S’il y a un reproche que je ne ferai sans doute jamais à
IDOLOS, c’est bien le manque d’imagination. En effet, cette entité habitant la France s’inspire de la mythologie Maya et de la théorie des Ancient Aliens (comme
FUNERARIUM sur son album
« Ancient Astronauts » d’ailleurs). Après je n’ai plus trop compris : le groupe viendrait de Vénus (serait-il donc uniquement composé de femmes ?) et ses deux membres fondateurs seraient des descendants du peuple Atlante… Pourquoi pas ? Aujourd’hui, nous pouvons décider d’être qui nous voulons même si je ne suis pas sûr que lorsque Nietzsche écrivait « Deviens ce que tu es » il avait en tête que certains de nos congénères s’identifieraient à un caillou, une couleur ou je ne sais quoi encore… Cela n’est pas très inclusif comme remarque ? J’en conviens, l’heure n’est pas au débat.
Sinon, maintenant que le décor est planté, quelle est la teneur d’«
Ajchikaj », troisième EP de la formation après «
Ahi Cab » (2020) puis «
Náaj » (2021) et qui met donc un terme à la trilogie maya-vénusienne ? Les influences sont très larges : du
black metal atmosphérique certes mais rehaussé de nombreux éléments que l’on s’attendrait davantage à retrouver dans du
prog notamment en ce qui concerne l’usage des claviers, bien plus riches et audacieux que ce que l’on entend habituellement dans des groupes similaires, le prologue étant en cela plutôt déstabilisant en raison de sa grande clarté, de sa positivité. Dommage que la cassure soit aussi sèche entre sa fin et le début plombé façon
doom de « Faces Revealed », un aménagement de transitions plus étoffées aurait sans doute bonifié le tout.
Avec les trois autres compositions, nous nous retrouvons cependant en terrain un peu plus familier grâce aux vocaux lancinants et aux ambiances cosmico-métalliques mais nulle noirceur ne viendra dénaturer la musique de ces êtres étranges. Du
black oui mais apaisant, porteur de lumière (aucune référence à Lucifer ici donc), développant lentement ses rayons astraux. Fort heureusement (à mon goût),
IDOLOS n’oublie pas de placer de temps en temps quelques blasts et des riffs un peu plus costauds, renvoyant ainsi à la grandeur massive de l’idole illustrant la couverture. Et même s’il y a parfois un peu trop de sonorités parasites, notamment sur « The Sun and the Moon », ces musiciens savent y faire pour créer des ambiances et penser « out of the box » comme aiment à le dire les managers.
Clairement, le disque n’est pas à destination des férus de true black. Ce n’est pas violent pour un rond, les guitares sonnent finalement bien plus proches du rock que du metal et les claviers ne jouent pas la carte du symphonique à outrance, leur utilisation étant encore une fois plutôt redevable au
progressif. Cependant, la richesse de chacune des quatre pièces offertes ici rend rapidement «
Ajchikaj » terriblement attractif, déjà parce que cela sonne « nouveau » pour une fois mais surtout car l’on sent une finesse d’écriture atypique.
Peu de choses à redire donc, si ce n’est que pour rester dans une immersion complète j’aurais apprécié que les titres s’enchaînent mieux, peut-être avec des interludes plutôt que des « fade out » et que les claviers soient parfois mieux dosés (donc moins présents pour le dire clairement) car les instants les plus
black mériteraient peut-être d’être mieux mis en avant. Puisque le groupe est sur une fin de cycle, je suis donc définitivement impatient de découvrir la suite.
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