Hån - Conquering Magnificent Halls
Chronique
Hån Conquering Magnificent Halls
Voici le troisième album de HÅN, même si j’ai fait l’impasse sur le deuxième. Enfin… Non, je l’ai bien entendu écouté, mais je n’en ai pas fait de chronique. La raison est simple et très bête à la fois. Il poursuivait tellement ce qui avait été accompli 4 ans plus tôt. Et tellement sûr de moi, tellement sûr de ce que j’en pensais, je ne réalisais finalement jamais l’écrit. Heureusement, trois nouvelles années ont passé et j’ai une chance de me racheter avec Conquering Magnificent Halls, une nouvelle fois la suite logique des anciennes compositions.
Le groupe est suisse mais il a choisi un mot norvégien pour se décrire : le mot Hån, qui signifie « le mépris ». Il a été fondé dès 2009 autour d’un quatuor qui a depuis évolué. Il en reste le chanteur Gnist et le guitariste Lodur. S’y sont rajoutés un deuxième guitariste, Kryptos, un batteur, Grevling et un bassiste, Jehoruan. Cinq individus ne sont désormais pas de trop pour marteler un black metal ultra bataillant, très fonceur et peu avare en mélodies conquérantes.
L’album commence sur les chapeaux de roue avec un titre de 8 minutes qui réussit la prouesse de ne pas contenir le moindre temps mort. Il annonce tout de suite la couleur avec un rythme effréné et des riffs très accrocheurs. L’album va poursuivre avec les mêmes ambitions tout du long, et il parvient véritablement à maintenir l’attention. Tout est une nouvelle fois millimétré, avec des musiciens qui parviennent à ne faire qu’un tout en ayant chacun leur rôle primordial. Même les vocaux savent se mettre en retrait pour laisser s’exprimer les instruments. Ces vocaux reprennent ensuite le pouvoir, dans des cris puissants et haineux qui collent idéalement aux ambiances furieuses des 7 pistes.
Il y a des albums éprouvants qu’on n’arrive pas à écouter dans leur intégralité mais par petits bouts. Celui-ci s’écoute et se savoure d’une traite. Il enchaîne les bonnes baffes dans la face, transformant le statut du groupe de « espoir » à « valeur sûre ». Il ne lui manque pas grand-chose pour atteindre un niveau encore supérieur, sans doute le petit plus qui le rendrait unique. LUTOMYSL a ajouté son jeu de guitare particulier, DODSFERD transpire le venin dans ses œuvres musicales. HÅN n’a pas la petite marque qui pourrait lui permettre d’atteindre ces deux brulots du black metal explosif.
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