Certains d’entre vous doivent connaître
Like An Ever Flowing Stream de nom (à l’instar d’un
Left Hand Path), d’autres (plus âgés) ont connu la déferlante médiatique de 1991 autour de Dismember (confirmée deux ans plus tard avec
Indecent & Obscene) ou ont écouté l’album beaucoup plus tard (la faute à un nombre de groupes incalculable influencés par cet album d’où ses nombreux référencements). Quoiqu’il en soit, il est impossible de renier le fait que cet album soit tout simplement l’un des meilleurs disques de death metal de tous les temps (rien que çà !). Avant d’attaquer ce monument (oui je suis un peu maso sur les bords…), un peu d’histoire si vous le voulez bien.
Formé à Stockholm en 1988 par David Blomqvist (guitare), Robert Sennebäck (chant/basse) et Fred Estby (batterie), Dismember sort deux démos puis se sépare brutalement… David (qui aura fait un petit tour dans Entombed) et Fred rejoignent le groupe Carnage (avec Michael Amott), Robert lui, intègrent Unleashed mais tout cela pour un très court instant. En effet Carnage ne sera plus et annoncera la reformation de Dismember avec au chant un ex-Carnage, un dénommé Matti Kärki ainsi que le come-back de Robert Sennebäck (mais cette fois-ci à la place de guitariste). Pour la basse c’est un certain Richard Cabeza (ex-Carbonized) qui s’y colle. Le groupe enfin soudé (pour 7 ans), enregistrera une troisième démo et signera rapidement avec Nuclear Blast pour sortir un pilier du death metal.
Mais pourquoi à un tel engouement autour de ce cd de papis me direz-vous ? Imaginez vous en 1991, un groupe suédois débarque de nulle part, un an après leurs frères d’ Entombed (d’autres demi-dieux) et nous balance un death metal totalement nouveau et extrêmement violent (pour l’époque). Cette nouvelle vague de death metal lancée par Entombed et Dismember se veut tellement immense qu’elle deviendra la seule raison d’être des groupes de death scandinave (et autre part) du début des années 90 à aujourd’hui (et encore pour pas mal d’années). Le truc c’est que contrairement à d’autres vieilleries metal qui ont pris pas mal la poussière, ce
Like An Ever Flowing Stream (véritable usine à tueries cultes) n’a pas pris une seule ride et çà malgré ses 15 ans !
Trèves de bavardages, attaquons nous à cet album ! Préparez la binouze bien fraîche et videz vous la tête : du metal 100% défoulatoir ! « Override Of The Overture », premier titre et comment dire….Premier orgasme : de la pluie, des cris de tourmentes à la manière d’un « Left Hand Path », six coups de tonnerres et bam c’est parti pour tout simplement l’un des meilleurs riffs metal de l’univers (vous savez comme « Raining Blood ») ! La meilleure signature de Dismember : rythmique pachydermique, guitares ultra saturées (Sunlight Studio quand tu nous tiens), poignées de riffs massifs, quelques mélodies discrètes et bien placées ainsi qu’un chant éraillé de possédé désormais culte.
Pas de réels temps morts sur ce premier album de Dismember, çà joue très vite et de façon très énervée (influences punk marquées) ! La preuve en sons avec un enchaînement des trois premiers titres à Mach 6 : « Soon To Be Dead » ou 1 minute 54 totalement dévastatrice ; « Bleed For Me » ou le titre au break des plus redoutables (mon dieu quel batteur ce Fred !) Nos oreilles penseront refroidir avec le titre « And So Is Life » (un autre hymne au headbang) mais elles auront complètement torts, le groupe prenant un malin plaisir à jongler entre tempos modérés et accélérations fatales pour l’auditeur (à noter ce riff lors du break, très black/death suédois). A peine remis de nos émotions qu’arrive « le » titre de Dismember, j’ai nommé « Dismembered ». A l’instar du titre d’ouverture, des riffs cultes (quel solo de Nicke Andersson d’Entombed !) dans une intro berçante et absolument magnifique ! Seulement après 2 minutes totalement enchanteresses, place au passage le plus rentre dedans de l’album : une cloche retentie, Matti hurle du fond de ses entrailles suivi d’un batteur et de guitaristes totalement déchaînés jouant à une vitesse surhumaine ! Le final se veut quant à lui tout aussi orgasmique avec des riffs jouissifs et un solo fabuleux ! Bref un titre à vénérer !
S’en suit le titre (un classique pour les fans) « Skin Her Alive », clairement le plus « bourrin » de
Like An Ever Flowing Stream qui annoncera le prochain album. La brutalité n’est pas seulement dégagée par ces nuées extrêmes de riffs ainsi que ces martèlements de fûts de dégénérés, elle se dégage également de paroles très « crues » dira-t-on, qui leur vaudra un petit passage au tribunal (pour la petite anecdote le juge n’a pas réussi à comprendre un seul mot vomi par Matti et a donc enlevé toutes les charges portées contre le groupe). La transition avec le titre mid-tempo basique mais efficace « Sikening Art » pourra nous laisser quelques minutes pour souffler. Arrive déjà le dernier titre « In Death’s Sleep », encore du gros calibre au rendez-vous ! Possédant une structure quasi-identique à « Dismembered », le titre se veut tout aussi délectable (quel intro!) avec une nouvelles fois des riffs mythiques ainsi que des changements de rythmes à la pelle !
Une demi-heure qui seront passées clairement à une vitesse éclair et on en redemande encore ! Heureusement pour nous la réédition de
Like An Ever Flowing Stream (plus chez Nuclear Blast mais Karmageddon Media) possède quatre titres bonus ! Un titre de leur démo et ex-groupe Carnage (« Deathevocation »), un titre repris d’une démo (« Defective Decay ») ainsi que « Torn Apart » tiré de leur EP
" (Death Metal) de Dismember">
Pieces (ainsi que de Carnage) : du Dismember pur jus en somme mais qui fait bien plaisir ! « Justifiable Homicide » de leur EP
Casket Garden annonce lui, le futur Dismember (plus heavy).
N’y allons pas par quatre chemins,
Like An Ever Flowing Stream est un « must-have » pour tous les fans de death metal (tous dérivés confondus) qui se respectent. Un album culte encore au goût du jour et qui devrait hanter vos oreilles pendant encore pas mal d’années ! La comparaison avec leurs frères d’Entombed (période pré-
Wolverine Blues) tombe évidemment : ils sont tous les deux Suédois, ils viennent de Stockholm, ils ont enregistré au même endroit (d’où les ressemblances sonores), Nicke Andersson s’occupe ici de tous les soli (excepté sur le premier titre) et a crée leur logo…Reste que tous ces points communs ne nous donnent pas le résultat facile Entombed = Dismember. Ce dernier se voulant nettement moins raffiné et recherché que leurs chers voisins (çà envoie du pâté sans fioritures) : les deux groupes se complètent donc parfaitement. Bon assez parlé, cet album est une tuerie sans nom tout comme le reste de la discographie fantastique de Dismember venant juste de commencer : Swedish Death Metal rulez !
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