chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Malignant Altar - Realms Of Exquisite Morbidity

Chronique

Malignant Altar Realms Of Exquisite Morbidity
Après deux démos dont une particulièrement convaincante que je n’ai bien évidemment pas manqué d’encenser en ces pages (Retribution Of Jealous Gods), nous étions nombreux à attendre de pied ferme le retour des Texans de Malignant Altar. C’est aujourd’hui chose faite puisque le groupe originaire de Houston signe son come-back par la grande porte avec la sortie de Realms Of Exquisite Morbidity, un premier album paru non pas chez Maggot Stomp comme on aurait pu l’imaginer mais chez Dark Descent Records qui, lui aussi, a senti le potentiel des cinq garçons. Et oui, quand je vous disais que le groupe n’avait pas manqué de faire forte impression, ce n’était pas une vile ruse de chroniqueur racoleur...

Pour l’occasion, Malignant Altar a fait appel une fois de plus au talentueux Lucas Korte (Blood Incantation, Infected Religion, Inoculation, Phantasmagore...) qui signe là un artwork tentaculaire largement inspiré par les écrits du célèbre écrivain H.P. Lovecraft (et peut-être même par l’univers de World Of Warcraft puisque ces quelques créatures en bas à gauche ressemblent quand même très fortement à ces affreux et pénibles murlocs "Aaaaaughibbrgubugbugrguburgle").
Côté production, c’est cette fois-ci le batteur Dobber Beverly (Infernal Dominion, Ingurgitate, ex-Insect Warfare, ex-War Master…) qui s'y colle à l’exception néanmoins du mastering à la charge de l’infatigable Arthur Rizk, homme de tous les fronts que l’on ne présente plus. À la hauteur de ces tâches qui leur ont été confiées, ces messieurs signent une production à la fois naturelle et particulièrement épaisse qui, bien que réjouissante, n’est pas totalement exempte de défaut. On pourra ainsi lui reprocher cette grosse caisse lissée et un poil trop synthétique qui en devient presque gênante sur certains passages comme par exemple lors de l’introduction de "Usurping The Pantheon Crown"... Dommage et même incompréhensible lorsqu’à l’inverse on a un son globalement équilibré (à commencer par cette caisse claire qui claque juste comme il faut). Rassurez-vous cependant puisqu’il s’agit là du seul véritable irritant à déclarer même si la durée de l’album (trente-trois minutes seulement), le réenregistrement d’un ancien titre ("Ceremonial Decapitator" revu et corrigé pour l’occasion) et la présence d’un interlude instrumental ("Realms Of Exquisite Morbidity") sur un total de six nouvelles compositions pourraient probablement en agacer/frustrer quelques uns parmi vous...

Quoi qu’il en soit, Malignant Altar est de retour et malgré ces quelques petits griefs à l’encontre de ce premier album, ce n’est certainement pas ça qui va entamer mon enthousiasme. Reprenant les choses là où il les avait laissées presque trois ans auparavant sur l’excellente démo Retribution Of Jealous Gods, le groupe de Houston va renouer avec ce Death Metal particulièrement lourdingue et écrasant sur lequel il a bâti sa solide réputation. Adepte du mid-tempo écrasant plutôt que du blast-a-gogo, les Texans vont donc délivrer la bonne parole à grands coups de riffs plombés particulièrement vicieux et autres frappes parcimonieuses mais toujours aussi implacables. Une formule qui n’a bien évidement rien de sorcier mais que les cinq musiciens, en bons Texans justifiants déjà pour la plupart d’un certain bagage, maitrisent effectivement sur le bout des doigts. Qui plus est, Malignant Altar n’est pas du genre à s’en contenter puisque de manière quasi-systématique de nombreuses séquences beaucoup plus soutenues vont venir servir de contrepoint et ainsi offrir à l’auditeur autre chose à se mettre sous la dent que ces passages particulièrement pesants. Aussi de "Channeling Impure Apparitions" à 3:27 à "Usurping The Pantheon Crown" à 2:43 en passant par "Belial Rebirth" à 1:35, "Ceremonial Decapitator" à 3:46 ou "Rite Of Krasue" et son entame en fanfare, les accélérations ne manquent pas. Variées (blasts, semi-blasts, tchouka-tchouka...), elle vont permettre d’apporter ce relief particulièrement appréciable et ainsi dynamiser l’ensemble afin d’éviter l’écueil d’une formule trop redondante faute de caractère. Texas oblige, le Death Metal de Malignant Altar est également marqué par un groove sournois duquel on a bien du mal à se défaire. Le groupe a beau jouer en partie la carte du mid-tempo, rares sont les passages où l’on ne va pas se retrouver à dodeliner de la tête avec sur les lèvres un rictus de satisfaction. Dès les premiers riffs de "Channeling Impure Apparitions" le groupe va ainsi distiller son groove non pas urbain à la Suffocation, Internal Bleeding, Dehumanized, Pyrexia et autres figures emblématiques de la scène new-yorkaise mais définitivement plus vicieux car bien plus insidieux. Un groove bien moins "immédiat" et "démonstratif", qui vous attrape, vous colle à la peau et ne vous lâche plus le temps de ces séquences mid-tempo écrasantes qui vont ainsi s’accompagner par de longs mouvements de tête d’avant en arrière (la première moitié de "Channeling Impure Apparitions", les premières et dernières partie de "Usurping The Pantheon Crown", le début de "Belial Rebirth" et de "Ceremonial Decapitator", etc).

