chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
169 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Time Lurker / Cepheide - s/t

Chronique

Time Lurker / Cepheide s/t (Split-CD)
Après avoir reçu des critiques dithyrambiques de son album éponyme le projet solo de l’alsacien est de retour avec deux nouvelles compositions, dans la droite ligne de ce qu’il avait proposé il y’a un an et demi. Plutôt que de faire patienter inutilement son public en attendant un long-format loin d’être réalisé celui-ci s’est associé au duo parisien qui pour l’occasion dévoile un morceau inédit, pour un résultat global de plus d’une demi-heure qui va satisfaire les fans de l’une ou l’autre des entités. Si du côté du premier il n’y a pas d’évolution majeure à signaler en revanche pour les seconds celle-ci se fait discrète mais de plus en plus aboutie, notamment depuis l’arrivée du multi-instrumentiste François Saint-Voirin qui a amené une dimension cosmique et éthérée qui trouve ici son écho parfait. Sur le papier le mélange proposé est des plus prometteurs, surtout quand on connaît la qualité des Split proposé par le label angevin, qui n’hésite pas à mélanger les genres mais dont l’intégration est en totale adéquation avec le reste.

C’est à TIME LURKER que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités, et comme on avait pu le percevoir sur son album du même nom celui-ci possède un potentiel impressionnant qui va trouver ici un écho supplémentaire, tant ce qu’il propose aujourd’hui a encore gagné en profondeur. Dès les premières notes de « No One Is Real » on se retrouve embarqué dans un voyage à travers les ténèbres, la folie et l’espace infini, vu qu’après une longue introduction froide et nocturne la tempête s’abat via un déluge de blasts calés au milieu d’un nuage d’atmosphères brumeuses et impénétrables. Après un tabassage relativement long le rythme va se calmer et s’abaisser fortement afin de proposer un souffle de respiration au milieu de ces déferlantes, jusqu’à un break salutaire où seule la guitare émerge de cet océan de brouillard et de vent avant que des passages Doom ne viennent s’imposer précédant ainsi le retour de la violence. Intervenant d’abord sous forme de solis déchirants et désespérés, et portée par une voix criarde et suicidaire, celle-ci conclut les hostilités par une ultime rafale de moments ultra-rapides, permettant ainsi de terminer dignement ce titre d’ouverture absolument impeccable où toute la palette de son créateur est mise à l’honneur, et qui reprend tout ce qu’il avait montré dans un passé proche. Cependant s’il n’a pas pris ici de risques cela reste malgré tout de très haute volée (porté également par une production crue et homogène qui met en avant tout le sens du feeling de Mick), celui-ci va confirmer cela avec le monstrueux « Unstable Night » où il va pousser sa musique plus loin encore. Après avoir débuté par un long riff pénétrant place à une explosion de tous les instants où il se déchaîne littéralement sur sa batterie, lui donnant un groove et une puissance jamais entendue chez lui auparavant, avant de s’offrir une pause bien méritée. En effet une ambiance mystérieuse prend place dont le point d’orgue est l’arrivée de passages religieux opaques, et difficiles à situer dans cette spirale météorologique instable. S’il est moins psychotique que ce qui a été entendu juste avant ce morceau est en revanche plus ésotérique, et porté par un grand-écart rythmique imposant. Cela permet au strasbourgeois de jouer sur un éventail plus large, montrant ainsi qu’il est tout aussi maître de son sujet en mode plus posé comme lorsqu’il pousse sur le champignon. Si sa patte est aujourd’hui reconnaissable il confirme surtout son incroyable potentiel, vu qu’il a augmenté à la fois son niveau de jeu comme sa qualité d’écriture, et surtout sans y perdre en fluidité comme en accroche. Du coup ce qui est sûr c’est que sa prochaine sortie sera scrutée et analysée avec une grande impatience et attention, nul doute en tout cas qu’il fait partie désormais partie du haut du panier de la scène noire française actuelle, et on ne va pas s’en plaindre.

Du côté de CEPHEIDE c’est l’émotion et le voyage qui vont primer, si on savait que le binôme adorait jouer avec cela sur le très réussi EP « Respire » (et aussi sur l’opus « Saudade ») il va ici pousser son cheminement à son paroxysme, en se payant de très longues plages répétitives et enivrantes. Si au départ l’ensemble est basé sur l’infini de l’espace (tant la reverb’ donne des allures cosmiques à la musique) la suite va osciller entre blasts légers et moments plus lents où la folie et le tourment semblent vouloir s’évaporer, le meilleur exemple étant cet interlude doux et apaisant avant que la machine ne se remette en route. Si le groupe nous embarque facilement dans son univers il a cependant tendance à un peu trop étirer certains plans (qui du coup finissent par se répéter inutilement et dont l’attrait s’estompe un peu), d’autant plus qu’ils ne varient pas des masses et renforcent de ce fait le sentiment de redondance. Heureusement l’apparition de passages plus doux et cotonneux, conjugués à du solo fluide et en finesse remontent l’intérêt, et ce grâce également à du mid-tempo entraînant qui fait définitivement taire les mauvaises langues. Certes on pourra reprocher un manque de brutalité et une durée excessive mais la construction est tellement bien faite et l’amalgame en place avec brio qu’il ne faut pas faire la fine bouche, et au contraire apprécier cet instant à la fois relaxant et apaisant qui se déguste tranquillement.

Autant dire qu’une fois encore la scène hexagonale frappe les esprits par sa densité et son originalité, et qu’on a franchement de la chance qu’elle se maintienne à ce niveau élevé. Si la ligne directrice des deux formations est relativement semblable elles ont chacune leur propre identité, même si la première a pris un léger ascendant sur la seconde pour qui rien n’est encore perdu à condition de corriger les petits défauts cités auparavant. En tout cas on a déjà hâte d’entendre ce que donnera la suite de leurs aventures, et nul doute qu’on risque d’être séduits tant ce qu’on perçoit chez elles est digne d’intérêt et complété par des personnalités très fortes. Bref tout cela met en exergue le meilleur du savoir-faire national qui n’a évidemment rien à envier aux grandes nations et aux grosses écuries (le rendu ici exposé ne fait que le confirmer). A suivre donc !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Time Lurker / Cepheide
Black Metal Atmosphérique
2019 - Les Acteurs de l'Ombre
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Cepheide
Cepheide
Black Metal Atmosphérique - 2013 - France
  
Time Lurker
Time Lurker
Black Atmosphérique - 2014 - France
  

écoutez
tracklist
TIME LURKER :

01.   No One Is Real
02.   Unstable Night

CEPHEIDE :

03.   Lucide

Durée : 33 minutes

line up
parution
3 Mai 2019

voir aussi
Cepheide
Cepheide
Conséquences (EP)

2023 - Indépendant
  
Cepheide
Cepheide
Respire (EP)

2015 - Autoproduction
  
Cepheide
Cepheide
Les Echappées

2021 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Time Lurker
Time Lurker
Time Lurker

2017 - Les Acteurs de l'Ombre
  

Essayez aussi
Keys of Orthanc
Keys of Orthanc
Dush agh Golnauk

2018 - Naturmacht Productions
  
Reflecting the Light
Reflecting the Light
Reflecting the Light

2024 - Indépendant / Bitume
  
Au-Dessus
Au-Dessus
Mend (EP)

2022 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Astaroth
Astaroth
Organic Perpetual Hatework

2005 - CCP Records
  
Wiegedood
Wiegedood
De Doden Hebben Het Goed III

2018 - Century Media Records
  

Final Breath
Let me be your Tank
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
Category 7
Category 7
Lire la chronique