Miseration - Black Miracles and Dark Wonders
Chronique
Miseration Black Miracles and Dark Wonders
Il fut un temps où Christian Älvestam enchaînait les groupes et les sorties metal extrême mélodique “svensk kvalitet” (petit coup d’oeil sur mes “vieilles chroniques” pour appuyer mes dires), mais depuis quelques années l’ex-boulimique se fait plus discret (famille et boulot j’imagine, comme beaucoup). De nombreuses personnes avaient oublié Miseration, pas étonnant vu que leur dernier album est sorti en 2012 ! Dix ans plus tard, le socle Älvestam/Jani Stefanović demeure mais le reste du line-up disparaît. Malgré une signature sur le label historique Massacre Records, le Covid est passé par là, l’industrie du disque en a pris un coup. La bande décide de créer un “crowdfunding” afin de payer les 6000€ de mixage et de mastering (toujours au sein du Panic Room), objectif atteint grâce aux 170 donneurs. Comme à chaque sortie depuis
The Mirroring Shadow, vous reconnaîtrez aisément la patte (toujours aussi classieuse) de maître Pär Olofsson pour l’artwork.
Les membres (lead guitariste et bassiste) au background extrême (Inevitable End) n’étant plus là, Miseration revient à son duo d’origine et remet un pied dans son death mélodique des débuts. Un metal assez éloigné des standards melodeath et plutôt “couillu” pour le genre. Une dualité portée en grande partie par le chant guttural et clair à l’exécution hors pair (qui suit Christian depuis ses débuts)... Enfin presque. Je crois que c’est la première fois que ses lignes claires me crisperont les tympans, vraiment “too much” sur les refrains “Desecrate, Dominate, Eradicate” et “Fed by Fire / Led by Blood”. Mais capable aussi du meilleur, indubitablement l’indécrottable “Reign Of Fate”. On retrouve ainsi le style “rentre dedans” et “catchy” de Miseration (“Enuma Elish” archétype même) à la production imposante (toujours compressée malheureusement). Déjà sur
Your Demons - Their Angels Miseration aimait placer des passages plus “ambiancés” sur certains breaks et quelques bribes “symphoniques” grand guignolesques, le groupe réitère (”Kingdoms Turned to Sand”, le final “Connector of the Nine Worlds”) mais peinera à donner quelconque saveur… Même si très carré, tout paraîtra assez générique (“Shah” ou appuyer sur la touche ‘random riffs’), sans réelles accroches et sans le coup de pied au cul des précédentes galettes. Bref quel ennui… Vous voyez mon regard ? On range dans le tiroir.
Miseration redevient un duo et renoue avec ses débuts mélodiques en y ajoutant davantage d'aspects ambiancés. Certes, mais ces derniers restent bien cosmétiques et ennuyeux, quant à leurs racines mélo, clairement pas les plus inspirées et mémorables... Un retour décevant du père Älvestam, qui agacera même parfois dans son chant clair. Prestation à corriger pour le prochain Cipher System. Un peu gonflé de faire un appel aux dons pour des compositions si maigres et un retour dix années plus tard. Pas de miracle ici.
| Mitch 27 Avril 2022 - 1374 lectures |
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | donvar a écrit : La note est faiblarde par rapport aux 3 sympathiques extraits. Ce sont clairement les mieux de l'album ?
Tout à fait ! Même si le refrain de "Desecrate, Dominate, Eradicate " me casse les oreilles. Le reste est plutôt "emmerdifiant". |
citer | La note est faiblarde par rapport aux 3 sympathiques extraits.
Ce sont clairement les mieux de l'album ?
Content de revoir ce vieux copain Älvestam de retour en tout cas ! |
citer | La pochette me fait furieusement penser à un album des Chroniques de la Lune Noire.
(oui, c'est tout ce que j'avais à contribuer de constructif à cette chronique ) |
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3 COMMENTAIRE(S)
28/04/2022 14:54
Tout à fait ! Même si le refrain de "Desecrate, Dominate, Eradicate " me casse les oreilles. Le reste est plutôt "emmerdifiant".
28/04/2022 10:52
Ce sont clairement les mieux de l'album ?
Content de revoir ce vieux copain Älvestam de retour en tout cas !
28/04/2022 10:00
(oui, c'est tout ce que j'avais à contribuer de constructif à cette chronique )