Deicide - Deicide
Chronique
Deicide Deicide
Obituary venait de sortir Slowly We Rot et Morbid Angel avait déjà éclaboussé la scène de son immense talent avec Altars Of Madness. Et quatre petit gars venant de Tampa, ville paisible de Floride, vont s’apprêter à vomir leur haine contre le christianisme. Roadrunner, label de Death, Cynic et autres Suffocation, signe un nouveau groupe de death metal et c’est en 1990 que Deicide va frapper un grand coup en sortant un album devenu culte et totalement dévoué au malin.
Ça pour être dévoué au malin, on peut dire qu’on ne s’y trompe pas, et ce dès le début de l’album. La production made in Morrisound sous la houlette de Scott Burns est plutôt propre mais il faut reconnaître qu’elle a un peu vieilli. Le son est un peu poussiéreux mais cela contribue à l’atmosphère générale de l’album. Une atmosphère infernale, tout transpire l’enfer. Le chant de Glen Benton est hallucinant, ce chant doublé entre voix death et voix nettement plus black. Le résultat est efficace, presque inhumain, bref une performance très respectable, qui transforme chaque titre en hymne diabolique.
Les riffs sont très « evil », dégageant un feeling très malsain. On sent bien que cet album est taillé pour le live. Tout est très carré, brut et diablement efficace. Les titres sont en majorité assez rapides et surtout très rentre-dedans. En effet, on a envie de taper du pied ou de remuer la tête pendant les 33 minutes de pur death metal déferlant dans nos oreilles. Les solos ne sont pas en reste, dans un style plutôt démonstratif et très masturbateur de six cordes. Les rythmiques sont assez soutenues, Steve Asheim maîtrise à merveille la double pédale pour envoyer des tempos très rapides mais aussi pour varier les plaisirs avec quelques breaks très bien placés comme sur Mephistopheles.
Le reste est tout aussi redoutable, Sacrificial Suicide qui est une énorme tuerie en live, Dead By Dawn avec son refrain à vous réveiller l’enfer tout entier, le titre éponyme qui regroupe tout les ingrédients du style Deicide. Day Of Darkness porte à merveille son nom, d’une structure assez simpliste, ce morceau se termine avec un riff suintant le mal à vous donner des envies de meurtre. Les paroles sont, comme le nom du groupe l’indique, entièrement axées sur l’adoration du diable, la destruction des chrétiens et autres joyeusetés en tout genre. L’album se termine comme il a commencé, avec un titre très accrocheur doublé de ce chant possédé toujours aussi infernal.
Même 15 ans après sa sortie, Deicide reste un album incontournable de pur death metal satanique. Le chant de Glen Benton, maintes fois imité mais jamais égalé, reste toujours aussi surprenant, les titres transpirent le démon et s’enchaînent sans aucun répit. A chaque écoute la claque est garantie et de plus, les titres sont encore plus malsains en live. Et le meilleur reste à suivre.
| Scum 3 Septembre 2005 - 5324 lectures |
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