chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
103 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Cepheide - Les Echappées

Chronique

Cepheide Les Echappées
Malgré des qualités évidentes étalées sous différents formats physiques on ne peut pas dire que le nom de CEPHEIDE soit celui qui vient en premier quand on parle de la scène Black hexagonale - comme au sein des signatures nombreuses des Acteurs de l’Ombre (où il a sa place au sein du catalogue), tant il a jusqu’à présent manqué à ce projet un soupçon de maturité pour passer à l’échelon supérieur. Car bien qu’il ait une vraie personnalité et une originalité certaine tout ceci sonnait parfois un peu juste et l’on finissait par se demander si son passage à vers l’âge adulte verrait finalement le jour, et le moins que l’on puisse dire c’est que les espoirs placés dans l’entité sont enfin comblés et que deuxième album est clairement sa réalisation la plus aboutie. Si on avait déjà senti lors du Split avec TIME LURKER qu’il ne lui manquait pas grand-chose pour enfin atteindre sa plénitude musicale ceci est enfin arrivé aujourd’hui, sans doute dû au fait que sa tête-pensante a repris seul les commandes de son bébé, comme cela était le cas originellement. En effet son acolyte François Saint-Voirin ne fait plus partie de l’aventure, ce qui n’a heureusement pas eu d’effet notable sur la ligne directrice de ce (à nouveau) projet solo aux accents cosmiques, brutaux et solaires.

Car rien n’a changé dans l’orientation et c’est tant mieux vu que celle-ci fait indéniablement le charme et l’identité du groupe, et d’entrée avec « Le Sang » on est rassuré sur ce point-là vu que le chanteur et multi-instrumentiste nous balance son mélange si caractéristique de noirceur et de lumière assemblés de façon cohérente. Tabassant frontalement de façon majoritaire l’ensemble nous envoie dans le néant cosmique vers un voyage qui ne sera jamais de tout repos, tant la brutalité et le débit mitraillette y sont majoritairement constants. Néanmoins à l’instar des plages qui vont suivre tout ceci va être suffisamment varié pour ne pas être redondant, car si c’est une tempête de supernova qui explose au grand-jour dès le démarrage de cette odyssée, celle-ci va voir au milieu des riffs atmosphériques des passages plus lents où la reverb’ joue sur le côté glacial au soleil lointain pour densifier tout cela. Lumineux et remuant (et emmené par une batterie hypnotique) ce titre d’ouverture sert de parfait tremplin au suivant intitulé « L’oubli » intensif et instinctif où les ambiances violentes et débridées se mêlent à d’autres d’influences tribales, surtout quand la rythmique se décide à ralentir afin d’emmener l’auditeur plus loin vers les constellations en compagnie des sondes Pioneer et Voyager. Si le désespoir est largement présent de par les notes de guitares coupantes comme des lames de rasoir ainsi que via le chant criard et possédé aux accents d’exorcisme foisonnant, cela va être moins flagrant mais pas moins sombre sur les aériens et mélancoliques « L’ivresse » et « Les Larmes ». Car bien que les blasts soient présents ceux-ci vont s’effacer plus fréquemment pour laisser place à plus de passages lents où l’on croise les galaxies aux couleurs les plus chatoyantes remplies d’explorations sensorielles diverses, ces dernières étant propices à la rêverie et au recueillement de par une certaine tristesse, et ce même quand tout explose à nouveau… tant la brutalité frontale se mêle à merveille au sublime et au divin sur fond de zéro absolu et de vide sidéral.

Si l’équilibre des forces est ici relatif il permet de mettre en exergue la qualité du travail fourni particulièrement fouillé et qui va demander du temps, de la patience et du calme pour pouvoir être totalement appréhendé vu que chacune des écoutes va offrir un ressenti différent à chaque fois… signe du niveau proposé et de l’accroche qui reste continue. Après avoir offert deux visions opposées de sa musique le one-man band va mettre tout cela d’un seul bloc au sein de mêmes compos qui vont ainsi être encore plus denses et mouvantes, à l’instar du tentaculaire et météorique « Les Cris » au nom prédestiné tant il y’a de quoi avoir peur vu qu’on va avoir la sensation d’être perdu au milieu de nulle part, tel le petit vaisseau seul dans l’infini de l’univers sans espoir de retour ou de croiser quelqu’un. En effet la fureur y est omniprésente au départ vu que la batterie aux cassures nombreuses y est martyrisée avec virulence, sur fond de riffs hallucinés où les trous noirs les plus profonds côtoient les luminosités les plus brillantes, avant une chute rythmique où tout va s’apaiser comme un signe du danger désormais passé. C’est d’ailleurs dans le prolongement de cette construction que va se bâtir la conclusion intitulée « La Nausée », qui durant neuf minutes va nous faire passer par tous les états psychiques possibles. Débutant par des notes douces et un thème apaisant qui pour les plus vieux semble inspiré du générique de « Amicalement Votre », qui sent bon la nostalgie et le souvenir de belles choses via un lead désespéré et un entrain tranquille histoire de brouiller les pistes avant l’arrivée de l’inéluctable tempête qui finit par arriver en explosant de toutes parts, en vitesse comme en radicalité… mais toujours avec ce côté apaisant et religieux. En effet preuve en est ici les dernières secondes proposées, tout en harmonies spirituelles et apaisantes qui finissent d’achever l’auditoire, celui-ci pouvant désormais revenir à la vie et prolonger son expédition vers des lieux inconnus.

Comportant un maximum de renouveau et d’espérance dans son contenu celui-ci est une franche réussite totalement en raccord avec la ligne éditoriale de son label, malgré un hermétisme de façade et des plans (à juste titre) parfois un peu trop ressemblants d’une plage à l’autre. Sans étirer inutilement l’ensemble ce second chapitre reste cohérent sur toute sa longueur de par une durée générale assez courte qui lui confère ainsi une immédiateté plus présente, indispensable dans un genre si exigeant… et qui mérite clairement qu’on s’y attarde tant il y’en a à découvrir au fur et à mesure, ballotté par les diverses émotions et sentiments. Un vrai travail sur soi fort dépaysant propice à la rêverie, au repos et au relâchement intellectuel fort bienvenu et qui fait du bien tant ça permet de souffler et de se retrouver intérieurement, un bonus apprécié et appréciable à l’heure où l’hystérie collective sanitaire semble être repartie de plus belle.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Cepheide
Black Metal Atmosphérique
2021 - Les Acteurs de l'Ombre
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Cepheide
Cepheide
Black Metal Atmosphérique - 2013 - France
  

tracklist
01.   Le Sang
02.   L’oubli
03.   L’Ivresse
04.   Les Larmes
05.   Les Cris
06.   La Nausée

Durée : 43 minutes

line up
parution
3 Décembre 2021

voir aussi
Cepheide
Cepheide
Conséquences (EP)

2023 - Indépendant
  
Time Lurker / Cepheide
Time Lurker / Cepheide
s/t (Split-CD)

2019 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Cepheide
Cepheide
Respire (EP)

2015 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Àrsaidh
Àrsaidh
Roots

2013 - Darker Than Black
  
Alda
Alda
Passage

2015 - Bindrune Recordings
  
Lunar Aurora
Lunar Aurora
Hoagascht

2012 - Cold Dimensions
  
Grima
Grima
Will of the Primordial

2019 - Naturmacht Productions
  
Wiegedood
Wiegedood
There’s Always Blood At The End Of The Road

2022 - Century Media Records
  

Soulfly
Soulfly
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan