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Temtris - Queen Of Crows
Chronique
Temtris Queen Of Crows
On a tout dit ou presque sur les loupés récurrents du duo Genevieve Rodda/Anthony Fox qui depuis un quart de siècle s’évertue à délivrer une certaine vision intègre du Heavy Metal, sans pour autant arriver à captiver au-delà d’un cercle restreint de fans bourrés et/ou sourds. Si l’on radote à chaque nouvel album du groupe sur les mêmes défauts prévisibles (durée générale excessive, plans répétés en boucle et rendu très inégal) il faut croire que l’espoir fait vivre, car si certains attendent l’arrivée hypothétique d’un messie imaginaire d’autres espèrent que ce « Queen Of Crows » va lancer une machine qui a toujours été bridée par son incapacité à offrir un disque homogène de bout en bout, et dont les incessants mouvements de personnel autour du binôme originel n’ont franchement pas aidé. D’ailleurs concernant ce dernier point cela a été encore une fois le cas pour ce huitième opus qui voit l’arrivée d’un nouveau soliste, et qui malgré un talent indéniable et la volonté de bien faire ne va sans doute pas rester longtemps dans la formation vu qu’il va probablement trouver mieux ailleurs. Si cela arrive il ne devra avoir aucun regret à laisser ce bateau ivre qui tangue depuis trop longtemps, tant l’ensemble ne va pas déroger à ses mauvaises habitudes... et qui hormis quelques rares passages sympathiques va voir émerger un océan de platitude et de redondance, faisant ainsi de ce voyage une véritable épreuve sonore.
Mais cette fois-ci (et c’est ça le pire !) c’est que ce « Queen Of Crows » va trouver le moyen d’être encore plus désespérant que ses pourtant désastreux prédécesseurs... vu qu’on ne va sortir de la léthargie que durant quelques courts instants, tant cela va être un emmerdement continu à la fois pantouflard et joué en pilotage automatique sans envie (le trio restant ayant sans doute senti qu’on courait à la catastrophe et qu’il ne lui serait pas possible d’éviter le naufrage). En effet entre des compositions qui ronronnent en manquant cruellement de couilles et une chanteuse qui trouve le moyen d’en faire encore plus des caisses qu’habituellement, rien ne va nous être épargné... tout comme des longueurs à foison... le combo n’ayant visiblement toujours pas pigé que ça ne sert à rien d’allonger inutilement son contenu, cela le desservant plus qu’autre chose. La preuve avec « Evil Lies » qui en plus d’avoir du mal à prendre son envol nous gratifie de plans bateaux poussifs et d’une durée excessive, faisant ainsi qu’on a déjà décroché avant même d’en avoir fini de cette première plage... ce qui est un mauvais signe, et cela ne va pas s’arranger avant les chiantissimes « Scars Of Betrayal » / « The Risk » ou encore « Narcosis » à l’écriture minimaliste jouée en boucle, et dont l’intérêt est très limité malgré quelques relents Heavy sympatoches. Si les quelques accents entraînants du morceau-titre vont faire titiller les oreilles - à défaut de marquer les esprits, en revanche cela va immédiatement s’effriter avec l’arrivée dans la foulée de l’infâme « Dying To Believe » qui nous emporte en plein trip finlandais presque digne d’un NIGHTWISH... avec ces claviers soporifiques et une rythmique cousue de fil blanc qui reste calée en première sans jamais se bouger le cul. Ajoutez à cela une fois encore la vocaliste qui surjoue et nous casse les oreilles (ce sera aussi le cas de « No One Is Listening » qui avait pourtant quelques arguments sur ces parties rapides), et l’on obtient probablement le pire passage de tout ce long-format pourtant franchement indigent.
Et entre « Carnival Of Tears » qui nous sert la même soupe de bridage et de plans emmerdants et la conclusion insupportable (« The World Is Bleeding Out ») où des arpèges dégueulasses retentissent - avant quelques chœurs féminins totalement à côté de la plaque, on aura donc compris qu’on est en présence d’une véritable performance... celle de réussir un enregistrement encore plus moisi que ce que l’entité a pu pondre par le passé. Tout cela n’était déjà pas glorieux mais là c’est le summum et d’une indignité sans nom tant on se demande pourquoi malgré les retours réguliers catastrophiques les Australiens continuent de persévérer, alors qu’ils seraient bien plus inspirés de ranger leurs instruments de façon définitive. A l’heure où le marché est saturé de sorties de troisième zone on n’a clairement pas besoin de cela en supplément tant il est certain que ça passera totalement inaperçu, et qu’hormis quelques mecs alcoolisés dans les bars louches du bush de l’île-continent il est certain que personne ne s’intéressera à ce nouveau cru... comme aux autres d’ailleurs, c’est une évidence pour toute personne normalement constituée mais pas pour ses auteurs malheureusement.
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