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Asystole - Siren To Blight

Chronique

Asystole Siren To Blight
Né dans le New-Jersey, cet état situé de l’autre côté de l’Hudson River dont les New-Yorkais aiment se moquer avec un malin plaisir ainsi qu’une certaine condescendance, Asystole est la réunion relativement récente (2019) de quelques musiciens expérimentés mais aux curriculum-vitae peu ronflants. On retrouve en effet dans les rangs de la jeune formation John Dunn IV d’Abominism au chant, Pat Hawkins de Thætas et Needlepusher à la guitare, Kyle Linderman ex-Subterfuge à la basse et enfin James Applegate de Replicant et Windfaerer à la batterie. Des noms qui ne font pas forcément rêver mais qui ne doivent pas pour autant vous détourner du chemin d’Asystole et de son premier album dont nous allons parler aujourd’hui.

Paru en avril dernier sur le label I, Voidhanger Records, Siren To Blight est illustré par l’Italien Francesco Gemelli (Ævangelist, Ars Magna Umbrae, Cosmic Putrefaction, Esoctrilihum, Howls Of Ebb, Mare Cognitum...). Enfin, illustré, c’est un bien grand mot puisque tout cela ressemble fort à une œuvre signée du générateur artificiel Midjourney. D’ailleurs, si beaucoup d’entre vous ne sont en règle générale pas vraiment convaincus par ces « illustrations » qui tendent à se ressembler les unes les autres, j’avoue que je trouve celle-ci relativement réussie et plutôt plaisante malgré son petit côté générique et cette partie supérieure qui manque cruellement de précision. Et puisqu’on est à parler de l’artwork et pour en finir avec ces présentation, il est également à noter que lui est apposé un chouette logo que l’on doit à l’Américain Adam Michael Nevler aka Gruesome Graphx (Cianide, Fumes, Frozen Soul, Molder, Mortuous, Plasmodulated, Vrenth...).

Faisant suite à un unique single mis en ligne sur Bandcamp il y a près de quatre ans, ce premier album constituera finalement pour beaucoup d’entre nous le premier point d’entrée à l’univers des Américains. Une mise en bouche qui va se concentrer sur l’essentiel puisque Siren To Blight ne propose en effet que sept titres (dont un interlude à l’intérêt des plus limités) pour une durée qui n’excède pas la demi-heure. Certes, ce n’est pas encore avec ça que l’on s’étouffera mais c’est finalement largement suffisant étant donné la nature du Death Metal d’Asystole.
En effet, la jeune formation américaine verse dans la pratique d’un Death Metal dissonant et chaotique mêlant à la fois certains éléments inhérents au Brutal Death technique et gimmicks empruntés aux musiques plus progressives. Un mélange qui forcément devrait laisser de côté les aficionados de chaque bords peu enclin à la mixité et au mélange des genres mais qui ne devrait pas manquer de ravir les plus ouverts d’esprits ou les plus téméraires. Alors naturellement, les Américains ont fait le choix d’une production relativement moderne (clarté du propos, lisibilité de chaque instrument, puissance de l’impact, etc) sans pour autant tomber dans les travers que l’on connait et auxquels il n’est encore pas rare d’être régulièrement confronté dans le genre (production aseptisée, batterie synthétique, absence de relief...). On appréciera ainsi de pouvoir entendre par exemple une batterie qui n’en oublie pas de sonner de manière tout à fait naturelle, notamment durant les séquences les plus soutenues qui se révèlent particulièrement plaisantes avec cette caisse claire tout en sobriété.

De part son approche peu orthodoxe, les compositions d’Asystole se démarquent par leur nature pour le moins insaisissable. Changements de plans et changements de rythmes sont ainsi légion tout au long de cette petite demi-heure qui voit se succéder parties chaotiques et tarabiscotées menées à coups de riffs fulgurants et autres explosions soudaines et inattendues, accélérations plus ou moins brutales et soutenues que ce soit à coup de blasts ou, plus rarement, par le biais de séquences plus thrashisantes, moments plus en retenu à la nature cependant tout aussi complexe et mathématique (le growl en moins, certains de ces instants ne sont pas sans faire écho à ces groupes de Hardcore chaotique ayant marqué la seconde moitié des années 90 et le début des années 2000), ralentissements un brin lourdingues et pesants et enfin passages plus mélodiques et nuancés grâce à quelques solos bienvenues et surtout bien sentis. Une formule qui peut sembler difficile à appréhender mais qui, par je ne sais quel tour de passe-passe (probablement parce que chaque titre s’avère finalement extrêmement bien composé et balancé) s’impose avec évidence dès les premières écoutes. Certes, l’absence de musicalité (couplets, refrains, riffs mémorables qu’il est facile de chantonner...) rend l’assimilation de ces compositions particulièrement difficile si ce n’est impossible même sur le long terme mais pour autant il faudrait être sourd pour ne pas percevoir le talent d’écriture et le soin apporté à ce premier album qui n’a, malgré ses attributs pouvant sembler rédhibitoire, aucun mal à séduire.

S’il y a à boire et à manger dans les rangs de I, Voidhanger Records, il faut tout de même reconnaitre au label italien ce désir d’explorer divers horizons et de mettre la lumière sur des artistes bigarrés qui n’ont pas peur d’oser et de franchir des barrières jugées souvent infranchissables. Si Asystole n’est pas parmi les plus improbables formations que compte le label, sa formule n’en reste pas moins intéressantes avec son Brutal Death technique et dissonant aux relents de Hardcore chaotique et de musiques plus progressives. Certes, les Américains ne feront pas date dans l’histoire du Death Metal mais ce premier album apporte néanmoins un soupçon de fraîcheur à une scène qui de manière générale s’avère tout de même assez peu tournée vers ce genre de sonorités. Bref, si vous n’avez pas peur d’un mélange des genres effectué de manière harmonieuse, jeter une oreille attentive à Siren To Blight ne devrait pas être une mauvaise idée.

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Asystole
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
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Asystole
Asystole
Death Metal - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Blanketed In Flies  (03:56)
02.   Song Of Subservient Bliss  (04:38)
03.   Hollow Penance  (05:00)
04.   Respite  (00:46)
05.   Sophist Paralysis  (05:19)
06.   Privatio Malus  (05:13)
07.   Spirit Mother  (04:22)

Durée : 29:14

line up
parution
7 Avril 2023

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