Bon, moi jusqu’à ce jour je n’avais jamais entendu causer des Italiens de
APE UNIT. Il faut dire que la scène
grind powerviolence n’est vraiment pas celle que je maîtrise le mieux et que même si je sais qu’elle regorge de perles, j’ai tendance à rester sur le sommet de l’iceberg, descendant rarement sous la ligne de flottaison. Mais là c’est un peu différent car la formation contient d’anciens membres du monstre
SEPTYCAL GORGE dont le dernier album de 2014,
« Scourge of the Formless Breed » avait achevé pas mal de monde en matière de
brutal death technique. Par conséquent, cela donne une saveur particulière à ce «
Filth », je me dis qu’il y a forcément quelque chose de bon à en tirer.
Déjà, pour bien appréhender ces treize compositions, il faut faire fi du passé. Ce disque n’est ni technique, ni foncièrement
death même si l’aspect guttural de certains vocaux y renvoie forcément. Non, le quintette revendique plutôt des influences allant de
TERRORIZER à
SIEGE en passant par des choses plus surprenantes pour l’amateur d’extrême standard :
THE JESUS LIZARD (probablement le groupe qui a le mieux su réinventer le
rock au début des années 90 avec un chanteur branque,
David Yow et un guitariste,
Duane Denison qui fondera plus tard
TOMAHAWK avec le père
Patton) ou encore
ARAB ON RADAR. Et effectivement, il y a un peu de tout cela dans «
Filth », à commencer par la fureur d’un
powerviolence brutal et débridé, blastant comme un dingue et voguant sur une mer de meuglements aussi divers que variés. Le groupe ajoute à cela une bonne dose de déviances, de dissonances qui, elles, proviennent effectivement davantage de la scène
noise rock, le tout formant un ensemble pétri de violence gratuite, parfois désordonnée mais toujours légitime et personnelle.
« Il y a des colères qui sont saines » se plaisait à rappeler Ségolène du temps où elle avait encore une carte politique à jouer et ainsi en est-il de cet album qui n’hésite pas à dégazer en pleine mer sans trop se soucier de la pollution qu’il engendrera. Et puis il ne faudrait pas non plus occulter l’originalité de l’artwork : celui-là est certes un peu cradingue et riche en couleurs qui piquent les yeux mais celle de «
Turd réalisée par
Craoman était une merveille d’absurde (elle me fait un peu penser au travail de
Crumb), sans oublier le petit gros sur sa bouée gonflable («
Unforgivable Holidays ») ou l’attaque d’épilepsie du split avec
HORSEBASTARD. Bref,
APE UNIT ne fait ni dans la demi-mesure ni dans la compromission : musicalement hyper agressif, visuellement dérangeant et textuellement… Je n’en sais rien. De quoi peuvent bien parler « Please, don’t spell St-Tropez », « Credible Hulk » ou « Gulash Iscariot » ?
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