Fidèle à son rang acquis à la sueur de son front après la sortie en 2019 de l’excellente démo Retribution Of Jealous Gods, Malignant Altar revient aujourd’hui en force le temps d’un premier album particulièrement écrasant. Alors oui, on aurait aimé en avoir un peu plus à se caler sous la dent. On aurait aimé que le groupe nous offre d’autres morceaux inédits plutôt qu’une relecture d’un ancien titre (aussi efficace soit-il dans cette version revisitée pour ne pas dire transcendée). On aurait aimé un son de grosse caisse un peu moins en décalage avec le reste mais vous l’avez compris, tout cela n’a finalement pas beaucoup d’importance dans l’appréciation générale de ce premier longue durée… Car à vrai dire Realms Of Exquisite Morbidity est une bête d’album qui vous attrape, vous écrase et vous laisse en miettes sans une once de pitié. Certes les Texans n’ont rien inventé mais leur Death Metal s’inscrit cependant dans un registre finalement assez peu exploré ces derniers temps qui d’emblée lui donne une certaine plus value évidente face au reste de la concurrence engouffrée dans des relectures de grands classiques du genre. Album très attendu, Realms Of Exquisite Morbidity tient là toutes ses promesses et se glisse sans mal parmi le palmarès de fin d’année.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Malignant Altar
Death Metal
2021 - Dark Descent Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (5)  8.3/10
Webzines : (1)  7.33/10

plus d'infos sur
Malignant Altar
Malignant Altar
Death Metal - 2018 † 2022 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Channeling Impure Apparitions  (05:59)
02.   Usurping the Pantheon Crown  (05:39)
03.   Belial Rebirth (Metempsychosis)  (06:57)
04.   Realms Of Exquisite Morbidity  (02:17)
05.   Ceremonial Decapitator  (06:43)
06.   Rite Of Krasue  (06:05)

Durée : 33:40

line up
parution
10 Décembre 2021

voir aussi
Gosudar / Malignant Altar
Gosudar / Malignant Altar
Gosudar / Malignant Altar (Split-CD)

2022 - Me Saco Un Ojo Records / Rotted Life Records
  
Malignant Altar
Malignant Altar
Retribution Of Jealous Gods (Démo)

2019 - Clandestine Productions
  

Essayez aussi
Acarus Sarcopt
Acarus Sarcopt
Tarnation

2014 - Armée de la Mort Records
  
Darkened
Darkened
Defilers Of The Light

2024 - Edged Circle Productions
  
War Possession
War Possession
Doomed To Chaos

2017 - Memento Mori
  
Necrovorous
Necrovorous
Funeral For The Sane

2011 - Pulverised Records
  
Perdition Temple
Perdition Temple
Sacraments Of Descension

2020 - Hells Headbangers Records
  

Dark Order
Cold War Of The Condor
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique