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Mega Slaughter - Calls From The Beyond

Chronique

Mega Slaughter Calls From The Beyond
L’histoire de Mega Slaughter est celle d’un millier d’autres groupes suédois, américains, français, polonais qui malgré un talent absolument indiscutable n’ont jamais réussi ni à percer ni à intéresser quiconque ne soit pas un minimum féru d’archéologie ou bien versé dans la collecte d’archives plus ou moins obscures... Oui, c’est bien dommage, surtout à l’écoute d’un album de cette trempe, mais ce n’est pas trente-trois ans plus tard que l’on va pouvoir changer véritablement les choses. Et puis la vérité c’est qu’une partie du charme de ces sorties tient justement à ce caractère particulièrement intimiste. Un secret bien gardé sur lequel seuls les plus curieux et les mieux informés peuvent espérer poser un jour leurs oreilles.

Formé en 1988 sur les cendres d’un groupe alors baptisé Din Loyd, Mega Slaughter (avec un espace s’il vous plaît) est à l’époque composé de quatre musiciens dont le plus jeune est âgé de seulement quatorze ans. Originaire de Göteborg, la formation n’est pas de celles qui façonneront le Death Metal mélodique en compagnie d’At The Gates, Dark Tranquillity et In Flames mais plutôt de celles tombées comme bien d’autres sous le charme des premières démos de Grave, Nihilist, Entombed, Carnage ou bien encore Dismember. Habités par cette passion et cette énergie propres à cette jeunesse scandinave en passe de changer le monde de la musique dite extrême, les quatre Suédois passent rapidement à l’action avec la sortie en 1989 de leur première démo intitulée Negative Bitch. À celle-ci succèdera dès l’année suivante une seconde démo baptisée Death Remains. Deux sorties qui suffiront à attirer l’attention d’un tout petit label français bien décidé à participer à cette révolution déjà en marche. Cette collaboration entre Thrash Records et Mega Slaughter donnera lieu en 1991 à un premier album hyper efficace mais malheureusement bien vite relégué aux oubliettes faute de pouvoir en assurer la promotion et la distribution comme il se doit...

Intitulé Calls From The Beyond, celui-ci a en dépit de cette confidentialité été sujet à quelques rééditions, notamment ces dernières années grâce au concours de labels tels que To The Death Records (Repugnant, Sorcery, Vampire...) et Dogs Of War (Crusher, Goat Semen, Black Communion...). Des rééditions bienvenues et qui ont su rester fidèles à la version originale puisque de cette chouette illustration signée Patrick Meric au tracklisting rien n’a été modifié (d’ailleurs celles-ci n’embarquent même pas les trois démos du groupe).
Produit par Roberto Laghi connu également sous le pseudonyme de Råbban (Diablo Swing Orchestra, Evocation, In Flames, Misery Loves Co., B-Thong...), cet unique album de Mega Slaughter jouit encore aujourd’hui d’une production relativement solide. Certes, on y décèle certains stigmates de l’époque (ce son de guitare très croustillant, cette batterie dépouillée et naturelle, ce caractère un brin étouffé et ce petit manque de précision qui en découle...) mais l’ensemble a plutôt bien traversé les années au point d’être encore aujourd’hui très agréable et tout à fait à propos.

Pour le reste, Calls From The Beyond s’inscrit sans grande surprise dans la lignée des grands albums suédois de l’époque. On va ainsi y retrouver à peu de chose près tout ce qui fait effectivement le sel de ces disques ayant façonné l’identité du Death Metal scandinave. De ces riffs abrasifs et sinistres (rien de bien sorcier proposé sur ces huit morceaux mais il n’empêche que l’on se laisse rapidement prendre au jeu) à ces accélérations haletantes (du toupa-toupa en veux-tu en voilà) héritées de la scène Punk ("Blood Runs Free" à 0:17, "Raise The Dead" à 1:33 (suivi d’ailleurs de quelques blasts), "False Paradise" à 1:28, "Shreds Left Behind" à 0:27 et ce jusqu’à "Bloodshed" qui clôture cet unique album) en passant par ces ralentissements plus lourds et faisandés (vous ne manquerez probablement pas de dodeliner lentement de la tête sur "Blood Runs Free" à 1:34, "False Paradise" à 2:21, "Shreds Left Behind" à 1:41, "Death Remains" à 4:04, etc), ce growl plus arraché que profond et ces ambiances morbides qui puent le cimetière et les films d’horreur de série B, tout y est ou presque... En effet, "presque" car il manque malgré tout à Mega Slaughter des solos et des leads de qualité pour pouvoir espérer véritablement faire la différence. Si on en trouve quelques uns tout au long de ces quarante-trois minutes comme par exemple sur "Raise The Dead" à 3:16, "Shreds Left Behind" à 1:19 ou "Death Remains" à 3:14, on ne peut pas dire pour autant qu’ils soient parmi ce qui c’est fait de mieux en la matière à l’époque. Heureusement, Calls From The Beyond est suffisamment bien troussé du début à la fin (et cela malgré une certaine redondance dans l’écriture) pour pouvoir compenser ce petit défaut par tous ces autres atouts évoqués plus haut.

Destiné principalement aux amateurs de Death Metal suédois de la première heure, Calls From The Beyond est un album passé malheureusement inaperçu et cela pour tout un tas de raisons qui à vrai dire n’ont rien à voir avec ses qualités ou ses quelques petits défauts. Distribution et promotion hasardeuse, une compétition cruelle et d’ores et déjà à l’avantage de quelques grands noms bien connus, une séparation survenue un an plus tard et, on l’imagine, peu de concerts entre les deux... Autant de facteurs qui n’auront pas permis aux jeunes garçons de Mega Slaughter de tirer leur épingle du jeu à l’époque mais qui ne doivent pas aujourd’hui vous empêcher d’aller à la découverte de ce premier album efficace et rondement mené. Oui, Entombed, Dismember, Grave et compagnie ont effectivement fait mieux mais Calls From The Beyond mérite pourtant bien plus que ce triste anonymat dans lequel il a sombré depuis toutes ces années.

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Mega Slaughter
Death Metal
1991 - Thrash Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Mega Slaughter
Mega Slaughter
Death Metal - 1988 † 1992 - Suède
  

tracklist
01.   Blood Runs Free  (05:39)
02.   Raise The Dead  (05:57)
03.   False Paradise  (06:26)
04.   Shreds Left Behind  (05:07)
05.   Death Remains  (05:58)
06.   Into The Decay  (04:08)
07.   Calls From The Beyond  (04:44)
08.   Bloodshed  (05:01)

Durée : 43:00

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