Satanic Warmaster - Aamongandr
Chronique
Satanic Warmaster Aamongandr
Peu l’avoueront, mais les complotistes ont parfois raison. Seulement voilà, nous sommes muselés et il est difficile de trouver une brèche dans la sécurité qui permette de dévoiler un ou deux secrets… Je risque donc d’être rappelé à l’ordre après la publication de ces révélations, mais si je n’ose pas maintenant, je n’oserai jamais… Alors voilà, il se trouve que nous, les chroniqueurs, nous n’écrivons pas vraiment nos chroniques. En réalité, nous nous servons tout simplement du forum afin de nous faire une opinion et de voler quelques idées pour savoir quoi écrire, même sans écouter la musique. Notre seul talent est d’arriver à faire croire que nous sommes à l’origine du contenu, alors que c’est totalement faux. Pour le prouver, je vais pour la première fois au monde montrer le processus honnêtement. Si je disparais peu après la publication de cette chronique, vous saurez au moins pourquoi… et peut-être même apprendre qui est derrière tout ça…
Sur le forum, il y a donc cette rubrique où n’importe qui peut écrire des commentaires. La première étape dans la technique du chroniqueur, c’est de dérober les phrases qui concernent l’album dont il va parler. Voici celles au sujet de Aamongandr de SATANIC WARMASTER par exemple. J’ai par contre préalablement changé les noms des intervenants, pour éviter qu’ils se reconnaissent…
Sagarcimore : « Pas désagréable mais sans surprises. Je l'ai déjà connu plus inspiré. »
Ravioli : « Pour ma part, difficile de me faire une idée. J'ai l'impression qu'il a gagné en burnes ce qu'il a perdu en magie raw et en mélodies ensorcelantes, non ? »
Sagarcimore : « Ouais, dans la globalité, j'ai une belle impression de pilotage automatique. Le gars a trouvé la formule qui lui permet de faire le minimum syndical depuis quelques temps maintenant, et ça se ressent de plus en plus. C'est pas mauvais, hein, c'est juste que comme tu dis, je l'ai connu autrement plus envoûtant... »
Fenteovaire : « A peu près du même avis mais je m'amuse bien quand même. Ya juste ce "Darkness Triumphator" qui reste assez chiant, avec cette mélodie bateau qu'il fait tourner beaucoup trop longtemps sur le dernier tiers. Pareil le titre final est un peu lourdingue. En gros y’avait de quoi faire un excellent gros EP. »
Ravioli : « Il y a de ça oui. Dommage. Perso, c'est le son qui m'a dérangé. Je l'ai trouvé hyper gonflé là où il n'y avait, avant, que crasse et dissonance. J'ai eu l'impression, au départ, d'entendre un autre groupe. »
RelapsoTomatos : « Etonnant ce que tu dis sur le son, j'avais déjà cette impression sur Fimbulwinter (par opposition au split avec Behexen, pour être dans les extrêmes) où il avait un son "suédois" qui lissait tout. Non pas que je trouvais ce qu'il faisait avant excellent, loin de là, mais je dirais pas que ce dernier album soit différent de Fimbulwinter. Téléphoné, produit et donc relativement insipide. »
Magrot : « Première écoute, assez déçu, à voir dans le temps !! »
Fabulo : « Ouais pareil, on a connu le bonhomme plus inspiré. »
Une fois qu’on a ça, on laisse un peu de côté, et on va sur Metal Archives pour prendre des informations factuelles : le line-up, le nombre de morceaux, la durée, éventuellement les paroles. Et tout ça, on le mélange un peu, en faisant attention d’obtenir des phrases légèrement différentes de celles d’origine pour éviter que la supercherie soit découverte... Hop, ça donne ça :
