Steel Panther + The Treatment
Live report
Steel Panther + The Treatment Le 25 Mars 2012 à Paris, France (Bataclan)
Ça va swinguer ce soir au Bataclan! Pour la première fois en France, les STEEL PANTHER vont débarquer avec dans leur slibards deux excellents albums de glam metal qui ressuscitent à merveille l'esprit sex, drugs & rock 'n roll des années 1980. Tombé sous le charme des Américains avec le single "Death To All But Metal", j'ai rapidement pris ma place après l'annonce de cette date qui s'annonçait incontournable. La soirée a finalement dépassé toutes mes espérances.
À peine entré dans la salle du Boulevard Voltaire vers 19h, je suis surpris de voir autant de monde amassé devant la scène alors que le show n'est censé débuté que dans une demi-heure. Je me demandais si STEEL PANTHER était populaire en France, la réponse n'a pas tardé. Pas mal de fans déguisés comme à l'époque (pantalon moule-burnes léopard, bandana rouge...) et un peu plus de filles que d'habitude. Et dans l'ensemble un public varié, de l'ado boutonneux au père de famille venu se rappeler ses jeunes années. Déception par contre niveau merch avec des t-shirts tout nazes à 25€. Ça fera des économies!
Et ça commence à 19h50 avec THE TREATMENT, groupe qui m'était totalement inconnu. Les jeunes Anglais, qui ont récemment ouvert pour Alice Cooper au Zénith, sont eux aussi fans des eighties (des seventies aussi) et vont délivrer pendant une demi-heure un hard rock catchy et efficace. Du mid-tempo accrocheur, de bons solos mélodiques, des lignes de chant faciles à mémoriser et une bonne présence scénique avec notamment un chanteur charismatique qui ressemble à Gus G. (Firewind, Ozzy Osbourne), il n'en fallait pas plus pour chauffer la salle qui a bien accueilli le groupe. 30 minutes, c'était juste ce qu'il fallait avant que la musique de THE TREATMENT commence à souffrir de son caractère ultra répétitif et peu original. Outre un son un peu brouillon parfois, il manque aussi quelque chose au combo pour composer de vrais hymnes qui hantent des jours. Reste que pour une première partie, ça me convient tout à fait.
Mais là, on va passer au stade supérieur. On va même prendre un ascenseur pour aller tout en haut de la liste des concerts les plus mémorables que j'ai pu faire. Je connaissais la réputation de STEEL PANTHER et je savais que j'allais passé un bon moment mais à ce point?! 21h, le show débute au son de "In The Future", l'intro du dernier album des Californiens, Balls Out. Le public est en transe à l'arrivée, dans l'ombre, des musiciens sur scène. Et il fait chaud, très chaud. Le Bataclan est quasi plein. Puis logiquement "Supersonic Sex Machine" résonne dans les enceintes. Le son est nickel et presque tout le monde chante les paroles, notamment le refrain aussi simple et bête que délicieusement addictif. Et il faut voir la dégaine des musiciens, notamment le bassiste Lexxi Foxxx qui a vraiment l'air d'un travelo et qui sortira même régulièrement son joli miroir pour se recoiffer et faire la pouffe! Le groupe enchaîne sur "Tomorrow Night", un des meilleurs titres de Balls Out avec son refrain génial repris bien sûr par toute l'assistance. Puis petite pause. Le groupe en fera d'ailleurs souvent. Mais si on se fait souvent chier entre les morceaux pendant les concerts, la plupart des groupes ne sachant jamais trop quoi dire si ce ne sont les habituels "are you having a good time?", "thank you" ou "best show on the tour", ce ne sera pas du tout le cas avec STEEL PANTHER. Les mecs blaguent entre eux, se vannent (le bassiste qui ressemble à un fille, le chanteur Michael Starr qui se démerde bien malgré ses 62 ans...), font de l'auto-dérision (le chanteur qui nous avoue qu'il en a marre de la chatte de sa mère et qu'il aimerait bien en voir d'autres, le guitariste qui révèle que sa mère est un bon coup au pieu...) et communiquent avec le public même si celui-ci a parfois du mal à comprendre. Je souris encore en me rappelant les cris de quelques uns après que le groupe ait demandé si ce serait la dernière fois que certains viennent voir STEEL PANTHER en concert! Ah les Français et l'anglais...
Mais la relation va prendre une tournure beaucoup plus chouette quand une fille du public envoie un éléphant en peluche sur scène et montre ses seins au groupe. Ça y'est, ça commence! Ce ne sera pas la seule puisque des paires de nichons vont régulièrement apparaître dans le public! Retour dans les années 1980, les groupies ne sont pas mortes! Encore mieux: avant de jouer le hit "Asian Hooker", le guitariste Satchel aperçoit une asiatique dans le public. Michael Starr la fait monter sur scène. La charmante demoiselle tatouée à la teinture blonde platine et à la frange rose fluo va alors se trémousser et se frotter aux musiciens dans des positions suggestives tout du long de "Asian Hooker" avant de défaire son soutif sous l'insistance des musiciens et du public (show your tits, show your tits!) et de nous dévoiler brièvement ses formes discrètes mais exaltantes. Déjà que "Asian Hooker" est une putain de tuerie (ce refrain mémorable encore une fois!), vous vous doutez bien que ça lui a rajouté un putain de charme! Le meilleur moment restera toutefois le doublé "Party All Day (Fuck All Night)"/"Turn Out The Lights" sur lequel STEEL PANTHER va inviter une quinzaine de filles sur scène. La plupart vont carrément enlever le haut et danser les seins à l'air sous les regards intéressés du groupe et des mâles du public. Jamais vu autant de têtes se redresser pour mieux voir! Et il n'y avait sans doute pas que les têtes!
