Clandestine Blaze - New Golgotha Rising

Voilà, bim, j’ai pas mis une bonne note à ce nouvel album de CLANDESTINE BLAZE. Raaah lala… J’aurais voulu pourtant hein ! Surtout que j’avais dit la même chose lors de la chro du précédent, Harmony of Struggle, en lui mettant un 6.5. Je risque de radoter en parlant de New Golgotha Rising, même s’il m’a tout de même réservé quelques bonnes surprises. Mais revenons comme d’habitude sur le groupe en lui-même.

Il est tenu par Mikko, le gérant de Northern Heritage Records principalement connu pour être le chanteur de DEATHSPELL OMEGA depuis 2004, depuis le légendaire Si Monumentum Requires, Circumspice. Malgré ce succès avec la formation française, il n’a jamais abandonné CLANDESTINE BLAZE, la barque qu’il tient depuis la fin des années 90 et avec laquelle il vient de nous offrir un 8ème album. Et à part le premier qui fait l’unanimité contre lui, chaque sortie a eu ses adeptes. Certains encencent surtout les deuxième et troisième albums (Night of the Unholy Flames et Fist of the Northern Destroyer), d’autres comme moi restent admiratifs et ensorcelés devant les trois suivants : Deliverers of Faith (2004), Church of Atrocity (2006) et Falling Monuments (2010). La différence ? Ces derniers gardaient un aspect cru tout en possédant des passages jouissifs, des mélodies de terreur, des breaks déchirants. Bref, il y avait plus de nuances et une légère accessibilité.

Mais il est revenu par la suite à quelque chose de plus compact depuis Harmony of Struggle. L’obscurité est presque totale, et il faut être plus attentifs pour remarquer que du pourpre se fond dans la noirceur. Ce n’est plus un rouge douloureux et vif. Le sang a coagulé. Et le nouvel album montre le même visage. Les ambiances sont véritablement plus directes, agressives, étouffées et étouffantes. Certains morceaux ont tendance à en faire trop et à rendre l’air irrespirable. Dur ainsi de s’extirper de « Fractured Skull » et « Consumed By Flames » d'apparence presque aussi compacts et opaques que du PROFANATICA. Ils ont pourtant des subtilités, mais elles restent un peu trop en retrait. On respire à peine plus sur « New Golgotha Rising » et « Culling Species », qui bénéficient tout de même pour l’un d’un début au rythme tonitruant et pour l’autre d’un final aux mélodies moins rugueuses.

Les trois titres restants offrent par contre un meilleur dosage et devraient interpeller les déçus. « Evocation Under Starlit Sky » début l’album idéalement avec des riffs de tueurs, c’est violent et incisif mais en mélodie ! Les vocaux sont au galop et tout est emporté sur le chemin. Destructeur ! C’est aussi le fait qu’il soit en première position qui dessert l’album car après lui le reste semble bien fade... Heureusement qu’un peu plus loin « Passage to New Creed » montre des faux airs de FUNERAL MIST, inquiétant et lourd mais avec un certain entrain démoniaque. « Final Hours of Sacrifice » s’en approche aussi mais offre encore plus de tension grâce à deux premières minutes lentes. Les 9 minutes de cavalcades haineuses qui arrivent n’en sont que plus fascinantes, galvanisantes, assommantes. De l’excellent CLANDESTINE BLAZE.

Alors ce nouvel album n’atteint pas les meilleurs sorties du groupe, mais il en a encore quelques traces. CLANDESTINE BLAZE n’arrive pas à tenir en haleine pendant 38 minutes, mais quand il est bon, il devient carrément indispensable.

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