Ofermod - Pentagrammaton
Chronique
Ofermod Pentagrammaton
Auréolés d’une très significative réputation flatteuse, les suédois d’Ofermod n’ont pas énormément produit en près de 23 ans d’existence. Mais à chaque fois, ou presque, ils ont fait mouche dans le cœur moelleux des blackeux. Tiamtü et Thaumiel ont trouvé leur public, surtout des fans de BM orthodoxe mais aussi, d’une certaine façon, de death metal tant la musique du combo en reprend les codes au sein même de ses titres.
Pentagrammaton se présente à nous comme son quatrième effort longue durée. Mais il est tromperie et tu dois le savoir dès à présent pour comprendre la chronique. En réalité, cet album a été enregistré au fameux Necromorbus… en 2005, soit avant même leur premier album et surtout après leur magnifique EP Mystérion Tés Anomias. Tu comprendras pourquoi le son, l’ambiance… ne sont pas tout à fait les mêmes que sur Sol Nox… et c’est tant mieux. Remixé et remastérisé en 2020 au Necromorbus, l’album sort sous des augures plus menaçantes.
La pochette en noir et blanc, avec le visage et les corpse paint donne le ton. Ofermod va revenir aux sources, à la vitesse, à l’agression, au BM dépouillé de fioritures mais riche en émotions qui a fait sa réputation. Persisting to Die in Thee et Tiamtü attaquent ainsi pied au plancher, rythmique totalement débridée en tête, avec de forts relents thrash par instants. La voix possédée de Belfagor recouvre le tout d’une chape de ténèbres impénétrables. Moins orthodoxe que par le passé, plus proche d’un BM dépouillé je l’ai dit, Ofermod redécouvre même certains aspects importants de son son, comme par exemple cette basse très présente sur Unfolding Paradow in Final Redemption ou ces rythmiques déstructurées ultra rapides, comme sur Persisting to Die in Thee. De même, le riffing ultra mélodique surprend parfois aux détours d’une structure comme sur Tiamtü. Ralentissant le rythme, Ofermod donne à l’auditeur à découvrir les multiples arrangements sur les guitares, ces petits leads aériens qui enrobent le riffing.
Précisément, ce riffing mélodique et entêtant revient en force sur Pentagrammaton. Unfolding Paradow in Final Redemption prépare ainsi le terrain à The Becoming of Pentagrammaton qui ouvre également sur une mélodie, sur un thème que l’on retrouve ensuite comme sous-tendant la structure musicale. L’équilibre entre la violence pure et les envolées plus mélodiques est parfaitement réalisé. Cette volonté de conserver un riff d’ouverture pour en faire le fil rouge du morceau se retrouve par la suite, notamment sur The Birth of a Man God avec son déaprt un brin thrash puis un ralentissement net qui reprend néanmoins le riff tranchant d’ouverture.
Moins orthodoxe donc, Ofermod a gagné en attaque franche ; il a perdu en ambiance ce qu’il a retrouvé en noirceur. En témoignent Foamborn Kytheria et A Likeness to Yah qui clôturent l’album dans un tourbillon de riffs, où la rythmique death n’est pas loin là encore.
Ce nouveau « vieux » Ofermod présente bien des qualités, au titre desquelles l’enregistrement Necromorbus et le retour à une musique où l’attaque est plus franche ne sont pas les moindres. Moins orthodoxe, plus nettement BM, Ofermod délivre là un opus qui sent bon le retour aux sources.
| Raziel 6 Décembre 2020 - 1147 lectures |
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