Pa Vesh En - Martyrs
Chronique
Pa Vesh En Martyrs
Depuis le temps que j’en dis du bien, les gens qui suivent plus ou moins mes chroniques connaissent PA VESH EN. Le groupe fait partie des références actuelles en matière de black metal inspiré par les Légions Noires. Et c’est depuis 2017 que le Biélorusse au fort goût de Portugais sévit depuis une salle réservée au fond des enfers. De là, il vient régulièrement nous inonder les oreilles de toutes les saletés et impuretés qu’il y a récoltées. Il a ainsi bavé toute sa crasse sur trois albums, parus en 2018, 2019 et 2021, qui montraient une bonne constance et parvenaient à nous plonger dans son quotidien démoniaque et torturé. Ainsi, il était difficile d’imaginer que la suite changerait d’orientation, et évidemment ce n’est pas vraiment le cas, même si... de nouvelles choses sont tentées. Allons détailler cela tout de suite.
PA VESH EN est installé aux enfers depuis ses débuts, dans une salle qui lui a été attribuée et qu’il s’est amusé à parcourir en large, en long et en travers durant toutes ces années. Il farfouillait et présentait ses trouvailles et constatations à travers des sons tourmentés, bruts et chaotiques, surmontés de vocaux fantômatiques. Avec Martyrs, c’est une nouvelle fois le cas sur la plupart des titres, et l’on ne sera nullement déstabilisé en écoutant « In the Torment Cell » ou « Among a Stir of Echoes », ni même « The Carnival of Eerie Souls ». Mais voilà, des nouveautés pointent le bout de leur nez, comme si à force de se frotter trop fort contre les murs de sa cellule, notre bonhomme avait réussi à ouvrir des brèches vers les salles voisines. C’est le cas dès « The House of Pain » qui met beaucoup plus en avant des sonorités doom que par le passé. C’est le cas aussi aussi sur le morceau final qui bénéficie d’un titre en français : « Le fantôme de cette madame », sur lequel des vocaux plus clairs, quoiqu’étouffés, se font entendre. C’est surtout le cas sur « When the Lights Out », morceau instrumental de 3 minutes 33, qui surprend par son clavier et son côté « musique de film épique ». Il n’est pas illogique, mais il détonne complètement.
Cet album de 42 minutes est ainsi une vraie suite de l’album précédent, avec suffisamment de petites surprises pour éviter trop de redites et une éventuelle lassitude. Je ne suis pas certain que cela était vraiment nécessaire car PA VESH EN me plaît lorsqu’il est sombre et fantômatique avant tout, que ce soit sur un rythme rapide ou plus vicieux. J’ai de plus du mal avec la piste aux accents doom, placées en début d’album, et c’est ce qui m’empêche de monter la note.
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