Trust
Peace Sells
Holy Wars


1h30 de jeu, c'est passé vite mais qu'est-ce que c'était bon! Bonne surprise également que les thrashos d'EVILE! Dommage que le son n'ait pas toujours été à la hauteur et que MEGADETH semblait moins précis que lors de son dernier passage en France mais sinon, c'est toujours un plaisir de voir ce groupe mythique en live!