Limbonic Art - Opus Daemoniacal
Chronique
Limbonic Art Opus Daemoniacal
LIMBONIC ART est un groupe invincible, immortel. Ou plutôt Daemon l’est. Car il est le seul maître à bord de ce bateau depuis maintenant 15 ans, depuis que Morfeus n’est plus là, lui qui avait été le compagnon fidèle entre 1993 et 2003 (date du split) et de 2006 (date du retour du groupe) à 2009. Depuis qu’il est seul, Daemon s’occupe de tout. Lentement. Sûrement. Et c’est apparemment 7 années qui lui sont nécessaires pour créer un nouvel album. C’est la durée qui avait séparé
Phantasmagoria (2010) de
Spectre Abysm (2017), c’est la durée qu’il a fallu attendre pour découvrir cet
Opus Daemoniacal (2024).
Au fait, est-il nécessaire de présenter
LIMBONIC ART ? Même s’il a toujours marqué la scène black metal depuis son premier album en 1996, le groupe norvégien est toujours resté cité après les plus gros classiques. Sauf par les amateurs de claviers puissants et épiques. Ces instruments ont toujours été la marque de fabrique de la formation et c’est le fait qu’ils n’adoucissent pas le côté furieux des compositions qui a généralement été convaincant. Daemon et Morfeus ont légèrement changé les dosages de leurs éléments, ils ont joué sur des ambiances variées, ils ont fait évoluer leur son, mais ils sont toujours restés faciles à identifier. Depuis que le duo est un solo, il y a moins de changements et
Opus Daemoniacal reprend véritablement la formule la plus classique de son géniteur.
Les 7 compositions sont déchaînées et déversent de l’agressivité galopantes pendant 50 minutes. C’est très entraînant, et limite éprouvant sur la durée. Mais c’est surtout la dernière piste qui en fait des tonnes avec ses 12 minutes inarrêtables. Ce n’est pas cependant la première fois que
LIMBONIC ART fait dans le titre fleuve, et l’on se souvient que dès le premier album en 1996 « Beneath the Burial Surface » et « In Mourning Mystique » dépassaient cette durée (13:42 et 14:41). Cela n’a jamais été un véritable problème, et l’important c’est que la tension réussisse à rester à son paroxysme. Cet album propose les ambiances attendues, reconnues, désirées. Ses parties claires bottent le train efficacement comme si
RUNNING WILD avait mis un pied dans le black metal. Au final, l’opus constitue ainsi une nouvelle pierre dans la discographie du groupe, sans rien révolutionner et donc sans bousculer les habitudes.
Un mot sur la pochette ? Les deux albums précédents avaient mis en scène un personnage encapuchonné, il réapparait cette fois-ci en nous dévoilant pour la première fois son visage. Et c’est celui de… Daemon. Ce n’était pas vraiment nécessaire qu’il se mette en scène et il a désiré le faire à plusieurs reprises, se montrant dans de jolies postures dans le livret également…
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