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Angel Ochoa »

Municipal Waste + Power Trip

Live report

Municipal Waste + Power Trip Le 20 Juin 2019 à Paris, France (Petit Bain)
Petite affiche à la cool en cette veille de fête de la musique avec le retour à Paris de POWER TRIP et MUNICIPAL WASTE. Une petite sauterie organisée sur les bords de Seine par Garmonbozia histoire de célébrer l’arrivée de l’été et des beaux jours dans la joie, la sueur et bonne humeur. Et oui, la soirée s’annonçait particulièrement sport avec ces deux groupes réputés notamment pour leurs prestations toujours aussi musclées.

Bien décidé à ne pas louper une miette du set des Texans, j’arrive au Petit Bain avec suffisamment d’avance pour constater dans un premier temps qu’il y a déjà pas mal de monde à faire la queue à l’extérieur et dans un second temps que le merch est absolument hors de prix (25€ le t-shirt POWER TRIP, sérieux les gars ?). Du coup, je m’en vais prendre position à quelques mètres de la scène en attendant que les choses sérieuses commencent. Annoncé pour 19h30, POWER TRIP fera son entrée avec dix minutes de retard. Rien de grave, d’autant que la sono était occupée à cracher du Exodus ("Parasite", "A Lesson In Violence"...). Sans surprise, c’est au son de l’introduction de leur deuxième album, l’excellent Nightmare Logic, que les Texans investissent les planches du Petit Bain. Les plus physionomistes auront eu vite fait de remarquer que Chris Ulsh n’est pas de la partie, ce dernier étant ici remplacé par Carlos Cruz de Warbringer (sacré cogneur au passage). Quoi qu’il en soit, passé cette courte mise en bouche aux sonorités typiquement 80’s, le groupe ne perd pas de temps pour rentrer dans le vif du sujet avec un "Soul Sacrifice" qui va d’emblée mettre tout le monde d’accord. Il me faudra d’ailleurs moins d’une minute pour que je me retrouve aspergé par la bière d’un imbécile ayant surestimé ses capacités à assurer l’intégrité de son breuvage. Au fond, j’enrage de me trouver ainsi souillé par un tel crétin mais heureusement, l’énergie et l’intensité du set de POWER TRIP me fait bien vite oublier ce désagrément. Le groupe enchaîne ainsi ses brûlots Thrash/Crossover avec toujours autant de conviction ("Executioner's Tax (Swing Of The Axe)", "Firing Squad", "Crucifixation", "Murderer’s Row", "Manifest Decimation"), aidé par les riffs assassins de Blake Ibanez et Nick Stewart. Dommage que les solos dispensés par le premier soient autant en retrait dans le mix car le monsieur ne manque ni d’adresse ni de dextérité. De son côté, le public ne se fait pas prier, notamment lors de ces breaks toujours aussi redoutables où les influences Hardcore de POWER TRIP restent les plus évidentes. Ca mosh dur même si les parties plus rapides sont bizarrement les plus calmes, les gens préférant simplement dodeliner de la tête avec plus ou moins de vigueur. En ce qui me concerne, j’ai toujours autant de mal à ne pas sourire et à tenir en place face à ces titres toujours aussi efficaces et redoutables. Alors certes, quelques-uns de leurs meilleurs morceaux sont tristement absents de cette setlist ("Heretic Fork", "Crossbreaker" ou "Hammer Of Doubt") mais Riley et sa bande savent vraiment y faire pour se mettre le public dans la poche (même si on ne rigole pas comme devant leurs camarades de MUNICIPAL WASTE). Et puis, on pourra surtout se consoler en se disant que l’on a quand même eu le droit à un titre inédit mené du début à la fin avec le couteau entre les dents. Un morceau particulièrement encourageant pour la suite qui, on l’espère, ne devrait plus trop tarder. En attendant, POWER TRIP tirera sa révérence après quarante minutes de bons et loyaux services. Alors forcément, comme toujours lorsque l’on passe un bon moment, on aurait aimé en avoir davantage (surtout que MUNICIPAL WASTE était annoncé pour 21h00) mais on gardera quoi qu’il arrive de cette prestation un excellent souvenir.

