Sad - Black Metal Craft
Chronique
Sad Black Metal Craft
C’est tout tranquillou que le groupe grec SAD approche des 20 années d’existence, sans grands changements le long de sa carrière. Il a sorti son premier album en 2006, puis il a tracé sa voie avec des albums tous les 3 ans en moyenne. Il a longtemps été sur des rails un peu pépères, répétant des schémas similaires d’une sortie à l’autre. La stabilité du line-up en était évidemment la principale raison, avec depuis les débuts Ungod derrière les instruments et Nadir au chant. À quoi ressemblent les deux compères ? Il suffit de regarder la pochette de ce nouvel album pour découvrir leurs beaux minois bien visibles. Ungod est à gauche, Nadir à droite.
Ce visuel est assez surprenant quand on connaît la formation, car même si elle a toujours été musicalement assez crue, elle a souvent choisi des visuels mettant en avant son caractère dépressif, solitaire, proche de la nature et inspiré par le mythisme. Là… Là, on voit deux personnes bien énervées, avec une belle gouaille et qui ne semblent pas être prêtes à écouter les arguments d’autrui. Ça sent le trve bien méchant. Et ça l’est sur cette galette dès le début, avec un titre qui explose tout de suite : « Black Metal Craft ». Et ce morceau, c’est un hymne puissant qui va rester en tête… ou la décrocher. Attention, c’est bel et bien un nouvel hymne pour la communauté black metal toute entière. Celui qui cherchait une composition récente pour présenter le style à un néophyte sera aux anges (et aux démons) ! Ça changera d’un DARKTHRONE ou de « Black Metal ist Krieg » de NARGAROTH. Le résultat de cette première composition est d’ailleurs entre les deux, un mix entre le black froid des Norvégiens et l’énergie excessive de l’Allemand.
Celles qui suivront seront dans le même style, avec plus ou moins de charisme mais toujours la même approche, la même envie de montrer les dents et de mordre tout ce qui passerait à portée de gueule. Et ce même quand le rythme est plus lent. Les ralentissements sont effectivement bien employés, permettant aux titres de repartir de plus belle quand l’accélération est de retour. Les morceaux s’enchainent ainsi et délivrent un plaisir bête, régressif, simple… mais efficace. C’est parfois nécessaire de retrouver ce genre d’ambiances pour se ressourcer le temps d’une heure. Ou plutôt de 50 minutes ici, les titres faisant en moyenne 6 minutes chacun. Il n’y a que le dernier, « Winds of Grief », qui dure moins de 4 minutes. Il s’agit d’un titre instrumental qui calme un peu le jeu et nous permet de récupérer des suites de mandales subies avant lui.
SAD est ainsi de retour avec un album sans grande subtilité, plus gras que d’habitude, mais plaisant.
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