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Brzask - Der Wanderer im Riesengebirge
Chronique
Brzask Der Wanderer im Riesengebirge
Imaginez un chroniqueur mexicain tombant sur un groupe de black metal français chantant deux ou trois morceaux en allemand. Il pourrait écrire :
« Ces Français auraient aimé naître ailleurs que dans le pays de Napoléon. »
Alors qu’en réalité, il s’agissait simplement d’une formation venue d’Alsace, désireuse de rendre hommage à une partie de ses racines…
Si l’on ne connaît pas le contexte, on dit des âneries, on imagine des choses sans avoir la moindre connaissance. Et on finit par répandre de fausses suppositions.
BRZASK est un groupe polonais.
Et là, certains vont bondir :
« Oh, il a choisi l’allemand pour le nom de son premier album ! Il aurait voulu naître ailleurs ! Ou peut-être qu’il est NS ! Oui, la langue allemande, c’est NS !!! »
Bon, on va se calmer et essayer d’analyser avec un peu plus de pertinence…
Donc : Brzask est un nom polonais qui signifie aurore.
Quant à Der Wanderer im Riesengebirge, c’est effectivement de l’allemand, et cela se traduit par « Le voyageur dans les Monts des Géants ».
Regardez bien la pochette :
On y voit les montagnes, on distingue un géant, et à gauche, un voyageur.
Ce lieu existe réellement : il s’agit de la chaîne des Krkonoše, à la frontière entre la Pologne et la Tchéquie. Et cette région a, historiquement, été marquée par une présence… allemande.
Sur les 7 morceaux de l’album, plusieurs confirment cette localisation :
« Ravens of Łomnica » : Łomnica est un village polonais situé précisément dans cette région.
« Spring of the Sacred Elbe » : fait référence à l’Elbe, rivière qui prend sa source dans ces montagnes.
BRZASK a donc été logique : à certains moments, il utilise une langue qui a marqué l’histoire du lieu qu’il évoque. Rien de plus.
« Sakrifiss, c’est intéressant, mais ça ne nous dit pas à quoi ressemble leur musique, ni si elle est bonne. Et moi, tu vois, je distingue toujours la musique de sa thématique… »
Ok, ok… Tu as bien raison de poser la question.
Parce qu’en fait, BRZASK est plus fidèle à ses origines qu’à sa thématique.
Et ceux qui attendaient un black atmosphérique, plongeant l’auditeur dans des montagnes brumeuses d’un autre temps, seront vite déboussolés… voire déçus.
Ces Polonais jouent un black rêche, puissant, direct.
Et ils n’hésitent pas à y injecter quelques influences death metal, ici ou là.
Certains passages, rares, introduisent des éléments mélodiques, mais sans forcément laisser une forte empreinte.
C’est bien là le problème de ce premier méfait : le manque de moments vraiment marquants, de ces instants qui donnent envie d’y revenir.
Même si, sur le moment, la hargne est palpable (par exemple sur « Ravens of Łomnica »), cela ne suffit pas à parler de réussite.
Et ce n’est pas parce que Dan Swanö s’est chargé du mastering que je vais changer d’avis…
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