J’avais été fortement intrigué par la chronique de
Keyser concernant
« Four Dimension Flesh », aussi la sortie du troisième album des Américains d’
AFTERBIRTH en octobre dernier était la parfaite occasion pour découvrir ce qui semble donc être une formation à part dans le petit monde du
brutal slam death metal.
Déjà, rien qu’à la pochette, tu sens qu’il va se passer un truc, les mecs sont dans un délire on ne peut plus particulier et pour le moins original, surtout si on la compare à celles de leurs camarades de jeu évoluant dans la même sphère musicale. Si c’est brutal ? Putain que oui, parfois. Si c’est technique ? Putain que oui, souvent. Mais est-ce que c’est vraiment différent ? Putain que oui, tout le temps. Bien sûr, les fondements
slam sont bien présents (« Hovering Human Head Drones »),
Will Smith est doté d’une voix ultra gutturale du meilleur effet et lorsque les musiciens se mettent en tête de jouer du
death c’est drôlement énervé ! Mais le quatuor va bien au-delà des frontières de ce style pour intégrer des éléments plus jazz (le jeu de basse de
David Case bordel), plus progressifs également, à la façon du
CYNIC des années 2000, de
LIKATHEA AFLAME ou encore d’
AZURE EMOTE, soit que des formations qui ont su transcender leurs origines pour aller plus loin, explorer d’autres horizons plus ou moins extrêmes.
D’ailleurs, en termes d’expérimentations, plus on avance dans les onze titres qui font ce «
In But Not Of », plus elles se font appuyées, pour devenir même carrément dominantes, atmosphériques, voire carrément
post sur l’instrumental « Time Enough Tomorrow » par exemple. C’est assez déstabilisant, je le reconnais, car l’album passe ainsi par de très importantes variations d’intensité et de brutalité, de l’ordure
slam death à des plans aux claviers complètement futuristes mais ce sont vraisemblablement toutes ces spécificités qui font d’
AFTERBIRTH une expérience auditive unique, à l’image de l’indescriptible « Death Invents Itself » : musique
post black metal, chant néanderthalien, je me demande tout de même où le groupe veut en venir. C’est le passage chez
Willowtip Records qui les a perturbés ? Il faudrait certes que je me plonge dans la discographie passée pour savoir si les ruptures stylistiques étaient déjà aussi marquées mais j’avoue un certain scepticisme en fin d’audition.
D’un côté, je suis tout bonnement conquis par l’originalité proposée, la complexité des compositions et certains moments
death sont proprement monstrueux (« Tightening the Screws » ; « Devils with Dead Eyes »). Cela dit, plus j’avance dans la chronologie du disque, plus je suis largué par ce que j’entends. Il y a un petit manque de cohérence globale qui me chagrine, trouvant concrètement le groupe au meilleur de sa forme dès que ça joue
tech death mais vraiment trop bizarre pour moi lorsqu’il part à la cueillette de psylos. Cela dit, à l’heure où l’on se plaint souvent d’entendre sempiternellement la même chose, il faut au moins reconnaître qu’
AFTERBIRTH apporte quelque chose de nouveau et de vraisemblablement clivant : trop brutal (« Hovering Human Head Drones ») pour les fans de musique léchée, trop léché pour les amateurs de brutal (« Hovering Human Head Drones »), oui je cite deux fois le même titre car il me semble être symptomatique de cette ambivalence.
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