CHIAROSCVRO est le projet
black metal d’un seul homme : le Lyonnais
Ombra. Après avoir sorti un premier album («
Aux confins ») en indépendant courant 2022, il revient aujourd’hui sous les couleurs de
France, Black, Death, Grind pour faire connaître son dernier né, «
Renégation ».
Il est évident que débuter son LP par « Abjuration (impromptu) », un titre instrumental improvisé au violon, c’est pour le moins culotté. Mais différenciant aussi car l’attention de l’auditeur est immédiatement captée, il se dit qu’il est peut-être enfin tombé sur un truc un tant soit peu nouveau, original… Espoir que les quatre compositions suivantes ne vont pas totalement confirmer. En effet, alors qu’on aurait pu penser que le violon serait un instrument clé dans l’univers du
one man band, il n’en est rien. Le registre est pur, sans artifice, une composition telle que « Pendant qu’ils décadaient » me faisant un peu penser aux Canadiens de
FROZEN SHADOWS (petit ange parti trop tôt qui nous laisse deux disques splendides : «
Dans les bras des immortels » ; «
Hantises ») et, dans l’ensemble, à la scène
black française traditionnelle.
Ombra s’occupant de tout sauf de la batterie, nous apprécierons qu’il ait fait appel à un musicien de studio (
Kampen) plutôt qu’à une programmation car cela apporte toujours un vrai plus je trouve, un touché d’artiste, un feeling d’autant plus crucial que les chansons sont longues (entre six et dix minutes), avec d’importantes plages purement instrumentales qu’une machine aurait sans doute gérées de façon trop mécanique forcément. Sinon, j’ai tout de même bien du mal à me positionner sur cette «
Renégation ». Par exemple, je n’arrive pas à accrocher aux vocaux déclamés de « Sur le rivage d’un siècle qui se noie (Requiem pour l’époque) », lui préférant nettement l’attaque frontale très « vieux
DARKTHRONE » du riff introductif de « L’assèchement ». Dit autrement, plus
CHIAROSCVRO s’enfonce dans un
black metal rudimentaire, plus je le trouve pertinent et, inversement, plus il tend vers des éléments davantage mélodiques moins j’entre spirituellement dans sa noirceur. Il faut dire que le chant est assez particulier, un croassement qui, s’il a l’avantage de rendre les textes (en français) compréhensibles, peut aussi irriter les oreilles les plus exigeantes.
Il ne fait aucun doute que le groupe a les capacités pour hanter l’underground français avec mérite et la région lyonnaise démontre une nouvelle fois qu’elle dispose d’un vivier créatif assez hallucinant, avec notamment sa scène
grind incroyable, mais il va m’en falloir davantage pour m’immerger pleinement dans l’univers d’
Ombra. Les aspects qui me séduisent le plus sont hélas trop minoritaires (le côté « raw »), bien que cela soit évidemment absolument subjectif et que d’autres penseront forcément le contraire. Aussi, histoire d’être sûrs, faites-vous votre propre idée en allant écouter l’album sur bandcamp et on refera le point pour le prochain LP.
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