C'est Dimanche, c'est Grindcore. Quoi de mieux pour accompagner une journée paresseuse qu'un peu de violence thermonucléaire ? Rotten Sound le résume mieux que personne :
"Fast music for slow people". Et c'est un morceau de choix que le chef vous propose aujourd'hui.
Enfin... LES chefs, pour être précis. Co-production entre Bloody Scythe, Grindfather, Night Animal et Death by Digital, écuries n'ayant plus grand chose à prouver, c'est sur vinyle que se manifeste cette petite bombe de Grindcore, amoureusement pétrie par des mains de passionnés. D'un côté du ring, Meth Leppard, duo Australien dont j'avais déjà chanté les louanges dans nos colonnes (
"Woke") . De l'autre, assis sur le banc, Infanticide, quatuor Suédois qui soufflera ses vingt ans l'année prochaine. Plus grand chose à prouver, leur discographie sans concession suffit pour comprendre qu'ils ont depuis longtemps dépassé le statut de simple
rookies - conseillons d'ailleurs aux gourmands le sulfureux
"Misconception of Hope", sorti en 2013 chez Willowtip. A l'image de la pochette signée Infested Art, ces dix petites minutes complètement furibardes combleront les amateurs en manque de sensation forte.
Car chacun des deux groupes reste fidèle à sa ligne de conduite : Meth Leppard dans son Grindcore de néandertalien, chant complètement bestial, riffing simplet et batterie à 160 sur l'autoroute; Infanticide dans un Grind typiquement Suédois, gage de qualité pour qui déplore encore la perte de Nasum. C'est à la fois la force et la faiblesse d'Infanticide : oui, c'est très bon, excellent même, propre sans jamais être lisse... Mais l'impression d'être en face d'un énième clone de la bande à Mieszko ne me quitte jamais vraiment tout au long de leur prestation - ressemblance particulièrement frappante sur la doublette "Revenge Machine" / "Reeking of Defeat", qu'on croirait sortie de
"Shift".
Sans surprise, car j'étais conquis d'avance, c'est bien la partie de Meth Leppard qui remporte mon adhésion. Je reste très client de ce Grindcore d'homme des cavernes, qui ne se pose pas de question, fonce simplement tête baissée dans la mêlée. Sans jamais se prendre au sérieux, toujours aussi détendus, les Aussies dispensent une branlée dans les règles de l'art. Les riffs sont certes classiques, mais font systématiquement mouche (ce bouillonnement sur "Cancelled" !), le frappeur en chef ne faiblit à aucun moment, c'est gras, ça pue l'huile de moteur et la sueur : tout ce que j'attends du style.
Reviendra évidemment l'éternel débat du
"Vais-je claquer dix balles pour à peine dix minutes de musique sur cire noire ?". A chacun de voir. De mon côté, c'est tout vu : ce petit
shot de violence gratuite sait toujours se faire apprécier quand j'ai quelques minutes à tuer - ou l'envie de mettre quelques pains dans le vide - et je ne dois pas être le seul dans ce cas ! Une bonne occasion de (re)découvrir Meth Leppard et Infanticide.
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