Qu’est-ce que c’est encore que ce bousin ?
DEAD UNDYING vient d’Helsinki, le groupe se compose de deux chanteuses et d’un mec aux claviers, ça dit jouer un mélange de
death metal, de
nu-metal et de
metal industriel, tout cela se matérialisant donc dans ce premier album qu’est «
For Life For Death ». Allez, au boulot… Elle n’a pas des petits airs de «
Shifting.Negative » (
ABORYM) cette pochette ? Un peu, de loin...
Alors que « No One » se lance, j’avoue une incompréhension immédiate. Les
growls, ok, les sonorités électroniques, ok, mais faut-il comprendre que la batterie et les guitares sont intégralement jouées au clavier ? Si j’en crois les photos de concert publiées sur les réseaux sociaux des Finlandais, c’est le cas. Surprenant, étonnant même. Dans tous les cas, n’étant pas réfractaire à l’
indus, je laisse sa chance au produit, d’autant que le descriptif chatouille ma curiosité.
De titre en titre, il est exact que la dimension
nu-metal est bien présente : des gimmicks à la
KORN, un
groove hérité de
COAL CHAMBER, une pincée de
KILL II THIS, voire les senteurs d’un
MANHOLE grâce aux chants féminins qui pourraient rappeler les hurlements de
Tura Satana, sauf que la musique lorgne tout de même bien plus sur un
electro death indus, et là je citerai
THE AMENTA puis, pour terminer la liste, le
SEPULTURA de «
Chaos A.D. » à cause de certains riffs davantage tribaux ou tout simplement suite au
break central de « Be Quiet ». Oui, cela fait énormément de noms, de références, et encore je n’ai pas été taper du côté de la paire
DIMENSION F3H /
DYNABYTE parce que là on ne s’en sortirait guère.
Cela n’enlève pourtant rien au projet : l’écoute démontre tout le professionnalisme des protagonistes, les douze compositions sont en premier lieu brutales plutôt qu’orientées
dancefloor et, en cette période où les vrais amateurs de
metal industriel se sentent peut-être un peu délaissés, ils seront certainement ravis de pouvoir se ruer sur
DEAD UNDYING, en dépit de sa tendance à répéter de trop les mêmes idées. Il faut dire que la base instrumentale reste sévèrement minimaliste et que nous sommes encore trop loin d’une formation aussi innovante que
THE YOUNG GODS, qui reste pour moi une référence en termes d’utilisation des claviers.
Une musique moderne donc, qui sent un peu les aisselles de
dubstep et le slip de
SKRILLEX, parfaite pour ambiancer une soirée latex où chacun aura revêtu son plus bel habit SM, cela reste néanmoins compliqué pour moi de passer le disque d’une seule traite durant cette matinée ensoleillée. Une douzaine de compositions, c’est peut-être trop pour un style aussi peu varié, d’autant que même au niveau des voix je ne suis pas parvenu à distinguer de réelles différences entre les timbres des deux chanteuses, on perd grandement de l’intérêt du truc puisque cela n’apporte aucun impact particulier.
Alors, nouvelle sensation en provenance de Finlande ? J’en doute. Car si la formule peut intriguer au départ, la réalité musicale nous rattrapera bien vite et là je n’entends rien de concrètement original, pour ne pas dire novateur. Le mec maîtrise son matos, les deux vocalistes hurlent avec conviction mais je ne comprends pas vraiment l’intérêt de jouer des parties de guitares et de chercher l’étiquette
metal. À mon goût, je préfèrerai toujours me goinfrer des enregistrements de
SUICIDE COMMANDO («
Mindstrip » et «
Blind Torture Kill » par exemple) ou d’
HOCICO. J’ai écouté, je me suis fait une opinion, je laisse cela à d’autres sachant qu’encore une fois le résultat est loin d’être bâclé ou inintéressant.
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