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Clandestine Blaze - Consecration Of The Blood
Chronique
Clandestine Blaze Consecration Of The Blood
Les seules réactions possibles face à un album de CLANDESTINE BLAZE tiennent dans des adjectifs. « Écœurant », « démoralisant », « insupportable »… Ce sont sûrement les premiers à venir à l’esprit. Mais comment penser à autre chose lorsqu’un groupe parvient à cracher des compositions aussi parfaites à chaque fois ? Et c’est d’autant plus décourageant que cela fait treize albums que ça dure. Alors oui, certains ont été un peu moins inspirés que d’autres, mais dans l’ensemble, quel niveau ! Évidemment, c’est une nouvelle fois le cas avec la cuvée 2025.
Mikko Aspa, vénéré par certains pour ses vocaux au sein de DEATHSPELL OMEGA, est encore et toujours aux manettes à tous les niveaux de Consecration of the Blood. Composition, instruments, chant, rien n’est délégué à qui que ce soit. Il n’en a pas besoin car il semble tout simplement possédé par une entité maléfique supérieure qui lui permet d’assurer tous ces postes à la fois. Il nous offre ainsi sept compositions sans faille qui rassemblent exactement tous les éléments nécessaires pour engendrer un album culte de black metal. Tous ceux qui estiment que plus rien ne peut valoir les sorties des années 90 parce que l’époque a changé auraient bien besoin de faire une cure de CLANDESTINE BLAZE, car le projet parvient à respecter les codes élémentaires du style tout en évitant à chaque fois l’impression d’arriver après la bataille. CLANDESTINE BLAZE, c’est le black metal intemporel, celui qui te rappelle pourquoi tu as été attiré par le genre à la base.
Sept claques. Aucun moment en trop. Et peut-être même encore plus d’efficacité que d’habitude. Comment est-ce possible après vingt-cinq ans à jouer un style similaire ? En parvenant à équilibrer encore mieux les qualités. Ces morceaux crachent la hargne du black metal, mais ils délivrent aussi des riffs qui font mouche et touchent en plein cœur. Les vocaux restent froids et distants et ne s’autorisent aucune fantaisie et les guitares saturées lâchent des cris stridents déchirants. Mais ce qui fonctionne le plus, c’est sans aucun doute les changements de rythme. CLANDESTINE BLAZE n’est pas dans l’excitation nerveuse constante et sait freiner juste au bon moment pour devenir plus lourd, et finalement plus sombre. Autrement dit, il est parfait en tant que tourbillon mortel, mais il est aussi irrésistible lorsqu’il devient tremblement souterrain, comme sur le final « Innocence and Crime », particulièrement chargé en émotions.
Quand j’écoute CLANDESTINE BLAZE, et encore plus cet album, je me dis qu’être aussi bon est écœurant pour tous les autres groupes qui tentent d’arriver à ce résultat sans y parvenir. Cela ne peut qu’être démoralisant et insupportable. On peut se demander à quoi bon faire du black metal quand un groupe aussi ultime existe déjà. Il vaut mieux tout arrêter et se contenter de l’écouter en boucle.
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