Festival de boobs donc hier soir pour le plus grand plaisir des spectateurs. Mais soyons clairs: STEEL PANTHER, ce n'est pas que de la parodie, des accoutrements glamouzes ringards, des paroles fun, de la party music et des nibards à l'air. Derrière toutes ces choses affriolantes, il y a des vrais bons morceaux qui n'ont rien à envier aux classiques de Mötley Crüe, Poison, Warrant, Ratt et tous ces combos de glam/hard/heavy qui fleurissaient dans les années 1980. Et il y a aussi des musiciens qui assurent comme des bêtes. En particulier le chanteur Michael Starr qui a vraiment une voix puissante qui dégage quelque chose. Et même s'il était aidé d'un peu de playback (avec son embonpoint et son âge, difficile de ne pas perdre son souffle haha!), sa performance vocale fut aussi remarquable que sur album. Et je ne parle pas de sa présence scénique. Là on reconnait bien la provenance du groupe. Pas de doute, c'est des Américains! Il n'y a qu'eux pour nous faire ce genre de show! Le batteur Stix Zadinia est très bon lui aussi et ne fait pas semblant de cogner. Pas étonnant avec des bras pareils! Il délaissera toutefois sa batterie pour venir devant jouer du clavier sur "Weenie Ride", ballade politiquement incorrecte qui clôt Balls Out. Un faux moment de douceur aux paroles hilarantes. Le bassiste Lexxi Foxxx n'impressionne pas techniquement mais joue bien son rôle de blondasse fashion obsédée par son look. Et puis il bouge et assure aussi les backing vocals. Le meilleur reste cependant le guitariste Satchel (ex-Fight) qui touche grave. Si ses riffs à l'ancienne sont déjà des petites merveilles de groove et d'efficacité, ses solos sont franchement épatants. Tout un moment lui est d'ailleurs consacré entre "Gold-Digging Whore" (autre extrait de Balls Out super fun quand tout le public épelle le titre) et la rigolote "It Won't Suck Itself". Satchel va s'adonner à la branlette guitaristique et si j'ai trouvé ses "impros" assez brouillonnes et quelconques, j'ai adoré le passage où il va se mettre à la place du batteur pour taper la grosse caisse sur des riffs légendaires comme celui du thème de Pulp Fiction, de "Master Of Puppets" de Metallica, ou de "Sweet Child 'O Mine" des Guns. Car ne l'oublions pas (le groupe nous le rappellera d'ailleurs lors d'un de ses nombreux entractes), STEEL PANTHER a commencé dans les années 1980 comme un groupe de reprises sous le nom de Metal Shop puis Metal Skool avant de se féliniser. Pas de reprises ici toutefois, que des compos originales et pas seulement issus du petit dernier Balls Out mais aussi de Feel The Steel, l'album qui les a faits exploser. Entre autres la tordante "Fat Girl (Thar She Blows)", la tubesque "Community Property" que le groupe dédiera à tous les mecs du public qui sont assez bêtes pour avoir une copine alors qu'ils pourraient se taper toutes les gonzesses, l'ultra catchie "Eyes Of A Panther" et l'hymne "Death To All But Metal" sur lequel les Californiens retourneront en coulisse sous les hourras de la foule. Mais STEEL PANTHER ne pouvait pas nous quitter comme ça et nous offrira un rappel avec "Eatin' Ain't Cheatin'" et "17 Girls In A Row". Deux morceaux excellents comme tous les autres mais peu judicieux pour un rappel. J'aurais plutôt vu "Death To All But Metal" en dernier. Mais bon, on ne va pas non plus se plaindre! Car entre tous ces tubes, cette ambiance de folie et ces paires de seins, il serait vraiment inconvenant de faire le difficile. 1h30 de plaisir intense, voilà ce qu'était ce concert de STEEL PANTHER qui n'a pas volé sa réputation de bête de scène. Un conseil: allez les voir au Hellfest, vous ne serez pas déçus!
Setlist STEEL PANTHER:
In The Future (intro)
Supersonic Sex Machine
Tomorrow Night
Fat Girl (Thar She Blows)
Asian Hooker + boobs
Just Like Tiger Woods
Gold-Digging Whore
Guitar Solo
It Won't Suck Itself
Community Property
Eyes Of A Panther
Weenie Ride
Party All Day (Fuck All Night) + boobs
Turn Out The Lights + boobs
Death To All But Metal
Rappel:
Eatin' Ain't Cheatin'
17 Girls In A Row
| Keyser 27 Mars 2012 - 1729 lectures |
|
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo