Ah, j’observe un changement de logo entre les deux premiers albums de
VERBAL RAZORS (
l’éponyme, 2014, puis
« Misleading Innocence », 2016) et ce «
By Thunder and Lightning », tout l’
artwork semblant d’ailleurs vouloir montrer une violence accrue du propos. Pour confirmer, il faudrait que je m’enquière de ses deux prédécesseurs mais, le temps m’étant compté, il faudra se contenter de ce ressenti à chaud pour ce qui est de mon contact originel avec les Tourangeaux.
Mon premier sentiment est positif : des titres courts, très secs, qui se concentrent à 100% sur ce que semble savoir faire de mieux le groupe, à savoir pratiquer un
thrash metal fortement mâtiné de
crossover, le parallèle avec les ancêtres de
D.R.I. semblant plus que jamais de mise, notamment au niveau du chant de
Simon Jeffroy dont les intonations sont assez similaires. Pour le reste, la formation étant plus récente que les Américains, elle a bien sûr développé un niveau de violence supérieur, ses parties
thrash étant particulièrement vindicatives. Evidemment, c’est un plus car si je reste encore très amateur de «
Crossover » et de «
Thrash Zone », un «
4 of a Kind » prend cher en comparaison des brûlots servis ici par les Français. Et comme tout est plié en à peine plus de trente minutes, nous sommes pile dans le format parfait pour ce genre de sensations fortes. Princesse Erika ne pourra pas dire qu’il y a trop de bla bla.
Mon deuxième sentiment est tout autant positif que le premier. A l’écoute de ces douze compositions, j’ai l’impression de retrouver mes quinze ans et de me pointer chez mon buraliste afin d’acheter le dernier numéro de
NoWay. Dedans, je vais encore baver d’envie sur les planches Santa Cruz ou Powell Peralta que je n’aurais jamais, imaginer que je mets Tony Hawk à l’amende sur une rampe et que Steve Caballero est mon pote. Vous pouvez sourire, cela reste de chics moments.
Mon sentiment final ne fait que confirmer les deux premiers. La simplicité rugueuse du propos n’est cependant pas dénuée d’une certaine intelligence dès lors qu’il s’agit d’enchaîner les plans rageurs avec des parties plus débridées sur fond de basse qui matraque, le quatuor étant en plus assez malin pour varier les tempos, rendant ainsi les accélérations encore plus radicales qu’elles ne le sont. Notons également que les musiciens ont le bon goût de reprendre
GANG GREEN sur les versions CD et vinyle de l’album, finissant ainsi de positionner
VERBAL RAZORS comme l’une des formations hexagonales de premier ordre en matière de
thrash « défouloir » car tout y est : l’énergie, l’attitude, l’esthétique, le son, la technique, la justesse de l’écriture.
1 COMMENTAIRE(S)
26/05/2024 11:06
Efficace sans en mettre à côté. C'est validé.