Moins enclin à faire du sport après cette première séance particulièrement musclée, je me décide à suivre le set de MUNICIPAL WASTE depuis la console. Le son y est moins fort mais on y est aussi plus au calme, ce qui me convient très bien (l’âge, tout ça...). Quoi qu’il en soit, ça faisait longtemps que je n’avais pas revu les Américains sur scène. Tellement longtemps qu’à vrai dire je n’arrive même pas à me rappeler de quand date notre dernière rencontre... Du coup, je suis presque aussi enthousiaste qu’à l’idée de revoir POWER TRIP, surtout que je sais qu’on risque de bien rigoler grâce à ce boute-en-train de Tony Foresta. Ce dernier arrivera sur les planches du Petit Bain avec deux baguettes de pain qu’il s’empressera de lancer dans le public avec un large sourire. Les festivités sont ainsi lancées au son d’un "Mind Eraser" tiré de son deuxième album auquel succédera un "Sadistic Magician" repris en chœur par un public parisien chauffé à blanc. Les blagues fusent, les mimiques et attitudes comiques également alors que certains énergumènes se décident à investir la scène pour se jeter avec plus ou moins de talent dans une assistance prête à les recevoir du bout des bras (enfin pour ceux qui savent viser juste, les autres allant s’écraser par terre pour le plus grand plaisir de ceux rester derrière. D’ailleurs, merci au gars de 150 kilos qui nous aura bien fait marrer le temps de ces deux passages particulièrement remarqués). Véritable machine de scène, MUNICIPAL WASTE mène son audience du bout des doigts, enchaînant ses tubes avec panache. De "Headbanger Face Rip" à "Slime And Punishment" en passant par "Breathe Grease", "Beer Pressure", "Wolves Of Chernobyl", "Repossession", "You’re Cut Off" ou "The Art Of Partying" en guise de final, le groupe de Richmond va passer au crible l’intégralité de sa discographie jusqu’à ce "Substitute Creature" chanté par un Ryan Waste remonté à bloc. Certes, son mélange de Thrash et de Hardcore peut parfois sembler un peu limité avec ces riffs à trois notes mais sur scène le résultat est d’une efficacité absolue et particulièrement redoutable. Entre Dave Witte et son foulard arc en ciel autour de la tête, Ryan Waste et ses airs de pitbull hargneux, les plus discrets Land Phil et Nick Poulos qui passeront l’essentiel du set à tenter de ne pas se faire bousculer par ces quelques slammers plus ou moins délicats et Tony Foresta en maître de cérémonie aussi drôle que sympathique, MUNICIPAL WASTE n’aura aucun mal à convaincre le public parisien de lui manger dans la main (allant même jusqu’à lui faire faire un circle-pit entre deux morceaux). Mais encore une fois, toutes les bonnes choses ont une fin. Aussi, après un "Born To Party" repris à l’unisson par une assistance en nage ("Municipal Waste is gonna fuck you up !"), le groupe sera de retour sur scène le temps d’un "The Art Of Partying" d’anthologie marquant ainsi la fin d’une cette soirée aussi fun qu’inoubliable.

Je quitte la salle le sourire aux lèvres, content d’avoir retrouvés mes chouchous de POWER TRIP et heureux d’avoir revu MUNICIPAL WASTE après tant d’années. Idéal avec cette météo ensoleillée, ce genre de plateaux Thrash/Crossover se fait malheureusement bien trop rare dans nos contrées. Une chose est sûre, comptez sur moi pour retourner les voir dès que l’un ou l’autre sera de retour sur Paris.

2 COMMENTAIRE(S)

Keyser citer
Keyser
24/06/2019 13:28
Je serais bien venu mais bon ... m'étonne pas que ce fut la branlée en tout cas !
Jean-Clint citer
Jean-Clint
24/06/2019 12:14
Ah la joie de se faire asperger de bière j’ai connu ça aussi lors de KREATOR à l’Elysée Montmartre il y’a un paquet d’années maintenant, toujours très agréable …

Très sympa live-report en tout cas qui confirme les bons échos que j’ai eu de la part d’un pote qui y était également, et qui a aussi été marqué par le prix affolant du merchandising !

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