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Ashen - Leave The Flesh Behind
Chronique
Ashen Leave The Flesh Behind
Bien que n’étant pas à l’heure actuelle parmi les noms les plus connus de la nouvelle scène Australienne il faut néanmoins reconnaître qu’ASHEN a su saisir sa chance à force de travail et de talent, car jusqu’à présent cantonné au sein du catalogue de Bitter Loss Records (dont les activités se sont brutalement terminées sans véritable explication) le quatuor a le privilège désormais de voir son deuxième album être entre les mains de Redefining Darkness, dont le talent de recruteur conjugué à la qualité de ses signatures ne sont plus à démontrer. Bénéficiant donc dorénavant de l’expérience de son distributeur (comme de relais auprès des médias internationaux) le combo n’a donc aujourd’hui aucune raison de ne pas être reconnu à sa juste valeur, surtout qu’il n’a rien changé à une recette qui a fait ses preuves en continuant d‘offrir un Death Metal moderne et groovy aux pochettes toujours aussi criardes du côté des couleurs. Du coup sans être un copier-coller intégral de
« Ritual Of Ash » ce nouvel opus y ressemble quand même fortement, même si l’ensemble va parfois avoir tendance à être plus froid et hermétique sans que cela ne lui nuise outre mesure... la preuve avec « Devourer » qui en plus d’être le morceau le plus long va étonner d’entrée en restant en permanence sur la pédale de frein, vu que c’est lent en continu et particulièrement oppressant.
Après quelques accents symphoniques en guise d’introduction c’est à une ambiance Doom froide et écrasante auquel on va avoir droit, et d’où va émerger un solo inattendu qui amène un supplément de groove déjà pourtant fortement présent... sans que jamais la vitesse ne s’accélère histoire de renforcer cet aspect monolithique et solide tel le granit. Cette dureté va d’ailleurs être omniprésente et ce quel que soit le tempo employé... en effet on va avoir droit au médium et épique « Ancestral Gate » (particulièrement remuant en prime) ou au surprenant « Aeon » dont les accents plus modernes et futuristes oscillent entre puissance pachydermique et brutalité sur fond d’ambiances tribales inquiétantes (que l’on retrouve dans la foulée sur l’impeccable « Leave The Flesh Behind » aux cassures nombreuses). Sans donc s’éloigner de sa ligne de conduite on se rend néanmoins compte de quelques subtiles variations afin de pouvoir différencier les compositions, ce qui est clairement indispensable tant on a souvent la sensation d’écouter un même bloc... même si avec « Void Within » ça va revenir à une musique plus brute et rentre-dedans via le retour de l’explosivité et d’une écriture plus immédiate. Ça joue donc les montagnes russes en n’hésitant pas à appuyer fermement sur le frein comme l’accélérateur avec toujours la même envie de se faire mal aux cervicales (ce que « Reincarnate » également très réussi va aussi proposer tout en y ajoutant quelques blasts imposants), un point mis plus en avant sur les étouffants « Ageless » et « Infinite Sea » où le headbanging est à l’honneur sans que la rythmique ne s’emballe outre mesure (tant ça conserve une vision rampante et massive où le gras suinte par tous les pores). Tout cela offre donc un rendu relativement varié malgré l’homogénéité de façade, avant que la densité n’aille crescendo sur le monstrueux et tentaculaire « Severed » de par l’ensemble des rythmes qui sont ici de sortie pour offrir une grosse profondeur encore bienvenue. Mais pour prendre à rebours tout ce qui a été entendu jusque-là « Blood Offering » va aller sur le versant spatial de la formation qui offre une vision glaciale et cosmique où il est difficile d’entrer en profondeur, afin de terminer dignement un long-format qui aura besoin de temps pour être totalement assimilé.
S’il reste sobre la plupart du temps il sait aussi se faire plus tentaculaire malgré une technique assez convenue (loin de délires alambiqués à la MESHUGGAH ou ULCERATE), de fait l’entité des antipodes signe une suite du même acabit à consommer sans modération malgré quelques redondances et inévitables plans répétés un peu trop en boucle. Pour le reste avec une agressivité toujours aussi présente et une intensité comme technicité supérieure à celle de son prédécesseur ce second volet de ses aventures a de quoi occuper un petit moment, et sera apprécié d’être réécouté de temps en temps tant sa fluidité et son côté accessible ne s’épuiseront pas au fil des saisons... même si pour grimper plus haut dans la hiérarchie ça reste encore un peu juste, ça sera une chose à travailler dans le futur pour y parvenir mais pour le moment ça suffira amplement et l’on se contentera aisément.
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