En ce beau mois de juin où j'ai déjà vidé trois tubes d'aspirine suite à l'abus de vuvuzelas perceptibles jusque dans les retransmissions radio –
et c'est là qu'on voit les limites de la technique dite d'esquive Balbirienne ou Sauzéenne, qui consiste à regarder Orange Sport avec le son de RMC pour éviter de proférer trop d'insultes 1h30 durant – et où je compte les jours avant d'avoir enfin l'opportunité de caillasser Joey Belladonna en Suisse, voilà t-y pas qu'entre d'eux purges mondialesques de rang type Slovénie – Algérie ou France – Uruguay, j'ai trois quarts d'heure à perdre pour vous vanter les mérites d'un oublié de la nation thrash qui n'intéressera que les endurcis de la feuille allergiques au foot et trop anéantis par la profonde nullité du dernier NEVERMORE pour se rendre à Clisson, terre de vin blanc et d'enculage de Christine Bou(que)tin par les apôtres de la goat sodomie. Et comme en ce beau mois de juin personne ne lit ni ne commente mes chros, le « Fat, Ugly And Live » de TANKARD a le profil idoine pour occuper l'espace le temps d'une pause ravitaillement dans le garage de Bernard, oui, votre pote bedonnant qui n'a toujours pas compris la différence de classe entre une Grimbergen et un vilain pack de 33 Export.
TANKARD donc, qui a récemment réédité un de ses concerts cultes en DVD avec le son line-up classique (« Open All Night Reloaded ») mais qui présentait jusqu'alors un CV fort d'un premier DVD
(« Fat, Ugly And Still (A)live ») chroniqué par notre boss chéri adoré –
surtout lorsqu'il finance l'alcoolisme latent de ses hommes de main – et ce « Fat, Ugly And Live » donc, millésime 90 pour une setlist limitée aux quatre premiers albums du groupe et à l'EP
« Alien », intercalé entre les deux meilleures productions des soiffards de Frankfurt. Pas grand-chose à redire sur le choix des titres, c'est du lourd avec du bon vieux toupa toupa des familles comme on l'aime
(« The Meaning Of Life », « Total Addiction »,
« The Morning After »), du riff rapide, racé et bien grassouillet délivré avec amour par l'inégalable duo de guitaristes Axel Katzmann/Andy Bulgaropulos, très en place niveau riffs et convaincant rayon solis, encore que ceux-ci soient moins définitifs que sur albums et surtout un poil sous mixés par rapport au reste. Ce n'est pas le cas de la basse, bien présente, d'un Frank Thorwarth dont on commençait à croire qu'il était en réalité préposé au ravitaillement de houblon dans le studio/local/garage/cagibi ? d'enregistrement d'un TANKARD plutôt en bonne forme ici, malgré l'abattage somme toute moyen de son brailleur en chef. Et c'est le principal reproche qu'on puisse faire à l'encontre de ce live satisfaisant sur à peu près tous les autres points. Car si la plupart des compos bénéficient d'un meilleur traitement sonore que sur leur galette d'origine, on n'en dira pas autant du chanteur Gerre, bien emmerdé à l'heure de reproduire les hurlements surhumains auxquels il nous a habitué sur disque au début de sa carrière. Il n'essaye même pas à vrai dire et gueule systématiquement un ton en dessous, quand il ne massacre pas littéralement un « We Are Us » à sauver entre potes le temps d'une session karaoké à ne pas mettre entre toutes les oreilles. Les beeromaniacs les plus éclairés noterons également une cadence moindre niveau gueulantes, ainsi qu'un ralentissement généralisé de la section rythmique malgré la fougue du tout nouveau pas franchement tout beau Arnulf Tunn, deuxième batteur historique de la formation teutonne.
Au rayon satisfactions, on relèvera tout de même une bonification certaine des titres de
« Zombie Attack », les versions live de « Mercenary », « Poison » et « Maniac Forces » étant infiniment supérieures à leurs devancières studio. Bon embonpoint également pour le medley de la mort subite « Alcohol/Puke/Mon Chéri/Wonderful Life », plus efficace que James Cameron et son « Abyss » pour expérimenter l'ivresse des profondeurs d'un témoignage live où le public clame sa soif de bière à de nombreuses reprises et se prend au jeu d'une « (Empty) Tankard » en forme de pochtronnade généralisée. C'est toujours plus festif que le bourdonnement intolérable digne de
L'Attaque des Abeilles Tueuses qui nous fait d'ores et déjà guetter avec fébrilité le mondial 2014, avec Alain Perrin sur le banc de touche et Hatem Ben Arfa, étincelant les trois derniers mois à Wolverhampton, à la pointe de l'attaque. Tremblez, îles Féroé !
1 COMMENTAIRE(S)
14/06/2010 21:19
Quoique ce soir, pour supporter l'addiction de ma belle-famille au foot (foot = beuark, qu'on se le dise !!!), c'était plutôt St Estèphe et Gewurtz' ...
Ah et sinon, ce Tankard là ? Euh bah non, je ne le connais pas