Metallica + Volbeat + High On Fire

1.That Was Just Your Life
2.The End Of The Line
3.For Whom The Bell Tolls
4.Through The Never
5.Fade To Black
6.Sad But True
7.My Apocalypse
8.Wherever I May Roam
9.The Unforgiven III
10.No Remorse
11.One
12.Master Of Puppets
13.Battery
14.Nothing Else Matters
15.Enter Sandman

Encore:

16.Helpless (Diamond Head cover)
17.Whiplash
18.Seek & Destroy

14 ans que Metallica n'était pas venu dans la Capitale des Gaules. Bien décidés à rattraper le temps perdu, les Lyonnais, et une belle brochette de Parisiens / Sudistes / Etrangers, s'étaient donnés RdV à la Halle Tony Garnier en ce dimanche absolument magnifique. Certains étaient arrivés dès 4h du matin, afin d'avoir les meilleures places : l'expérience nous montrera que cela ne servait à rien… Pour ma part, c'est plutôt sur les coups de 20h que j'ai mis les pieds à la Halle, admirant au passage les impressionnantes piles de packs de bières disséminés ici et là ; pas de doute nous métalleux savons toujours marquer notre territoire. Bien sur, ambiance bonne enfant et convivialité étaient de mise, comme d'habitude (je vous passe les détails, mais on a su s'occuper dans la fosse en attendant les groupes).

Arrivant donc aux alentours de 20h, et le temps de mettre la main sur une collègue qui avait promis de m'offrir une bière, je n'ai pas vu une seule seconde de High On Fire.
Mais très franchement, si vous lisez cette review, EST-CE VRAIMENT POUR HIGH ON FIRE ?

Une fois ma bière consommée, j'ai fait tranquillement le tour des gradins (remplis de haut en bas) pour atteindre la fosse, correctement remplie pour ce moment là du concert. Volbeat finissait à l'instant son set, et n'est-ce pas le riff d'intro de « Raining Blood » de Slayer que j'entends le groupe jouer en guise de conclusion ? J'ai bien l'impression que oui ; vu le public très casual de la Halle ce soir, j'ai bien l'impression d'avoir été l'un des seuls à le reconnaître, peu importe. Voilà tout ce que j'aurais à vous dire sur Volbeat, mais franchement si vous lisez cette review, EST-CE VRAIMENT POUR VOLBEAT ?

Les préliminaires étant achevés aux alentours de 20h30, l'attente pour Metallica parut forcément un peu longue à mesure que la foule se densifiait et qu'il fallait donner du coude pour se frayer un chemin dans la fosse. J'en profitais pour prendre quelques photos du public, désolé pour la qualité, mais c'est tout ce que l'Iphone permet de faire… La moyenne d'age est plus élevée que mes concerts habituels, par contre on ne tombe pas non plus dans le cliché du concert de Motorhead ou Maiden, où les vestes à patchs bataillent avec les moustaches grisonnantes et les calvities non assumées. Ici, on sent que Metallica brasse large au niveau du public, du métalleux moyen au petit gars qui a mis un tee shirt noir pour faire comme les grands, en passant par le couple qui a passé la quarantaine et qui s'offre une petite escapade musicale, tel un retour aux souvenirs de leur rencontre (que c'est beau).
Niveau décoration, rien de bien farfelu : seuls quelques énormes cercueils suspendus au plafond viennent rappeler qui l'on vient voir ce soir, tel un énorme clin d'œil à la thématique de « Death Magnetic ». Pas de backdrop par contre, et une scène de la Halle somme tout ridiculement petite par rapport à la démesure de celles qu'on a l'habitude de voir lorsque les Mets jouent à domicile. Je pensais qu'il y avait quelques surprises à l'appui, tel une scène mobile ou qui s'ouvrirait vers l'arrière durant le concert, mais c'est alors qu' « Ectasy of Gold » démarra, et le doute ne fut plus permis : j'allais voir Metallica à quelques (dizaines) de mètres de moi, dans une ambiance du coup presque intimiste, si l'on oublie les 10 000 personnes qui m'entouraient.
Le morceau d'Ennio Morricone met doucement le feu à la Halle, le public tentant de façon maladroite et plutôt cocasse de chantonner le thème, chose somme toute assez complexe si l'on veut le faire bien ! Peu importe, voilà déjà qu'il arrive à son terme, et les Four Horsemen débarquent sur scène dans le noir le plus complet et entament « This Was Your Life », immédiatement enchaîné avec « The End of The Line ». Léger malaise, car la scène n'est absolument pas éclairée, autrement dit on ne voit personne sur scène, et les quelques spots type boite de nuit qui balaient la scène ne servent strictement à rien. Fort heureusement, une fois ces 2 titres de « Death Magnetic » expédiés (j'aime l'album, mais ce qui me fait vibrer sur scène ce sont leurs classiques je pense que vous comprendrez), l'éclairagiste comprend sa méprise et on aura désormais l'image, en plus du son. Le son justement parlons en : équilibré et cohérent, on sent des années d'expérience pour en arriver à un tel équilibre. A part quelques faiblesses sur les leads d'Hammet, dans l'ensemble tout est parfaitement audible, y compris et heureusement d'ailleurs les pains de Lars ! Mais on t'aime Lars, tu le sais.

