Bergsvriden - Gastkramad
Chronique
Bergsvriden Gastkramad
Voici le quatrième album des Suédois de BERGSVRIDEN en bientôt 10 ans d’existence, et enfin ! ENFIN ! Enfin, il sort sur un label. Est-ce encore nécessaire en 2022 quand les réseaux et sites de téléchargements musicaux sont les meilleurs moyens de propager sa musique ? Eh bien vu que je découvre le groupe avec ce Gastkramad, je dirais oui, sans hésiter. Je n’avais écouté aucune des sorties précédentes, qui datent de 2015, 2017 et 2019, et à l’écoute de ces 9 compositions je me suis bien demandé pourquoi et comment j’étais passé au travers. Et puis j’ai compris que c’était tout simplement parce que BERGSVRIDEN avait enclenché la vitesse supérieure avec des compositions bien plus abouties qu’auparavant. Normal donc que l’Allemand Northern Fog Records se soit intéressé à lui et qu’il nous en fasse profiter.
La formation est donc suédoise, et elle en semble plutôt fière, citant comme influences des groupes tels que DARK TRANQUILLITY ou DISSECTION, même si c’est plutôt un choix de références particulièrement alléatoire tant le style pratiqué est différent... Plutôt surprenant parce qu’il faut avoir peu de choix de références pour prendre celles-ci... Il ne faut surtout pas s’attendre au death mélodique des premiers ni au black survolté des seconds. Certes, les mélodies sont présentes, mais s’il y avait une comparaison pertinente à faire, bien qu’imparfaite elle aussi, cela aurait été avec WINDIR. Si, si… Quand même ! C’est clair très rapidement, BERGSVRIDEN fait du black metal folk avec des ambiances parfaitement équilibrées entre noirceur et luminosité. J’ai souvent été déçu des groupes qui se revendicaient les successeurs de Valfar mais qui finalement dosaient mal leur recette et proposaient des titres trop éclairés. WINDIR n’était pas que des riffs et des mélodies envolées. Il avait une part de spleen, de mélancolie, et la plupart des disciples ont été incapables de la reproduire.
BERGSVRIDEN a réussi à proposer une formule qui s’en rapproche. Il utilise fréquemment des instruments annexes comme des pianos ou des guitares acoustiques, mais toujours de ménière ténébreuse. Ce sont les guitares électriques qui apportent des couleurs, pas eux. Rien ne tombe dans le festif, et c’est bien ce qui me plaît le plus, ce qui me convainc le plus. Je ne résiste pas aux excellents « Vargahamn » et « De huvudlösa följets färd ». J’y retrouve des sensations fortes, explosives et jouissives. Par contre, certaines compositions sont un peu en-dessous et ne mettent pas les poils. Par exemple le titre qui termine l’album, « De blåkultas natt », est bien fade... Et ce n’est pas le seul... Je ressens un vrai manque de constance qui au final me laisse sur ma faim une fois les 35 minutes terminées. Oui, c’est assez court, parce que sur les 9 pistes, trois sont de petits passages instrumentaux. Ils aèrent bien le tout, mais restent finalement anecdotiques, sans réel intérêt écoutés indépendamment du reste.
Cet album a des hauts et des bas, et si la progression du groupe se poursuit, la suite devrait être vraiment excellente.
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