Colotyphus - Spiritual Journey of a Forlorn Soul
Chronique
Colotyphus Spiritual Journey of a Forlorn Soul
Quel début d’album ! La piste qui ouvre ce premier album de COLOTYPHUS est un modèle. C’est tout de même difficile d’imaginer une meilleure entrée en matière. Ce « Ruthless Time » me scotche à chaque écoute. Une petite introduction acoustique mélancolique, accompagnée de la froideur du vent, qui ne dure que quelques secondes mais pose les ambiances, et une dizaine de minutes emballées, entraînantes, pleines d’énergies. Là, des vocaux à la russe, très gutturaux et qui dépareillent - tout en proposant un bon équilibre - avec des mélodies bien claires. Mais aussi des parties où ils se taisent pour laisser la parole à des guitares inspirées. Et enfin l’acoustique qui revient pour nous reposer au sol, avec en sus des sons tirés de la nature. C’est un très très bon titre.
Mais mettre un morceau aussi bon en première position est souvent casse-gueule, car il suffit que le reste soit un palier en-dessous pour qu’on soit vite déçu, qu’on « déchante ». Et là, c’est un peu le cas ! Les 6 pistes qui suivent ne vont pas être toutes de la même qualité, et quelques passages vont même sembler ternes. Attention, on a bien des moments de plaisir, et même parfois très intenses. L’apparition saugrenue du piano sur « Last Guts of Wind » est dévastatrice. Qui l’attendait ? Il vient nous terrasser, bam, on est à terre ! Et puis les vocaux encore plus rêches sur « Nature’s Curse » viennent nous grattouiller l’estomac, comme un bon vieux HOLDAAR qui lui aussi a toujours su jouer entre notre corde sensible et celle autour de notre cou, qui serre de plus en plus.
Seulement voilà, ces plaisirs sont moins continus, ils sont plus épars. J’ai même tendance à perdre le fil sur des titres comme « At the Eternal Horison » ou encore « Funeral Monolith ». Mais c’est surtout la longueur inutile de « Moans of Fourth Reactor » qui a raison de ma patience : 11 minutes. C’est frustrant parce qu’il ne fallait pas grand-chose pour avoir un album d’exception. Sachons nous contenter d’un album aux riffs appliqués, aux ambiances tour à tour forestières et planantes. Apprécions l’effort pour mêler parties agressives et autres plus sereines. On peut d’ailleurs penser par moments à DRUDKH, référence assumée puisque la dernière piste, la huitième, est une reprise de « Summoning the Rain » enchaînée par l’instrumental de « Glare of Autumn ». Comme beaucoup de reprises, c’est un gadget, à considérer comme un bonus qui permet de rallonger l’album. Il était suffisamment long sans puisqu’il totalise 68 minutes.
COLOTYPHUS a du talent, ou plutôt des talents. À la base composé uniquement de Gennadiy Kovrizhnykh, il est désormais un grand groupe de cinq personnes, avec surtout deux figures connues des amateurs : Lycane, batteur de PAGANLAND mais aussi Rostyslav Khladogard de STRYVIGOR et depuis quelques années guitariste à MOLOTH.
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