chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
119 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Gohrgone - Fulgur Imperii

Chronique

Gohrgone Fulgur Imperii
Fêtant en ce moment ces dix ans d’existence le combo Parisien s’est progressivement fait un nom sur la scène hexagonale à la force du poignet et de disques impeccables, où son Death Metal tout en sobriété a pris pour habitude de balancer des parpaings dans la tronche, sans excès sonores ni surenchère technique. Continuant avec ce qui a fait sa réputation il revient avec son quatrième album (dans la droite ligne des très bons « Finis Ixion » et « In Oculis »), le premier sous la forme d’un quatuor vu qu’il a été décidé de ne pas remplacer dans l’immédiat Johan Bijaoui… ce qui va n’avoir finalement aucune influence sur l’habituelle qualité musicale de l’entité. En effet nulles surprises ne sont à attendre ici vu qu’on y retrouve les mêmes éléments typiques de la bande surtout durant la première partie de cet opus, qui va parfaitement faire le job et enchaîner accélérations redoutables épiques et passages écrasants qui annihilent toute volonté de résistance. Car le fait de se retrouver à un seul guitariste n’a eu absolument aucun impact sur la puissance du groupe, qui y gagne même en force de par l’apport substantiel de la basse qu’on ne cesse d’entendre dans le mixage et amène une profondeur supplémentaire et de la chaleur en bonus.

Ce point va s’entendre dès la fin de l’introduction orageuse avec l’arrivée du syncopé et groovesque « Father Of A Coming God » qui sert de parfait condensé de ce à quoi on a l’habitude avec les franciliens, vu qu’ils nous sortent toute leur palette technique où l’on a envie de secouer la tête au milieu de gros riffs bien massifs et de passages tribaux écrasants. Cela sera aussi le cas du court et redoutable « Ultimate Patricide » qui remue à mort, à l’instar du sombre et lumineux « Divine Incest » qui joue sur les deux tableaux et clôt un premier cycle parfaitement réussi au classicisme affirmé mais impeccable. Et puis une fois l’interlude (« March Of Zeus ») passé le rendu va prendre une tout autre ampleur, à la fois au niveau de la durée qui va se rallonger comme au sein de l’écriture qui va offrir une densité rarement entendue auparavant chez les gars, et ce dès les premières notes de « Poisoned Gift ». Offrant ici un éloge de la lourdeur bienvenu et pénétrant cette plage légèrement atmosphérique va pourtant voir défiler tous les tempos possibles, et ce bien que tout reste incroyablement écrasant de par le jeu des instruments accordés très bas et d’un frappeur qui sait se faire discret afin d’offrir un mur sonore très noir mais d’où la lumière semble vouloir émerger. Pourtant celle-ci ne va faire qu’une courte apparition au sein de cette ambiance générale, vu qu’elle disparait dès le titre suivant (« The Sacred Torchbearer ») qui mise sur le bridage en règle et quasiment intégral, et crée ainsi un rendu suffocant et impénétrable qui prend l’auditeur en étau sans jamais le lâcher jusqu’à l’ultime seconde. En effet si cette compo est probablement la plus massive de tout ce long-format la doublette qui va conclure les hostilités va garder cette force d’attraction et ce ressenti de vide intégral autour de soi… comme va le dévoiler l’excellentissime « Storm Of Defeat ». Remettant sur le devant de la scène la traditionnelle alternance entre accélérations et ralentissements, il va également laisser le temps aux longues plages instrumentales de se dévoiler entièrement et ainsi offrir un voyage tortueux et mystique auprès des Dieux de la Grèce antique.

Celui-ci va d’ailleurs s’achever avec la pièce-maîtresse de cette galette le bien-nommé « Return To Chaos » à l’attractivité incandescente et au feeling de tous les instants, où se mêlent des accents guerriers sur fond d’ambiances stellaires où la glace extrême côtoie un vivier plus chaud où la pression monte progressivement grâce notamment à un dynamisme de haute-volée (Christophe Lacombe derrière son kit se fait franchement plaisir en se lâchant totalement et offrant un rendu d’une grande densité à la fois classique) et qui sort légèrement des sentiers battus, même si ça reste balisé histoire de ne pas perdurer l’auditoire et surtout d’éviter la sortie de route dommageable. Heureusement cela n’arrive jamais et à l’instar de ses précédentes réalisations la formation offre une réalisation impeccable et sans faute de goût qui s’écoute facilement, et qui est sans doute la meilleure jamais réalisée à ce jour par ses soins. Continuant son petit bonhomme de chemin et son parcours à travers le Styx, le Royaume d’Hadès et les lieux emblématiques de Zeus, Poséidon et tant d’autres… le quartet signe une œuvre toujours aussi moderne dans l’esprit (et le son), cohérente et fluide qui passera facilement le cap des écoutes sans y perdre en attractivité. Cela est donc la preuve de sa redoutable efficacité confirmant aussi que GOHRGONE est bel et bien parmi les meilleurs rejetons de la scène extrême nationale, et qu’il mérite clairement une meilleure exposition et reconnaissance qu’il n’en a actuellement… chose qui ne devrait pas tarder à changer, du moins espérons-le !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Gohrgone
Death Metal
2022 - M&O Music
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  8.17/10

plus d'infos sur
Gohrgone
Gohrgone
Death Metal - 2012 - France
  

tracklist
01.   Fulgur Imperii
02.   Father Of A Coming God
03.   Ultimate Patricide
04.   Divine Incest
05.   March Of Zeus
06.   Poisoned Gift
07.   The Sacred Torchbearer
08.   Storm Of Defeat
09.   Return To Chaos
10.   Oblivion

Durée : 48 minutes

parution
7 Octobre 2022

voir aussi
Gohrgone
Gohrgone
Finis Ixion

2016 - Great Dane Records
  
Gohrgone
Gohrgone
In Oculis

2019 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Visceral Mass
Visceral Mass
Visceral Mass (EP)

2020 - Maggot Stomp Records
  
Totten Korps
Totten Korps
Supreme Commanders Of Darkness

2015 - Apocalyptic Productions
  
Engulfed
Engulfed
Through The Eternal Damnation (EP)

2012 - Hellthrasher Productions
  
Mutilated By Zombies
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife

2024 - Redefining Darkness Records
  
The Crown
The Crown
Cobra Speed Venom

2018 - Metal Blade Records
  

Centinex
Redeeming Filth
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan