Considéré par beaucoup comme l’une des révélations de 1991 et confirmée par une tournée US en première partie de Morbid Angel (accompagné d’Entombed), tout ira très vite pour Unleashed. Tellement vite qu’après ses nombreux concerts, les Suédois retourneront une nouvelle fois en Allemagne, au Woodhouse Studios, pour enregistrer leur deuxième opus
Shadows In The Deep, toujours sous les manettes de Waldemar Sorychta (Samael, The Gathering, Moonspell…). Unleashed continue ainsi dans son death metal qui transpire le old school par tous ses pores mais vient ajouter son expérience en étoffant quelque peu ses compos, qui pour certaines deviendront notamment des titres cultes du groupe (ah ce « Never Ending Hate » !).
Le raccourci facile
Where No Life Dwells-bis pourrait vite se faire pour définir ce nouvel opus et vous n’auriez pas torts… En même temps c’est Unleashed : à l’instar d’un AC/DC, les innovations font office de révolution chez eux ! Quite donc à faire un nouvel album ayant tous les traits de l’ancien, autant le faire encore mieux ! C’est chose faite avec
Shadows In The Deep. On sent que les membres d’Unleashed ont gagné en assurance, çà se lâche un peu plus (vitesse et technicité) qu’auparavant mais surtout çà compose mieux ! Les transitions sont plus efficaces (le break avec le son de vague sur «Onward Into Countless Battles » est assez énormissime) , les tempos sont variés à bon escient (toujours cette accélération inattendue) avec une rythmique sans égale (il suffit d’écouter « Bloodbath » : marque de fabrique des Suédois) et comme à l’accoutumé ses riffs (d’une lourdeur extrême) abrutissant (mais tellement bon) ! Le gros Johnny, véritable tête pensante du groupe (compose presque tout), laisse place cette fois à un chant 100% old school qui suivra Unleashed jusqu’à maintenant (en mieux bien évidemment), fini donc les quelques poussées dans les grave des débuts : rock’n’roll warrior !
Allez, dites « Never Ending Hate » à un fan et expérimenter là chose : bras levé, le personnage ne pourra s’empêcher de faire l’hélicoptère et de dégager le périmètre ! Là où
Where No Life Dwells se voulait plutôt uniforme, quelques titres se hissent bien au dessus du lot, devenant de vrais hymnes d’Unleashed ! Il y a les titres énervés tels que « The Final Silence », « A Life Beyond », « Never Ending Hate » (raaaah !) ou « Land Of Ice » mais aussi des titres plus « posés ». Je pense à l’excellente reprise « Countess Bathory » (Venom) à vous faire chanter le refrain sous la douche, « Bloodbath » ou encore le titre éponyme (meilleur titre de l’album et assurément dans le Top 5 des Suédois). Le problème c’est que
Shadows In The Deep manque cruellement de pêche (la faute en partie à une production légèrement plate)… On a l’impression que les membres du groupe ont pris un gros coup de fatigue et se sont presque forcés à rentrer en studio… Une sorte de gros bloc donc très difficile à s’en imprégner (« hard-listening » ?) si on débute dans Unleashed : la touche « stop » vous fera de nombreux appels. Assez frustrant et étrange paradoxe car le groupe propose quelques uns de ses meilleurs titres…
Si Unleashed n’avait pas sorti
Where No Life Dwells un an plus tôt, ce deuxième opus se serait certainement vu gratifier d’une excellente note. Malheureusement nous avons plutôt affaire un premier album-bis : çà reste trop prévisible et trop mollasson (surtout si on compare à la tuerie suivante qu’est
Across The Open Sea). Reste que
Shadows In The Deep est un très bon album et ravira les nouveaux adeptes d’Unleashed, pour les autres il faudra faire quelques efforts.
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