Benighted + The Black Dahlia Murder

Je sais ce que vous pensez : « Raah encore un super concert avec une très belle affiche, et l’autre là il va nous dégouter avec un live report ultra enthousiaste !! » ; et oui vous avez raison mais qui puis-je, nous sommes gâté ces derniers mois ici dans la Capitale des Gaules avec des assos bien dynamiques (SLH, Mediatone..) , il serait dommage de bouder son plaisir. En ce samedi soir de débauche, c’était Mediatone qui nous conviait à une soirée placée sous le signe du GRUIK et du TACATACATAC (je fais drôlement bien le blast non ?) avec une affiche bien brutale et bruyante, tout ce que j’aime.
Arrivant pour la 1ere fois de ma courte vie à l’heure (20h), je retrouve mon compère Nik From Hell et nous papotons en attendant l’ouverture des portes, vu qu’une grosse partie du public (le concert affichait complet) était comme nous dehors à se geler les miches. Une demie heure de discussion passe avant qu’on ne se dise qu’il y a quand même quelque chose de bizarre, et c’est là que la dure révélation nous tombe dessus : emporté dans une discussion sans fin, porté par les flots du bavardage, le concert avait démarré sans nous et c’est donc sur les dernières secondes de DEATH AWAITS (combo Lyonnais ayant remplacé au pied levé GOROD suite à une blessure du guitariste) que nous pénétrons de façon effective dans la MJC de Rilleux la Pape. Petit focus sur cette salle où je n’avais mis les pieds qu’une fois pour MELECHESH, le nom ne fait pas rêver, mais la salle est plutôt cool, pouvant accueillir environ 250 personnes ; seul bémol un bar situé dans l’entrée et forcément vite embouteillé quand on veut chopper une bière entre deux groupes, mais on survit merci.

C’est donc ailleurs qu’il faudra aller lire un CR de DEATH AWAITS, à charge de revanche les gars. C’est donc avec BENIGHTED que la soirée démarre, et de fort belle manière alors que la salle est grandement remplie lorsque le set des Stéphanois démarre sur « Collection of Dead Portraits ». Gros son, grosse ambiance, enfin vous avez tous déjà vu BENIGHTED sur scène c’est une valeur sure ; la date Lyonnaise avait ceci de particulier qu’elle constituait la dernière date Française de la tournée, et ayant récemment communiqué autour du départ prochain de Kevin leur batteur de talent, c’était donc la dernière date tout court de BENIGHTED avec ce line up, en France du moins. Grosse émotion donc ressentie et perceptible chez le combo Stéphanois ce soir-là, qui jouait devant tous leurs copains (mettons de côté la rivalité 69 / 42 pour une fois) et afficionados (ma façon intelligente de dire « fans », dont je suis). Ce qui n’a rien enlevé à la brutalité, qualité, efficacité du set, avec un line up tout feu tout flamme et prêt à en découdre, même si j’ai moins apprécié les backings vocals de leur bassiste (justement sur « Collection of Dead Portraits » et « Experience your Flesh ») qui sonnaient « clair » là où le chant hurlé des versons albums rend bien mieux, que par le passé. Tous les « tubes » sont passés, y compris un « Let the Blood Spill Between my BROOOOKEEEEN TEEEEEETH” introduit à l’unisson par Julien et le public, un « Slut » dévastateur et un enchainement final « Asylum Cave » / « Jeckyll » (plaisir que de retrouver cet excellent titre sur scène !) totalement jouissif. Furent convié sur « Carnivore Sublime » 2 guets, il me semble le bassiste de WALKING DEAD ORCHESTRA et un guitariste de CARNIVAL IN COAL (vous avez le droit de me corriger dans les commentaires), avec une phrase de Julien qui laisse à penser qu’ils vont dépanner le groupe un temps sur certaines dates ? Histoire à suivre, en tout cas la sauce n’est pas retombée pour autant, le titre avec son break « tape dans tes mains en rythme avant de te prendre une grosse mandale blastée » fût un moment d’anthologie de la soirée. Je ne vous ferai pas un dessin concernant l’ambiance dans la salle, déjà parce que mes crayons de couleur sont tous usés, et parce que vous imaginez bien qu’on a compté quelques morts pour la cause du Métal ce soir là à Rilleux. Petite photo de famille finale avec le public (j’y suis, caché derrière un bras levé, sauras-tu ne pas me trouver ?) et à bientôt les BENIGH’, on vous aime on vous veut.

Pause Bière. Revenons dans la salle pour (déjà !) la tête d’affiche, THE BLACK DAHLIA MURDER, dont je n’écrirai plus le nom en entier dès maintenant merci. TBDM donc, que je n’avais jamais vu, et considère comme un bon groupe, que j’aime à écouter sans en être fan, et n’arrivant, à l’exception notable de « Nocturnal » et « Unhallowed », pas à identifier la moindre chanson, tant toutes se ressemblent. Pour autant très curieux de voir ce show à l’Américaine à l’épreuve de la scène, et je n’ai pas été déçu tant la prestation des TBDM était à la hauteur de leur succès (parce qu’ils vendent un paquet d’albums ces p’tits gars). Sans trop de fioritures ni de « bullshit » à la Robb Flynn, le groupe a juste déballé 1h15 de bon gros death / core / metal / bidule particulièrement véloce, Trevor le chanteur ne s’arrêtant que pour faire légèrement le faux cul avec un peu d’humour ou commentant brièvement ce qui allait suivre (« c’est notre meilleure date sur Lyon », forcément c’est ta première ; « la prochaine chanson parle de se transformer en loup garou » cherchez pas y’a pas de chute). Pas de long discours que n’aurait de toute façon pas compris un public déjà un peu aviné et surtout friand de gros son, TBDM a laissé parler les BPMs, les solos (impressionnant ce Ryan Knight et ces solos reproduits à la perfection, et qu’est-ce qu’il fait bien l’hélicoptère !), et blasté nos petites oreilles juste ce qu’il faut. J’ai été impressionné, déjà par la technique (les breaks parfaits au poil de cul près), et par la brutalité de l’ensemble, je n’avais pas saisi à quel point TBDM était quand même sacrément bourrin et brutal, pour mon plus grand bonheur ; et aussi et surtout par la qualité des compos, malgré un son perfectible certaines lignes de guitare ont quand même chaudement caressé le fond de la partie de mon cerveau sachant apprécier la musique ! Donc, à creuser vivement leur discographie, notamment ce dernier album « Abysmal », encensé par mon Mitchounet d’amour, et donc forcément de qualité. Que vous dire d’autre sinon que la fosse fût un peu moins agitée que pour BENIGHTED, les compos laissant moins de place à une dynamique de circle pit / wall of death, même si TBDM fût par contre le grand gagnant des slammeurs (est-ce une bonne chose ?....). Le public Lyonnais, fidèle à sa réputation de meilleur public du Monde (selon un sondage réalisé à Lyon), sût en tout cas faire un vibrant accueil aux Américains, qui repartirent sous les vivats et les acclamations d’un public ayant clairement passé une excellente soirée. Merci aux groupes, merci à Mediatone pour cette belle date (complète, comme quoi le Métal fait bouger les foules !), et merci à moi pour cette excellent review.