Convocation - No Dawn for the Caliginous Night
Chronique
Convocation No Dawn for the Caliginous Night
Fin 2023 était doom ? Début 2024 le sera également avec Convocation, combo finlandais peu connu dans nos contrées, assez jeune mais comprenant déjà 3 albums longues durées à son actif dont No Dawn for the Caliginous Night, le dernier en date donc.
Adeptes d’un funeral doom très porté sur le death, Convocation ne révolutionne pas le genre mais délivre tout de même un album très pertinent au plan des ambiances. Assurément sombre, souvent abyssale, la musique du combo finlandais est indéniablement habitée. Les vents lointains qui soufflent dès l’ouverture, la voix ultra profonde proche d’un Shape of Despair et le son lourd comme le plomb posent d’emblée le cadre (Graveless yet Dead). Typique de la scène finlandaise, les mélodies sont partout, du violon qui sous-tend toute la structure à l’emphase qui lui donne l’épaisseur qui convient (Graveless yet Dead, Atychiphobia). L’esprit des vieux My Dying Bride n’est pas loin, qui plane au-dessus de morceaux brumeux aux guitares hypnotiques (Graveless yet Dead encore, Atychiphobia). Esoteric et Evoken aussi, parfois, dans certaines lancinances (le départ de Atychiphobia, son thème récurrent), la classe en moins.
Classique, on l’a dit, la musique de Convocation n’en est pas moins parfaitement interprétée et totalement prenante. L’utilisation du violon comme la profondeur du son et le travail sur les mélodies favorisent une immersion très rapide. La durée des morceaux – proche des 9 minutes – permet encore au groupe de développer ses atmosphères sans brusquer l’auditeur, en les parsemant d’arrangements originaux (le hurlement soudain et caverneux sur Atychiphobia, qui brise la dynamique d’un coup ; l’espèce d’orgue lumineux au début de Between Aether And Land ; la voix claire sur la fin de Lepers and Derelicts).
Les deux dernières pièces, les plus longues (aux alentours des 12 minutes) ne sont hélas pas les meilleures. Lepers and Derelicts traine en longueur sans originalité spécifique, si ce n’est quelques lancinances de guitares bienvenues là encore, notamment avec une fin de titre plus habitée et plus mélodique. Procession opère selon un modèle identique, incorporant également des voix claires en pont central, juste réverbérées, pour donner une autre dimension au morceau mais sans que cela ne suffise à la distinguer réellement de la masse.
Convocation propose un album agréable, qui appelle de nombreuses références en la cause mais sans jamais leur arriver à la cheville. La faute à un album certes pertinent mais dont les deux derniers titres – les plus longs – laissent une impression de remplissage désagréable.
| Raziel 2 Janvier 2024 - 482 lectures |
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