Enfin revoici le Finlandais de SATANIC WARMASTER avec son 6ème album. Il nous aura fait patienter 8 ans le bougre. Peut-être parce qu’il est tout seul aux instruments et au chant et qu’en plus il a été pris par ses nombreux autres projets… VARGRAV, GRIEVE, ORLOK, KNIFE et puis aussi GESTAPO 666 ! Le bougre, c’est Werwolf, né Lauri Penttilä en 1979. Mais attention, parce que même si certains sont passés à côté, il n’avait pas laissé sa formation créée en 1998 totalement inactive. En 8 ans, SATANIC WARMASTER avait proposé des albums live, des démos, des splits et des EP ! C’est pour lui comme une seconde nature de composer ou de retravailler des compositions. Il a constamment la tête dans son black metal mélodique, à tel point qu’il n’a même plus besoin de trop se creuser la tête. Et ce nouvel album le confirme : le groupe est en pilotage automatique, il a trouvé la formule qui lui permet de faire le minimum syndical. Certains risquent d’être déçus et d’avoir l’impression qu’il n’est plus trop inspiré ou que certaines mélodies sont bateau, principalement l’assez chiant « Darkness Triumphator ». Et pourtant, il est court cet album de black metal mélodique : 37 minutes avec 6 compositions. Certes il est encore burné et on s’amuse bien encore, mais il y a quelque chose qui dérange et le rend loin du split avec BEHEXEN… Le son peut-être… Car voilà, la production rend l’ensemble téléphoné et donc relativement insipide. On ne retrouve pas la magie raw et les mélodies ensorcelantes d’autrefois, ni la crasse et les dissonances… On se demande même après quelques minutes s’il s’agit bien du même groupe… C’est donc un résultat insuffisant pour rivaliser avec la meilleure période du groupe, qui est… révolue !
Voilà ! Facile. Chroniquer ne casse pas trois pattes à un canard. Attention par contre de ne jamais commenter la rubrique en question sur le forum, sinon vous ne pourrez plus utiliser l’excuse : « Vous avez dit des choses similaires sur le forum ? Je n’y mets jamais les pieds donc c’est un truc de fou ! ». Convaincus ?
Eh bien Sakrifiss… pas trop… Pas trop parce que finalement, il ne s’est pas vraiment retrouvé dans ces commentaires. Ou alors juste la première écoute, celle de la découverte, celle où l’on attendait autre chose. Mais les écoutes suivantes ont eu leur lot de jouissance, même si ce n’est effectivement pas d’un bout à l’autre de l’album. Déjà, la première piste elle détruit tout sans être la meilleure, pour la simple raison qu’elle ouvre l’album et met des claques mélodiques. C’est surtout l’effet du plaisir des retrouvailles qui la rend efficace. Ensuite, « Berserk Death », « The Eye of Satan » et « Darkness… Triumphator » tabassent aussi comme il faut, comme on est censé l’espérer en tout cas. Les claviers et les solos y sont puissants et traumatisent bien l’esprit… Et ceux qui reprochent à SATANIC WARMASTER de ne pas se réinventer ici sont bien sévères et devraient alors se concentrer sur les deux compositions restantes. D’abord, c’est « Duke's Ride (...of the Spectral Hooves) » qui a d’incroyables ressemblances avec les morceaux de DIMMU BORGIR des années 90, lorsque les claviers étaient modestes et que ce n’était pas les orchestres qui régissaient les ambiances. Ces petits sons sucrés sur des mélodies revanchardes… Excellent ! Ensuite, c’est « Barbas X Aamon », qui clôt l’album, et qui s’inspire des BURZUM à la sauce Filosofem. Le rythme y est étonnamment calme pour du SATANIC WARMASTER, mais bigrement efficace…
Donc je m'y retrouve, entre morceaux classiques du groupe et nouveautés... Je ne dirais pas que l’album est le meilleur du groupe, mais il me suffit amplement. Je n’ai même pas eu l’envie de le comparer finalement aux anciens, parce que ce qu’il contient m’a satisfait. Hop. Chro finie…
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