Aara - Triade III: Nyx
Chronique
Aara Triade III: Nyx
Je me suis planté ? Ah oui, je me suis bien planté en fait ! De quoi ? De nom d’album. L’année dernière, j’ai chroniqué le deuxième volet de cette « triade », et j’avais fait des suppositions sur le nom du troisième. Les deux premières parties s’étaient nommées Eos et Hemera, c’est-à-dire le nom de deux divinités, celle de l’Aurore et celle du Jour. Donc j’imaginais que la dernière étape serait le crépuscule, et que ce serait donc Astréos qui serait mis à l’honneur. Raté. J’aurais dû réfléchir un peu plus, et me rendre compte qu’AARA avait délibérément choisi des divinités femmes, et que cela allait donc évidemment être encore le cas pour Triade III. C’est donc Nyx qui a été choisie, déesse grecque de la Nuit mais aussi fille du chaos. C’est d’ailleurs amusant de finir avec elle, qui est pourtant à la base un « début », dans le sens où elle est la première divinité issue du chaos, avec son frère symbole des Ténèbres Érèbe.
Comment ça, ça se remarque que je brode ? Bah oui, j’avoue, mais finalement il y a très peu de choses à dire pour parler de cet album. Et pour plusieurs raisons. Avant tout parce que les mots manquent toujours quand on parle des compositions de ce groupe suisse. On a envie d’utiliser des superlatifs ultra-positifs, qui nous paraissent pourtant encore trop légers pour décrire la puissance, la finesse, la magnificence de chaque instant et de l’ensemble. 6 pistes, 6 grands moments. 41 minutes impeccables. Et puis on n’a rien à dire parce que c’était déjà le cas sur les opus précédents, avec exactement la même formule. Et pourtant on ne s’en lasse pas, parce qu’il n’y a pas non plus de redite. C’est juste une suite, un morceau complémentaire du puzzle qui vient agrandir et compléter le tableau qui se suffisait déjà pourtant sans lui. L’agressivité est forte, les mélodies qui s’y greffent la font plus vrombir encore. Les vocaux sont tout aussi furieux et destructeurs, et les breaks donnent les petits espaces suffisants pour ne pas sombrer complètement dans un galop incessant.
Il n’y a donc que des différences dont il serait pertinent de parler pour ne pas répéter ce que les chroniques des deux premières parties de la triade ont déjà expliqué. Et qu’il s’agit donc de la conclusion d’une thématique, portée à la fois sur des moments de la journée et sur des divinités femmes. Femmes comme la chanteuse du projet, qui a trompé beaucoup de monde avec sa voix rauque et hurlées. Fluss n’est d’ailleurs pas qu’un timbre, c’est aussi une plume, et c’est bien elle qui se charge d’écrire les paroles, laissant à son camarade Berg le soin de créer les compositions et de jouer de la majeure partie des instruments : guitares, basse et clavier. Seule la batterie est laissée à J., multi-instrumentiste passé par CHOTZÄ et MALPHAS mais aussi à la tête de son propre projet : GHÖRNT.
Bref, la trilogie se termine et chaque opus a finalement le même niveau. Certains les préfèreront dans l’ordre de sortie, peut-être parce que l’effet de surprise se sera atténué au fil du temps, mais c’est sûr et certains qu’écoutés d’une traite, ou dans un ordre random, il est compliqué de dire si le I est meilleur que le II ou le III… Il est maintenant temps de faire une pause, même si nous savons qu’AARA est toujours très productif. Il avait aussi des albums avant cette triade, et cela fait 5 années de suite qu’il revient annuellement nous offrir ses nouvelles compositions. Un nouveau concept, un nouveau thème pourrait très bien apparaître dès 2024…
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo