Uada - Crepuscule Natura
Chronique
Uada Crepuscule Natura
A la recherche d’un hoodie d’hiver en coton bio accompagné accessoirement d’un disque de black metal ? Le quatrième album
Crepuscule Natura des Américains de Uada (rien à voir avec la Guadeloupe) arrive en premier lien sponsorisé. Pas de “gossip” cette fois, je vous avouerai avoir un peu lâché les réseaux sociaux, enfin presque car il est lié à l’éviction de son lead guitariste fondateur, James Sloan en mai dernier. Plus sérieux cette fois, puisqu’il se serait mal conduit envers de nombreuses femmes. Le gaillard posera donc a priori ses dernières compositions ici (aucune info sur le line-up de la galette). Le talentueux Kris Verwimp aux crayons et le label Eisenwald sont eux toujours de mise.
Djinn n’aura pas été la purge tant attendue après l'esbroufe
Cult of a Dying Sun, au contraire un black metal mélodique bigarré, accrocheur et bien ficelé… Qui malheureusement comme à chaque galette, prendra la poussière faute de personnalité (Mgla”-like” qui leur colle aux basques depuis le début). Uada aura malgré tout fait évoluer timidement sa musique, en y incorporant des influences post-black “lumineuses” et surtout en complexifiant ses compositions (“trop” binaires à ses débuts). Ici les Américains tenteront 41 minutes étalées sur cinq morceaux et ma foi le pari est réussi, leur black metal mélodique arrivera à capter notre attention jusqu’au bout. Mélodies titilleuses en tremolo par paquet, batterie martellante sous une production imposante dans des compositions progressant sur diverses thématiques. Sauf que l’atmosphère reste toujours en demi-teinte, portée bancalement par le chant (sous-mixé) de Jake Superchi qui n’a toujours rien d’humanoïde, tenté par le thème ritualiste capuchée (Mgla, Batushka, Gaera) ou le froid scandinave, le groupe ne sait toujours pas sur quel pied danser et ne fait que le “strict” minimum. Il y a potentiel à faire quelque chose de réellement frissonnant et marquant. De facto même si Uada aurait pu aisément tronquer ses morceaux et complexifier certains riffs à la limite du rudimentaire, il enchaîne ses parties dans une fluidité notable mais dont on ne retiendra pas grand chose. Dommage car
Djinn possédait ses quelques passages “marquants” et présageait d’un “mieux”.
Clairement ce quatrième album de Uada est de qualité (par contre je viens de voir certaines chroniques, pas non plus à ce point…), la bande de Portland ose le format long compacté et arrive à tenir sa cavalcade pendant 41 minutes. Nos esgourdes restent à l’affût, cela reste très accrocheur et travaillé mais tout comme le reste de la discographie, un black metal bien trop convenu et sans émotion. In fine la galette sera mise de côté et oubliée au profit des références du groupe.
| Mitch 4 Décembre 2023 - 920 lectures |
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