Il y a des formations reconnues par tous comme cultes, et d’autres qui ne le sont que par une partie du public. Ainsi, même ceux qui ne sont pas fans de
MAYHEM,
DARKTHRONE ou
EMPEROR admettent leur importance dans le mouvement du black metal. Par contre,
MOONBLOOD,
CLANDESTINE BLAZE et d’autres encore ne sont pas automatiquement cités parmi les classiques. Si je choisis ces deux-là, c’est parce qu’ils font partie de mon top 10 tous groupes confondus. Je suis véritablement un gros fada de leurs oeuvres respectives. Ils représentent à mes oreilles le black metal pratiquement parfait, réalisé avec la passion, la sincérité et la hargne idéales. Ils ont pourtant des approches différentes, et surtout des rythmes différents. Le premier a déja splitté depuis longtemps et il a été un sprinteur exceptionnel. L’autre est toujours en vie et il poursuit un marathon impressionnant. L’Allemand de
MOONBLOOD a sorti plus de 17 démos et 2 albums entre 1994 et 2000. Le Finlandais de
CLANDESTINE BLAZE propose ici son 12ème album en 25 ans d’expérience.
C’est à ce dernier que nous nous intéressons ici, justement pour décortiquer et savourer ce
Resacralize the Unknown. Il paraît deux ans après Secrets of Laceration, une durée sans réelle surprise puisque
CLANDESTINE BLAZE a un rythme maintenu. Il pond un album tous les 2,3 ans, et n’a imposé 4 ans d’attente entre deux sorties qu’une fois dans sa carrière, entre
Church of Atrocity (2006) et
Falling Monuments (2010). Son unique membre, Mikko Aspa, montre ainsi qu’il compose sans cesse mais sans précipitation, se permettant même de poursuivre sa collaboration avec
DEATHSPELL OMEGA, groupe auquel il prête sa voix depuis plus de 20 ans. Il est donc rodé, il est précis, il est infatigable. Un vrai marathonien du coup. Mais le plus impressionnant avec l’homme, c’est qu’au sein de
CLANDESTINE BLAZE il parvient à rester au même niveau malgré les années et sans jamais changer sa recette. Chaque nouvel album est la suite du précédent, comme s’il ne faisait que poursuivre de tisser une toile, une oeuvre logique qui s’agrandit petit à petit.
C’est sûr que des opus ont contenu moins de moments forts que d'autres, mais là aussi, c’est sans doute subjectif... J’avoue avoir moins accroché à
Harmony of Struggle (2013) et
New Golgotha Rising (2015), alors qu’ils gardaient le savoir-faire de la formation. Je pense que j’y décelais moins les riffs mélodiques froids qui viennent habituellement piquer au coeur... Alors je suis gâté avec ce nouvel album puisque les 7 compositions contiennent presque toutes ces passages où la noirceur générale se déchire pour laisser passer un rai de lumière aveuglant. Dès « The Birth of the Sun » on se les prend en plein visage, quand des riffs acérés mettent fin à 4 minutes de Ténèbres. Sur « Tombstone of Christianity », ils apparaissent dès les premières secondes et vont nous hanter sur l’ensemble du titre. Les morceaux sont d’ailleurs assez courts, bien plus que sur le dernier album, et la moyenne est autour de 4:30. L’ensemble ne dépasse pas 35 minutes, 7 minutes de moins que l’album précédent qui contenait le même nombre de pistes. Un mal ? Sûrement pas, les choses sont dites quand il le faut, comme il le faut, et sans aucune longueur. On n’a d’ailleurs qu’une seule envie, se remettre l’album. Et on ne s’en prive pas, il résiste bien aux écoutes. Il vient donc compléter le travail de l’artiste, son oeuvre intemporelle qui est tellement magistrale que je me demande toujours pourquoi j’écoute d’autres groupes. Quand on a
CLANDESTINE BLAZE, on n’a besoin d’aucune autre formation. C’est ultime.
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