Kirottu - Deity Embers
Chronique
Kirottu Deity Embers
Alors non, ne me dites pas que cet album a un son bien finlandais. Il a beaucoup de mélodies, mais personnellement je n’avais pas deviné sa nationalité tant elles ne sont vraiment pas employées comme chez les véritables représentants du pays. En fait, le premier groupe qui me soit venu à l’esprit en écoutant ce premier album de KIROTTU, c’est une formation culte norvégienne : COVENANT ! Mais le COVENANT des débuts, celui qui mettait tout le monde d’accord en 1997 et 1998 avec In Times Before the Light et Nexus Polaris.
En fait, la ressemblance n’est pas du tout flagrante sur le premier morceau. Ce « Towards the Black Horizon » sonne bien années 90, mais plutôt dans le style black « de base ». C’est à partir de « Soulless » que tout change et que la comparaison devient inévitable. La musique y est toujours agressive, mais relevée par des claviers aux ambiances de chaos joyeux. Comme chez COVENANT donc... Et c’est fou comme j’ai l’impression d’entendre la bande à Nagash et Blackheart ! Et bien entendu c’est une joie, car je ne fais pas partie de ceux qui crient au plagiat à la moindre similitude, d’autant plus lorsque le groupe référence n’est plus actif et ne risque donc plus de nous replonger dans son univers.
KIROTTU nous met bien la fessée le long de 7 morceaux, mais il ne nous la met pas suffisamment longtemps. Ses titres sont assez courts, et seuls deux dépassent les 5 minutes. Du coup Deity Embers ne totalise que 35 minutes. Alors c’est vrai que rien n’empêche de réappuyer tout de suite sur play et de s’en remettre une dose instantanément, mais tout de même, on n’aurait pas craché sur une dizaine de minutes supplémentaires. On en sort quoi qu’il en soit satisfait, heureux d’avoir pu replonger dans une période un peu perdue, car beaucoup des groupes qui se disent influencés par cette époque ne parviennent pas vraiment à la reproduire, ou alors seulement dans un style primaire, du trve black... En fait, beaucoup utilisent les claviers à mauvais escient, leur donnant trop d’importance ou les faisant sonner trop théâtral... Ici, ils sont bien équilibrés. Ils prennent de la place, mais ils n’en font pas trop non plus ! Ils n’effacent pas le reste tout en devenant indispensables !
Bravo alors au quatuor qui déboule avec réussite dans notre scène, tout en sortant de nulle part ou presque. Seul Kurja, le chanteur guitariste, s’était déjà fait un nom dans le metal, mais dans un style différent. Les amateurs de Heavy / Speed l’avaient peut-être croisé au sein de DOGTOR, groupe ayant sorti 3 albums depuis 2010. KIROTTU arrive à créer de la nostalgie, sans tomber dans le kitch que les claviers auraient pu entraîner ! J’adhère !
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