J’avais du temps devant moi, couplé à une féroce envie de m’écouter un truc basique, sans chichis, issu du tréfond de l’underground, du
death metal et rien d’autre. Pas l’un de ces trucs « slam technical mes roustons core » là, simplement du
death, point barre. Je me suis focalisé sur la première pochette dégueulasse remontée par le moteur de recherche, ce seront donc les Croates de
SUPERSTITION et leur premier album «
Excruciating Methodology » qui égayeront ma journée, à ne pas confondre avec les
Américains du même nom.
Premier LP certes mais la formation existe pourtant depuis 2009, année de sortie de la démo trois titres «
Mirrors of Suffering ». Que s’est-il passé entre-temps ? Nul ne le sait mais le groupe poursuit sur sa lancée, le titre « Apparition of Annihilation » apparaissant sur les deux supports. Sinon, mon désir de brutalité rustre non retouchée en laboratoire est-il satisfait ? Totalement. Il est évident que
SUPERSTITION navigue pleinement dans les eaux sombres de la division d’honneur mais diable qu’il est bon de se foutre ces huit titres entre les oreilles sans avoir besoin de sortir la calculatrice pour compter les temps, sans se demander si l’on ne va pas blesser les musiciens en émettant une petite critique, sans avoir à se casser la tête sur un concept ésotérique abscons… La pochette est parfaite : gore, infantile, j’ai immédiatement envie d’en savoir plus. Et ce plus, ce sera un parfait mélange entre les débuts de
DEICIDE et de
CANNIBAL CORPSE, la pure école américaine qu’une formation comme
CORPSEFUCKING ART a si bien su restituer avec humour et petites culottes souillées de sang menstruel. C’est exactement le même plaisir que je ressens à l’écoute d’«
Excruciating Methodology » que celui que j’ai pu avoir lors de la découverte de «
Splatterphobia » : du pur
death metal, bien cuit dans son pus, sans fioritures, sans volonté d’esbrouffe tape-à-l’œil, sans virtuosité particulière. Juste des mid-tempos sales avec des traces de
thrash au fond du slob, une approche rudimentaire du genre mais avec tout de même pas mal de feeling dans les riffs épais ou encore dans le chant certifié sans retouche, à la différence des gros branleurs du deathcore mainstream. Qu’ils repartent chier dans leur caisse tiens.
Parce que quand tu aimes sincèrement le
death metal, tu ne peux qu’en avoir plein le cul à la longue des trucs prétentieux ou des productions aussi suspectes qu’un tag « Omar m’a tuer ». Tu n'as plus qu'une seule envie, celle de renouer avec des plaisirs simples, des ambitions accessibles, mon cerveau ne peut pas supporter d’être systématiquement dans l’élitisme, il a besoin de se reposer, de bouffer du gras ne lui demandant aucun effort et, à ce titre, «
Excruciating Methodology » est exactement ce qu’il lui faut : trente-cinq minutes de
death bien bête, prônant le gore et la violence gratuite.
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