Bref pour en revenir au concert, la première partie du set fut jouée à vitesse grand V : « For Whom the Bell Tolls » succède donc à « The End of The Line », et en sa position de classique, commence à éveiller quelques envies de chorale parmi le public, au rang duquel votre serviteur prit sur lui d'y participer. Une petite rareté, « Through the Never », arrive alors à point nommé pour ravir les fans de longue date, ceux qui écoutent tout un album et non pas juste les hits en version Mp3 ; visiblement tout le monde ne savait pas d'où sortait ce pourtant excellent morceau… C'est avec « Fade to Black » que les choses sérieuses démarrent : une prestation absolument magistrale du groupe (quelle puissance dans ce refrain instrumental…) chauffe le public au point que lorsque le duo de guitares harmonisé démarre, juste avant le solo final, le public couvre littéralement de son chant rocailleux et un peu éméché le son des enceintes (je n'exagère presque pas) ; au point que James, sentant qu'il avait ce soir un public de choix, clôt le morceau avec un « Voilà pourquoi j'aime jouer ce titre » qui ne peut que faire plaisir.

Les classiques s'enchaînent, avec quelques surprises (« The Unforgiven III », que le groupe n'a que très peu joué sur cette tournée, et qui me fera redécouvrir ce titre passé inaperçu lors de mes sessions d'écoutes de DM.. ; « No Remose », joué en intégralité messieurs dames oui oui ! Fourni avec le roulement de batterie foireux de Lars en sus. Mais on t'aime Lars, tu le sais). Je réalise que je peux aisément me rapprocher de la scène, étant de plus entouré de personnes un peu trop calmes et statiques à mon goût ; du coup sans trop de difficulté je me retrouve pendant « No Remorse » à 5-6 m de la scène, ayant une pensée pour ceux qui ont sacrifiés leur dimanche entier à patienter dehors alors que visiblement ce n'était pas nécessaire. Pile poil au moment ou le groupe quitte la scène, les lumières s'éteignent…et les effets pyrotechniques nous brûlent alors les sourcils, alors que l'introduction de « One » démarre. Que dire sur ce morceau, à mon sens l'une des merveilles du groupe, et de la performance de ce soir, lorsque les « Darkness », « Landmine » et autres « Let me live in Hell » sont scandés par l'ensemble de la fosse ? Gardons en sous le coude, voilà que « Master of Puppets » débarque, et c'est reparti pour 8 mn de folie, James n'ayant même plu à chanter le refrain tant le public Lyonnais (et assimilé) semble vouloir lui prendre le micro et chanter pour lui. Il me semble d'ailleurs que c'est sur ce morceau là qu'il prendra le pied de micro d'une main et le tendra vers le public avec un grand sourire, nous montrant bien à quel point il apprécie l'enthousiasme des fans présents ce soir !

