Order of Nosferat - Nachtmusik
Chronique
Order of Nosferat Nachtmusik
Une arnaque ? Noooon, ça ce serait tout de même un terme bien trop fort. Une bévue à la limite. Parce que bien entendu ORDER OF NOSFERAT pensait bien faire et s’est juste un peu planté. On va voir un peu plus loin de quoi je veux parler, mais d’abord on replante le décor. Le groupe est encore jeune mais il est très actif. La preuve, il a sorti son premier album en février 2021, son deuxième en juin de la même année ! Et il s’agit donc là du troisième. Normal que cela se poursuive aussi facilement puisqu’aucun élément perturbateur ne vient freiner l’élan du groupe. Non seulement le label est toujours Purity Through Fire depuis le début, mais le line-up est stable. Bon, c’est assez facile d’être stable quand on est que deux, et que justement, le deuxième n’est que la batteur, en l’occurrence Anzillu charmant Finlandais. C’est donc bel et bien l’Allemand Count Revenant qui est la tête pensant de l’entité. Certains le connaissent parce qu’il fait les vocaux et les guitares dans SARKRISTA, d’autres parce qu’il a chanté sur un morceau de NOCTURNAL DEPRESSION en 2019. Sa voix est d’ailleurs de plus en plus reconnue, et même recherchée, et ce sont également les Argentins de WOLVES’WINTER, récemment signés chez Northern Silence, qui ont fait appel à lui sur un morceau. Cependant, au sein d’ORDER OF NOSFERAT, il ne fait pas que chanter puisqu’il est aussi à la guitare, à la basse, et aux claviers.
Oui, ORDER OF NOSFERAT aime le clavier. Mais pas celui qui rend le black metal symphonique ou orchestral ! Plutôt celui qui apporte un léger voile sur la musique et vient ajouter une douce éclaircie au milieu de l’ouragan. Et si des comparaisons sont nécessaires pour mieux comprendre à quoi s’attendre une nouvelle fois sur Nachtmusik, citons la scène finlandaise mélodique, mais n’oublions surtout pas l’Australien de DROWNING THE LIGHT. Ces deux groupes ont beaucoup de similitudes dans leurs approches et dans leurs rendus. Tout d’abord, les vocaux sont constamment en mode harsh. Ce n’est jamais d’eux que viendra l’espoir ou la libération. Au contraire, ils n’ont de cesse de tout teindre en noir. Le rythme des morceaux est quant à lui très nerveux, et emballé. Et puis il y a ces mélodies aux guitares qui amènent des ondes positives… peut-être trop positives pour certains, mais tellement plaisantes pour les amateurs de riffs entraînants ! Du coup, on se laisse emporter par « Tunes of Nocturnal Tragedies », « Bloodlust Nightmares Raging Wild », « As the Eternal Night Felle Upon Us », « My Final Breath » et « The Cruel Awakening ». Bref, par 5 morceaux sur 10.
Pourquoi pas les autres ? Parce que voilà, comme sur l’album précédent, ORDER OF NOSFERAT a décidé que les pistes paires seraient toutes instrumentales. Dans un style atmosphérique / dungeon synth. C’est entièrement exécuté au piano et au clavier, et cela amène instantanément de la quiétude apaisante. Est-ce un mal ? Une fois non, deux fois non, trois fois… on se pose quand même des questions au bout d’un moment, surtout parce qu’il est toujours désagréable de tomber dans le prévisible. Je rappelle qu’en plus c’est le deuxième album de suite qui fait appel à ce choix. C’est un poil lassant et surtout cela fait à chaque fois retomber la tension qui était pourtant à son comble sur les pistes « normales ». C’est joli, mais je n’arrive pas à penser que c’était indispensable entre chaque morceau. Heureusement, elles ne sont pas trop longues, mais malgré tout je ne peux pas m’empêcher de les zapper désormais. Et sans elles, ou avec deux en moins, l’album aurait été mieux noté encore, d’autant que ces pianos et claviers apparaissent aussi dans certaines pistes, et ajoutent suffisamment de mélancolie à ce moment-là !.
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