Lycanthrophy - Lycanthrophy
Chronique
Lycanthrophy Lycanthrophy
Pas un seul album en treize ans de carrière. Plutôt étonnant pour un groupe de grindcore non? Formé en 1998, Lycanthrophy n'est pourtant pas rester les deux pieds dans le même sabot puisque le groupe compte à son actif une sacrée tripotée de splits 7" en compagnie notamment de F.U.B.A.R, Malignant Tumor ou encore Joe Pesci. Soit la fine fleur de la scène grind Européenne. D'ailleurs l'année dernière est sortie une compilation regroupant l'intégralité de ces participations agrémentée pour l'occasion de quelques inédits pour un total de soixante huit titres. La même année et puisqu'ayant ainsi fait le tour de tous les groupes avec qui partager un split 7", Lycanthrophy s'est dit qu'il serait peut-être temps de sortir enfin son premier album. D'abord uniquement disponible en version LP via une coproduction longue comme le bras, il aura finalement fallut attendre la fin d'année 2011 pour voir enfin débarquer cette version CD providentielle.
C'est bien évidemment le label Français Bones Brigade qui c'est chargé de sortir cet album en compagnie d'un autre label Français un peu plus modeste du nom de Kaotoxin. Pas de surprise en comparaison du LP. Même artwork, même tracklist, même défonçage de crânes!
Vingt titres pour un petit peu moins de vingt minutes. Autant dire que Lycanthrophy n'y va pas de main morte pour imposer son grindcore à l'auditeur. Et si le schéma mis en place par les Tchèques semble tout à fait classique (succession de blasts et de cris primaires), on doit lui reconnaitre néanmoins une certaine variété. Principalement dans le jeu de batterie tentaculaire et épileptique d'Ondra qui, s'il sait parfaitement comment blaster, sait aussi varier son jeu en apportant du groove et de la nuance. Chaque titre y gagne ainsi en lisibilité permettant à ce premier album de ne pas sembler trop hermétique. Évidemment, on parle ici de grindcore ou de fastcore, Lycanthrophy ne fait donc ni dans la finesse ni dans la demi mesure. Les vingt titres s'enchainent à la vitesse de la lumière, dépassant rarement la minute. Les riffs secs et nerveux vont donc à l'essentiel en insufflant une bonne grosse dose d'énergie à l'ensemble même si au final ils n'ont rien de vraiment original.
Dans tout ce chaos sonore, la basse est évidemment moins présente même si elle à son mot à dire comme sur "Ironbound" ou "Neverending Frustration" où c'est elle qui ouvre la danse. Ronde et bien saturée, on la retrouve le plus souvent lors de très courts breaks. Effet garantie.
Enfin Lycanthrophy ne serait pas ce qu'il est sans les éructations de ses trois criards. Il y a d'abord Zdisha, la seule femme du groupe et la voix principale de Lycanthrophy, appuyée par ses deux compères qui se donnent ainsi la réplique à tour de rôle. Là encore, Lycanthrophy réussit à apporter un peu de variété grâce à des timbres de voix différents mais aussi en juxtaposant des cris (le plus souvent) et des growls (parfois).
Voilà donc un premier album rondement mené. Pas de grosse originalité ici mais un réel désir de ne pas proposer un grindcore bas du front et trop monolithique. Bien sur, la musique de Lycanthrophy se destine principalement aux amateurs du genre mais malgré tout les Tchèques réussissent à tirer leur épingle du jeu dans un style qu'il n'est pas facile de faire évoluer. Bref, de la musique violente, rapide, concise faisant souffler un vent amer de contestation. Parfait pour débuter 2012 sous les meilleurs auspices.
| AxGxB 31 Décembre 2011 - 2030 lectures |
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