Que dire de la suite, elle est quasi parfaite, avec un « Battery » une nouvelle fois chanté à l'unisson avec la foule ; par contre j'ai vu très peu de pogos, à part quelques timides tentatives d'en démarrer un c'était dans l'ensemble assez molasson sur les titres rapides ; je dois faire trop de concerts d'extrême du coup j'ai plus l'habitude de rester calmement debout dans la fosse… Bref, même « Nothing Else Matters », LA ballade de Metallica, aura droit à l'appui de quelques milliers de cordes vocales ; pas contre pas de sortie de briquets se baladant dans les airs, j'étais déçu. Un petit « Enter Sandman », classique, frais, efficace…et les lumières s'éteignent, le sol tremble sous les vivats du public, et James revient en pleine lumière, torse nu et tatouages à l'air, pour remercier le public, et introduire chacun de ses compères, sous des tonnerres d'applaudissement.
« C'est maintenant la partie du concert ou nous faisons des reprises », et ni une ni deux voilà « Helpless » qui démarre en trombe, prenant de court le public, peut être se demandant aussi d'où sortait ce titre qu'ils n'avaient pas dans leur Itunes (je suis mauvaise langue). Rapidement expédié, les larsens restent en place et James nous lance « Voilà un titre pour vous, qui représente ce que vous êtes » (ou quelque chose dans le genre) et voilà « Whiplash », véritable ode aux fanatiques des salles de concerts qui fait le ménage dans nos consciences et conduits auditifs, une nouvelle fois soutenu au chant par des centaines de gorges fatiguées mais encore suffisamment vivaces pour faire trembler les murs. Rien qu'à l'insistance de James sur le « Cause YOU'RE METALLICA » du couplet final, on comprend que ce soir, le public Lyonnais a mis le groupe dans sa poche.

La fatigue commence à se faire sentir, mais peu importe, on ne peut se quitter aussi vite, encore un dernier pour la route. « Ce titre vient de Kill Em All (ouaaaaaais dit la foule), j'ai besoin de vous pour chanter, vous verrez les paroles sont simples », et voilà « Seek n' Destroy », ou la meilleure preuve que le concert de ce soir fut un grand cru : le groupe, tous en sueur, mais le sourire en lèvres ; le public, également en sueur et heureux, et James qui une nouvelle fois laisse la foule chanter les refrains à sa place, prenant une nouvelle fois son pied de micro pour qu'on lui facilite la tache...

Le titre s'achève, les lumières se rallument. Vivats de la foule. Encore. Encore. Le groupe distribue des tonnes de médiators, Lars se fait désirer pour donner ses baguettes à quelques heureux élus…Le groupe ne veut pas quitter la scène, James récupère quelques drapeaux qu'on lui donne dans le public, fait le tour de la scène torse nu avec le drapeau français sur les épaules. Vivats de la foule. Encore. Encore. Ils sont maintenant tous les quatre torse nu, même Trujillo qui s'est fait un peu désirer. Un roadie les prend en photo : après tout c'est le dernier concert d'une tournée qui a été longue, cela mérite d'être immortalisé. Un micro est resté ouvert. Vivats de la foule. Encore. Encore. Chacun y va de son petit mot : James nous remercie, encore ; Kirk dit un truc intelligible mais probablement gentil ; Trujillo grogne, le public grogne en retour ; et Lars, ce bon vieux Lars : « Cela fait 14 putains d'années que nous n'étions pas venus à Lyon. C'était beaucoup trop long ! Merci Lyon, merci la France » qui vient clore sur ces belles paroles un concert magnifique. Tu as raison Lars : 14 ans c'était trop long, mais les retrouvailles ont été d'autant plus intenses. Merci.