Clandestine Blaze - Harmony of Struggle
Chronique
Clandestine Blaze Harmony of Struggle
Je vous préviens tout de suite, nous n’allons pas être d’accord. Vous allez me reprocher de ne pas mettre une meilleure note à cet album qui fait pourtant l’unanimité dans les hordes de l’ombre. Alors laissez-moi avant tout être très clair. Cette note a été pensée en fonction de la discographie complète de CLANDESTINE BLAZE, et ne veut en aucun cas dire que cet album est moyen, encore moins mauvais. Si je suis dur c’est tout d’abord à cause d’une déception, et ensuite parce que je n’apprécie pas vraiment l’évolution choisie par Mikko Aspa. Il est toujours l’unique membre du groupe, et est également connu en tant que fondateur du label Northern Heritage et surtout membre de l’incontournable DEATHSPELL OMEGA.
Pour moi, le réel visage du groupe finlandais est celui qui était présenté sur Deliverers of Faith (2004), Church of Atrocity (2006) et Falling Monuments (2010), c'est-à-dire un black brutal déchainé qui savait insérer la mélodie du tueur, celle qui vient vous pincer au cœur, faisant mouche à chaque fois. Je continue de fondre en écoutant « Ashes of the Eternal Wanderer », « Bloodsoil » ou « Possession of Nordic Blood » qui représentent le mieux le groupe comme je l’adulais. Or on retrouve très peu ce genre de sensations fortes sur Harmony of Struggle. Ou plutôt on ne retrouve plus l’équilibre idéal. Les morceaux sont globalement plus directs et plus froids, sachant apporter toujours autant de souffrance que par le passé. C’est vrai que de ce côté-là il est difficile de faire des reproches, mais les mélodies dévastatrices manquent terriblement.
Il y en a certaines pourtant, rares, mais elles ont été mises en retrait comme sur la première partie de « Messiah for the Dying World » ou tout du long de « Autumn of the Archangel ». J’aurais aimé qu’elles soient mises plus en avant au lieu de ne donner qu’un arrière goût agréable. Il y a aussi deux autres moments où l’oreille est sollicitée, mais par des éléments qu’on n’attendait pas vraiment chez CLANDESTINE BLAZE. Il s’agit d’un break au piano sur « Myth Turned Alive » et de chœurs d’église sur « Messiah for the Dying World », qui rappelle d’ailleurs un certain « Carnal Malefactor » (DEATHSPELL OMEGA).
C’est ce qui se retient après les 40 minutes de l’album : l’envie de Mikko de revenir une dizaine d’années en arrière ! Les ambiances plus crues rappellent ainsi les premiers albums de CLANDESTINE BLAZE auxquels ont été ajoutées des petites touches de DEATHSPELL OMEGA version Si Monumentum Requires, Circumspice. Et plus j’écoute le nouvel album plus cela me semble évident. Le multi-instrumentiste semble nostalgique de ses débuts et a fait avec une bonne production ce qu'il avait fait sur Fire Burns in our Hearts et ajouté ce que le DEATHSPELL OMEGA actuel ne peut plus depuis qu’il s’est engouffré dans la dissonance et la complexité.
Si cette formule vous parle, vous serez touché par cet album car effectivement dans ce style là, il est sincère et efficace, vous tuant sans sourciller. Mais personnellement je reste sur ma faim, déçu par l’orientation plus que par la qualité en elle-même.
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