Ce premier album des Allemands de Katharsis date en réalité de 2000 mais fut réédité en 2004 par le découvreur de talent Norma Evangelium Diaboli, suite à la sortie de
Kruzifixxion. Trois ans séparent les deux disques et ça se sent !
666 est bien plus raw et direct que son successeur, la musique faisant furieusement penser à un Watain période
Rabid Death's Curse en beaucoup (beaucoup) plus cru.
Si Katharsis avait déjà cet extrémisme au service de Lucifer, ce dernier est des plus classiques au regard d'un
VVorld VVithout End. Cela est criant avec cette voix, qui l'est justement moins : rauque et aiguë, elle n'atteint pas ce timbre unique auquel on aura droit par la suite. « 666 (Hohelied der Wiedererweckung) » joue un black/thrash ne baissant jamais en intensité, brutal tout en possédant déjà cette impression de brûler de toute part, et « Thy Horror », au tempo toujours élevé, alterne haine froide et mélodie incantatoire avec sa lead finale occulte. Si ces morceaux sont d'excellentes factures, c'est avec « Raped By Demons / Massacrament » qu'on retrouve le génie du groupe : à rapprocher de « VVytchdance » pour son riff à la fois lancinant, écrasant et pourtant survolté, il permet de retrouver ce sadisme donnant un sourire carnassier à l'auditeur à l'aide de ces passages thrashisant (mais c'est que ça shred sur la fin !) particulièrement jouissifs.
Bien que moins prenantes que l'excellent trio de tête, les trois dernières chansons conservent cette folie décidée à nous faire poser genoux à terre. « The Black Grail » blaste à tout va et est bourrée de tremolos plus épiques et violents les uns que les autres, « Lunar Castles (Harvest) » montre un Katharsis en pleine transe (un détail amusant : le guitariste s'arrête de jouer quelques secondes après les autres instruments. Un artifice qui donne un aspect raw mais aussi renforce ce sentiment d'écouter un groupe passionné et fanatique.), et « Nazarene – Into The Flames » conclut
666 comme il a commencé : par un chaos omniprésent et salvateur. Un mot sur la production qui est comme on l'aime pour ce style, c'est-à-dire totalement absente (batterie faiblarde dans les blasts, les guitares qui crachent) mais prenant tout son sens le volume monté au maximum comme le conseillent les allemands.
666 n'a pas l'originalité des albums suivants mais possède son lot de riffs mémorables, à la fois agressifs, douloureux pour les tympans et poignants. Katharsis savait déjà nous emmener avec lui dans les flammes...
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